

[COULEURS JAZZ MONTH – THE BEST OF!]
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Les 12 meilleurs albums (Hit Couleurs Jazz) sortis le mois dernier : mars 2025, donc :
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Avec :
- Noé Codjia & Neil Saidi Quintet pour « Indi-gêne«
- Yves Brouqui pour “Mean What You Say”
- Cyrus Chestnut pour “Rhythm, Melody and Harmony”
- Emmanuel Bex pour “Eddy m’a Dit”
- Daniel Herskedal pour“Movements of Air”
- Sean Nelson & New London Big Band pour “Don’t Stop Now”
- Ignasi Terraza, Ulf Wakenius & Pierre Boussaguet pour “With Respect to Oscar and Niel”
- Yotam Silberstein Feat. John Patitucci & Billy Hart pour “Standards Vol.2”
- Angelo Debarre, Serge Camps, Frank Anastasio pour “Gypsy Guitars”
- Hiromi’s Feat. Sonicwonder pour “ Out There ”
- Yacouba Trio pour “Ouida Road”
- Romain Pilon pour “Open Roads”
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1- Noé Codjia & Neil Saidi 5tet – Indi-Gêne ?
Avec Indi-Gêne ?, le premier album du Noé Codjia & Neil Saidi 5tet, deux piliers du Zoot Collectif livrent une déclaration d’intention claire : ancrer leur jazz dans la tradition du quintet acoustique, tout en affirmant une voix originale, vibrante, pleinement contemporaine.
Entourés de Noé Huchard au piano, Luca Fattorini à la contrebasse et Malte Arndal à la batterie, ils signent un répertoire 100 % original, enregistré dans leur propre studio à Paris.
Un son maison, pensé, produit et peaufiné par cet ensemble de brillants jeunes musiciens eux-mêmes.
Le résultat ? Un jazz collectif et habité, nourri de belles influences et jamais figé.
Ça swingue, ça explore, ça dialogue. Et surtout, ça vit.
Avec ce disque, et tout le travail autour du Zoot Collectif, Codjia et Saidi confirment qu’ils sont bien plus que d’excellents jazzmen, mais des passeurs et des bâtisseurs.
On en reparlera.
2- Yotam Silberstein – Standards Vol. 2
Après un premier volume salué par la critique, le guitariste Yotam Silberstein poursuit son hommage aux standards du jazz avec une suite tout aussi inspirée.
Toujours entouré de John Patitucci et Billy Hart, il choisit des morceaux rares, qu’il revisite avec finesse, swing et une touche personnelle.
Mention spéciale à Blue Gardenia, version rythmée d’un classique de Nat King Cole, ou à Delilah, subtilement teintée de sonorités moyen-orientales grâce au oud.
Un projet élégant, plein de sensibilité, où chaque note sonne juste.
Standards Vol. 2, ou l’art de renouveler les grands classiques avec grâce et modernité.
3- Sean Nelson & New London Big Band
Thad Jones, c’est le jazz à plusieurs niveaux : complexe, virtuose, mais toujours vibrant et accessible.
On le redécouvre aujourd’hui à travers un trésor oublié — 25 arrangements écrits dans les années 70 pour Harry James, restés inédits.
Le tromboniste Sean Nelson et son New London Big Band ressuscitent cette musique avec classe, épaulés par Wayne Bergeron et John Riley.
On y entend les premières versions de titres phares comme Tip Toe ou Three and One, dans lesquels foisonnent de brillantes idées.
Un album à la fois historique et terriblement vivant, qui confirme l’immense talent d’un Thad Jones disparu il y a déjà une quarantaine d’années.
4- Yacouba Trio – Ouida Road
Après avoir fait vibrer la scène rock avec Trust, David « Yacouba » Jacob revient avec un projet profondément personnel : le Yacouba Trio et l’album Ouida Road.
Un disque né d’un long chemin de vie, entre world music, jazz et racines intimes.
Entouré de ses complices Hakim Molina à la batterie et Nicolas Noël au piano, il propose des compositions originales, nourries d’influences hard bop, de musiques de films, et de son parcours multiculturel.
Contrebassiste tardif mais passionné, Yacouba transforme chaque note en voyage.
D’Ouida Road, clin d’œil à ses origines béninoises, à Sunday Market et Why Tea, chaque titre raconte une histoire — la sienne.
Un trio sincère, élégant, qui joue à hauteur d’homme. À découvrir sur Couleurs Jazz Radio.
5- Ignasi Terraza, Pierre Boussaguet & Ulf Wakenius / With Respect to Oscar.
Oscar Peterson (1925–2007) a marqué l’histoire du jazz en trio avec deux partenaires d’exception : Ray Brown, maître du walking bass, et NHØP, au jeu lyrique et sophistiqué. Leur héritage résonne encore aujourd’hui.
En 2010, Jordi Suñol réunit pour le Festival de Colmar trois musiciens européens dans cette tradition : Ignasi Terraza (piano), Pierre Boussaguet (contrebasse) et Ulf Wakenius (guitare). C’est en 2024, après un concert à Barcelone, que le trio enregistre enfin en studio.
Entre standards d’Oscar Peterson (Cakewalk, You Look Good to Me) et compositions originales (Mother Land, Give Me Another, Lines for Oscar), cet album est un hommage élégant et vivant à une esthétique intemporelle.
Album Swit Records à avoir dans toute discothèque jazz digne de ce nom.
6- Romain Pilon – Open Roads
Avec Open Roads, Romain Pilon poursuit son aventure musicale sur des chemins inédits.
Après le succès de Falling Grace, le guitariste affirme ici ses talents de compositeur, dans un disque à la fois poétique, subtil et puissamment libre.
Porté par un trio de haut vol – Orlando le Fleming à la contrebasse et Mark Whitfield Jr. à la batterie – et enrichi par les couleurs du vibraphone d’Alexis Valet et de la trompette de l’outre-quiévrain, Jean-Paul Estiévenart, l’album navigue entre l’énergie Blue Note des années 60 et l’espace contemplatif cher à ECM.
Chaque morceau ouvre une nouvelle perspective, mêlant écriture ciselée et improvisations sensibles.
Un jazz moderne, élégant et vivant, qui confirme que Romain Pilon est bien l’un des guitaristes majeurs de sa génération.
7- Emmanuel Bex – Eddy m’a dit
Qui d’autre qu’Emmanuel Bex pour rendre hommage à l’immense Eddy Louiss ?
Dans Eddy m’a Dit, Bex convoque l’esprit de son maître, son modèle, celui qui, un jour, lui a transmis le feu sacré de l’orgue Hammond.
Le disque est une fête, une fresque sonore à la fois précise, bouillonnante et libre.
Emmanuel Bex y mêle swing et tendresse, groove antillais, fanfares délirantes, jazz de chambre et biguine inédite.
Aux côtés de musiciens de plusieurs générations — Michel Alibo, Fidel Fourneyron, Arnaud Dolmen, Simon Goubert, et même son propre fils Tristan — il construit un hommage vivant, joyeux, structuré mais habité.
Avec Eddy m’a Dit, Emmanuel Bex ne célèbre pas seulement un géant du jazz : il prolonge son souffle, en prouvant, une fois encore, que l’orgue est une voix de l’âme.
Lire ici, la chronique de Bruno Pfeiffer.
8- Cyrus Chestnut – Rhythm, Melody and Harmony
Maître du piano jazz, Cyrus Chestnut revient avec un superbe album en quartet sur le label HighNote.
Entouré de Gerald Cannon à la contrebasse, Chris Beck à la batterie et Stacy Dillard au saxophone, il signe un disque élégant et vibrant, dans lequel, swing, émotion et finesse, s’entrelacent.
Comme toujours chez Cyrus Chestnut, le jeu est à la fois ancré dans la tradition et ouvert aux surprises.
Entre compositions originales et interprétation pleine de cœur, ce nouveau chapitre affirme encore un peu plus, son rang parmi les grands pianistes de sa génération.
Une musique chaleureuse, luxuriante, exigeante et profondément humaine.
À écouter, à savourer, à partager.
️ 9- Daniel Herskedal – Movements of Air
Pour son cinquième album en trio, Movements of Air, Daniel Herskedal signe une œuvre majestueuse et intérieure.
À ses côtés, ses compagnons de toujours : Eyolf Dale au piano (célébré ici il y a deux mois avec son disque When the Shadows Dance) et Helge Norbakken aux percussions.
Ensemble, ils célèbrent dix ans de musique partagée, dans un disque à la fois contemplatif, cinématographique et profondément humain.
Explorant la frontière entre douceur et tension, entre guerre et paix, Herskedal transforme la tuba en vecteur d’émotion pure, à travers des titres comme Peace River Crossing ou The Olive Branch.
C’est un souffle d’espoir, un chant sans parole, une musique de l’air et du cœur.
Une œuvre rare, à la croisée du jazz, de la musique de chambre et du rêve éveillé.
10- Yves Brouqui – Mean What You Say
Après sept ans de réflexion, Yves Brouqui signe un retour lumineux avec Mean What You Say.
Entouré du trio new-yorkais de Spike Wilner, Paul Gill et Anthony Pinciotti, il livre un album élégant, généreux, et parfaitement ancré dans la tradition du jazz bop et hard bop.
Du vibrant hommage à Cedar Walton (Turquoise Twice) à la revisite latinisée de Stranger Than Paradise, en passant par un Besame Mucho en 5/4 à la manière de Wes Montgomery, chaque morceau est ciselé, inspiré, habité.
Mention spéciale à Magali, tendre dédicace à sa grand-mère, et à For John L, clin d’œil évident à Wes.
Le son du quartet guitare-piano évoque les plus belles heures de Blue Note.
Sans bavardage, tout en justesse et musicalité.
Yves Brouqui affirme ici une voix mature et maîtrisée : celle d’un artisan du swing et d’un amoureux du jazz historique.
Lire la chronique complète sur Couleurs Jazz : https://couleursjazz.fr/fr/yves-brouqui-mean-what-you-say/
11- Angelo Debarre – Gypsy Guitars 2
Trente-cinq ans après l’album devenu culte Gypsy Guitars, Angelo Debarre revient avec la suite tant attendue : Gypsy Guitars 2.
Toujours entouré de ses compagnons de route Serge Camps à la guitare rythmique et Frank Anastasio à la contrebasse, il signe ici un disque à la fois hommage et œuvre de maturité.
On y retrouve l’esprit de La Roue Fleurie, entre pièces tsiganes roumaines et hongroises, swing manouche millésimé, clins d’œil à Django et compositions personnelles comme la superbe valse Manège.
Le son est pur, acoustique, complice — une vraie leçon de style et de transmission.
Avec Gypsy Guitars 2, le virtuose Angelo Debarre, prolonge brillamment l’histoire entamée en 1989.
Plus qu’une suite : un nouvel instant de grâce.
12- Hiromi – Out There
L’incroyable pianiste nippone, Hiromi Uehara revient en force avec Out There, un 13e album explosif et foisonnant qui confirme, s’il était aujourd’hui nécessaire, son statut d’icône du jazz contemporain.
À la tête de son groupe Sonicwonder — avec Hadrien Feraud, Gene Coye et Adam O’Farrill — la pianiste mêle fusion, funk, jazz acoustique et textures électroniques avec une virtuosité sidérante.
Au cœur du disque, la suite en quatre mouvements Out There est un condensé de sa vision : aventureuse, cinématographique, libre.
Ailleurs, on passe de l’ultra-rythmé Yes! Ramen!! au néo-soul de Pendulum, jusqu’au final entêtant Balloon Pop, bijou de groove à la Miles Davis.
Hiromi signe ici un disque généreux, éclatant, jubilatoire — une célébration du retour à la scène, à la vie, à l’imaginaire sans limite.
Un feu d’artifice sonore… et une joie contagieuse.
NB : L’ordre de présentation de ces albums n’a aucune valeur.
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