En trio avec Ari Hoenig à la batterie et Nathan Peck à la contrebasse, le pianiste azéri possède une puissance telle que le public explose, implose. L’envolée est de taille. Le musicien habite Bakou et surtout toutes les scènes où il se produit. Les mélodies semblent des vagues, douces, légères, salées, puis le vent les agite, les pousse, énergiques, fortes, irrésistibles. Novrasli joue assis quand il le peut parce que la tension physique debout serait trop pénible pour les bras, le corps. Pourtant c’est dans cette position que le courant l’emporte, quand les sons surgis du piano le transportent lui et nous ailleurs. Le voyage n’est jamais solitaire parce qu’il suffit que le pianiste suspende ses gestes un instant pour qu’Ari Hoenig poursuive leur conversation insaisissable. Inspiration traditionnelle azérie, compositions personnelles ou Prélude de Chopin, l’univers musical de Shahin Novrasli foudroie assurément.
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