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Jazz Style - Tech

Avis d’expert Couleurs Jazz, Guy Boselli, dirigeant de Présence Audio Conseil

By 16 November 2015June 16th, 2016No Comments

1. Quelles sont les évolutions sur le marché de la musique dématérialisée ? 

Le marché de la musique dématérialisée, qui consiste à écouter de la musique en streaming ou à partir de téléchargement d’albums – sans support physique donc -, connaît un fort développement avec l’arrivée de nouvelles plateformes d’écoute et des nouveaux usages qu’elles génèrent. On s’oriente en outre de plus en plus vers une recherche de qualité sonore. Nous sommes en effet passés de la musique compressée en MP3 qu’on écoute de façon nomade, à la musique haute définition qu’on écoute chez soi. Ici les fichiers sont au moins équivalents à la qualité des CD, voir d’une bande Master, c’est à dire avec l’intégralité du signal enregistré en studio. C’est un progrès notable lorsque l’on sait que que la compression MP3 peut faire perdre jusqu’à 90% des informations d’un enregistrement ! L’inconvénient des fichiers non compressés est qu’ils sont très lourds, de l’ordre de 4 ou 5 Go par album, soit 6 fois plus qu’un fichier compressé. Ces fichiers très qualitatifs nécessitent donc d’être stockés et lus de manière particulière si on veut bénéficier d’une bonne restitution du son. Il faut alors acquérir le matériel adéquat, or les gens sont souvent un peu perdus face à ces nouveautés.

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2. Quelles en sont les conséquences pour l’amateur de haute-fidélité ?

L’arrivée de fichiers dématérialisés en haute définition vient renforcer le besoin de matériel de qualité chez les amateurs de musique. Le son d’une chaîne est déterminé par le maillon le plus faible du système. Si vous avez de superbes enceintes et un ampli de haut niveau, mais que la source ne suit pas, c’est cette dernière qui dictera la qualité de l’ensemble. De la même manière, rien ne sert d’avoir une source en haute définition si l’appareil qui la restitue n’est pas à la hauteur. Mais attention, la qualité ne se réduit pas au support technique. Il y a de bons et de mauvais vinyles, de bons et de mauvais CD et de bons et de mauvais fichiers numériques. Le plus important, c’est la qualité de la prise de son : un fichier en haute définition dont la prise de son est médiocre produira des résultats médiocres. Regardez les CD dans les années 1980 : on était au début du numérique, la technologie était mal maîtrisée et les résultats pouvaient se révéler d’une qualité épouvantable, au point que de nombreux disques ont dû être remastérisés quelques années plus tard.

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3. Professionnellement, comment vous situez-vous par rapport à la musique dématérialisée ?

Nous avons un véritable rôle de conseil à jouer. Non seulement dans le choix du matériel, mais aussi dans l’utilisation en amont de ce type de fichiers. C’est-à-dire le paramétrage de l’ordinateur, les choix de format de stockage, les logiciels qui viennent aider iTunes à lire correctement les fichiers HD… Nous installons tous nos systèmes haute-fidélité à domicile et c’est à ce moment-là que nous aidons nos clients dans le paramétrage de leur système. Pour ceux qui le souhaitent, il est possible d’alimenter sa chaîne Hifi à partir de son ordinateur, en y connectant un convertisseur numérique (DAC) qui fera l’interface avec la chaîne classique. Ou bien d’installer directement un serveur dédié à la musique, relié à la chaîne stéréo. Les tablettes de type iPad permettent alors de gérer les fichiers de musique que vous avez téléchargés ou les CD que vous avez copiés sur votre serveur. Mais elles ne servent que de télécommandes élaborées, pas d’outil de stockage. En conclusion, je dirais que pour les audiophiles et mélomanes, il est aujourd’hui possible d’écouter de la musique dématérialisée dans les meilleures conditions qui soient. A condition de faire appel à un spécialiste compétent !

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presence-audio.com

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