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Exposition du photographe Cubain Jesse A. Fernández à la Galerie Orbis Pictus, Paris.  Du 24 mars au 23 avril 2022 en partenariat avec notre confrère, la radio publique FiP d’une sélection de portraits de Jesse A. Fernández des plus grands jazzmen et jazzwomen : Miles Davis, Dizzy Gillespie, Billie Holliday, Eartha Kitt, Charles Mingus, Max Roach, Sonny Rollins … tout cela à deux pas du musée qui abrite les oeuvres d’un autre immigré, Pablo Picasso.

Les années 1950 sont synonymes aux États-Unis d’un mouvement de fond pour l’égalité de droits. Les musiciens de jazz ont massivement rejeté le « séparés mais égaux » en prenant position contre tout rassemblement ségrégué, concert ou évènement, afin de promouvoir l’intégration. Le jazz était perçu comme la musique de la démocratie et de la liberté partagée par et pour les noirs et les blancs. Et, ce fut l’émergence du free jazz, nouveau genre qui rejetait les normes prédéfinies de l’époque. Finies les mélodies traditionnelles, des rythmes et des structures des années d’avant-guerre, le son devenait dense, moderne et souvent frénétique, tordant les règles abandonnant toute notion de composition ou d’arrangement pour une musique ouverte aux possibilités infinies.

Libre penseur et humaniste Jesse A. Fernández (La Havane 1925 – Neuilly-sur-Seine 1986) a su, avec son éternel Leica, saisir en visionnaire, des instants intenses de vie et de liberté. Précurseur il savait que ces génies qu’il immortalisait allaient accompagner et promouvoir politiquement cette nouvelle société dans une Amérique prospère. Il n’est donc pas étonnant de le retrouver, en véritable afficionado, parmi les spectateurs-acteurs du Great South Bay Area Jazz Festival (1958) et du Newport Jazz Festival (1960) qui ont largement contribué à écrire l’histoire du Jazz.

A l’image de la musique qu’il photographie, Jesse refuse toutes règles établies d’école, et toute pose ou posture convenue, il nous offre avec ses clichés à l’argentique son regard intime et singulier sur ses sujets pour un voyage spontané aux partitions et aux gammes multiples.

Sitor Senghor, directeur de la galerie Orbis Pictus Paris, le 22 février 2022

 

Miles Davis

1926–1991. Musicien de jazz, trompettiste, chef d’orchestre et compositeur. Largement considéré comme l’un des musiciens les plus influents du XXe siècle, il a été à l’avant-garde de plusieurs développements majeurs de la musique jazz, notamment le bebop, le cool jazz, le hard bop, le jazz modal et le jazz fusion.

Pearcy Heath

1923–2005. Bassiste de jazz, frère du saxophoniste ténor Jimmy Heath et du batteur Albert Heath, avec qui il a formé les Heath Brothers en 1975. Heath a joué avec le Modern Jazz Quartet tout au long de leur longue histoire et a également travaillé avec Miles Davis, Dizzy Gillespie, Charlie Parker, Wes Montgomery et Thélonious Monk.

Dizzy Gillespie

1917–1993. Trompettiste de jazz, chef d’orchestre, compositeur et chanteur occasionnel. Virtuose de la trompette et improvisateur, s’appuyant sur le style virtuose de Roy Eldridge mais ajoutant des couches de complexité harmonique jusqu’alors inédites dans le jazz. Son béret et ses lunettes à monture de corne, son chant scat, sa corne courbée, ses joues bombées et sa personnalité enjouée ont été essentiels pour populariser le bebop.

Eartha Kitt, Dizzy Gillespie

1927–2008. Actrice, chanteuse, star de cabaret, danseuse, comédienne de standup, activiste et artiste vocale, connue pour son style de chant très distinctif et ses enregistrements de 1953 de « C’est Si Bon » et de l’indémodable nouveauté de Noël « Santa Baby », qui étaient tous deux des succès du Top 10 américain.

Billie Holiday

1915–1959. Musicienne de jazz et auteure-compositrice-interprète. Billie Holiday a eu une influence déterminante sur la musique jazz et le chant pop. Son style vocal, fortement inspiré des instrumentistes de jazz, a été le pionnier d’une nouvelle façon de manipuler le phrasé et le tempo.

Photo couverture © Autoportrait  Jesse A. Fernández Estate / Collection F. Mazin Fernández

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