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Semaine du 12 septembre 2022

[LA COULEURS JAZZ WEEK #140]

… Le Best Of!

Sur COULEURS JAZZ RADIO, lundi à 16H, mardi 17H, mercredi 18H, jeudi 19H, + at 08:00PM Monday 10:00PM Tuesday NYC time ; et enfin sur BRAM’ FM dans la région de Tulle, mardi à 21H et samedi à 16H.

Vous pourrez y découvrir les 8 meilleurs albums sortis ces derniers jours. Une exclusivité COULEURS JAZZ RADIO & BRAM FM avec cette semaine, après le générique « 21st Century Schizoïd Ma  » du parrain de cette Radio des musiciens (nes), Médéric Collignon, nous écouterons un extrait de :

– « Native Speaker » par le duo Mark Saltman, William Knowles ;

Un bel album qui rend hommage à la magie de 20 ans de relations musicales entre Mark Saltman (basse) et William Knowles (piano) basés à Washington.

Native Speaker sorti chez Odradek Records est leur 8ème album.

Ils se sont adjoints une rythmique solide avec Keith Butler Jr. à la batterie.  L’idée est de célébrer l’esprit du jazz afro-américain, en invitant des musiciens de divers horizons musicaux et les auditeurs de toutes les cultures : « Que vous soyez un « locuteur natif » de ma langue ou non, vous êtes le bienvenu ici. Vous êtes les bienvenus dans mon pays, ma terre, ma musique, mes vêtements, ma maison, nos rêves et notre art. Nous souhaitons qu’il en soit ainsi « .

Aussi, tout en conservant l’esprit et la sensibilité du jazz classique, le répertoire s’étend bien au-delà de ces murs ; leurs compositions originales mettent en valeur deux compositeurs expérimentés en pleine forme, tandis qu’une sélection de tubes pop inattendus montre ce que l’on peut faire avec un éventail d’invités rompus à la magie créative du jazz.

Les interprétations de Space Oddity de David Bowie, Sweet Dreams d’Eurythmics et Everybody Wants to Rule the World de Tears for Fears sont enjouées, sans qu’elles ne perdent l’essence de la tradition du jazz.

Avec l’aide d’une section de cuivres et aussi des compositions originales on passe du jazz contemporain au blues lent et soulfull, et inversement.

Saltman propose des œuvres du monde entier, avec Dororo (un dessin animé japonais) côtoyant  Lotus and Frog (le symbole chinois du renouveau) et la sagesse de « The Gentle Art of Compassion« .

Knowles met l’accent sur l’hommage et le respect avec Nate’s Advice tandis que Rubenparle de l’un des héros noirs les plus admirés de Knowles : son frère. Il contribue également au titre éponyme de l’album, un blues à propos des nombreux hauts et bas de la vie.

Personnel :

Mark Saltman : double bass

William Knowles : piano

Keith Butler Jr. : drums

avec le concours de :

Michael Fitzhugh : trumpet & flugelhorn

Deandre Schaifer : trumpet & flugelhorn

Lori Williams : vocals

 Yvette Spears : vocals

Leonard Brown : violin & guitar

– « Spicy Galaxy » par le guitariste Alex Grenier

« Deux ans après la parution du « Alex Grenier 7tet » aux sonorités 70 et rendant hommage aux géants du smooth jazz comme Grant Green, Wes Montgomery, ou George Benson, le talentueux guitariste Alex Grenier revient avec Spicy Galaxy son  6eme Album. Un disque réussi, aux couleurs diamétralement opposées à celles de son opus précédent.
Cette fois on sort la guitare électrique « 
Spicy » ( Fabriquée pour l’occasion ) et l’orgue Hammond et nous voilà partis pour 9 titres de pure blues.
La wha wha rugit, les solos incisifs de guitare et de claviers se répondent parfaitement, la caisse claire frappe, le tout sur des compositions aux accents très blues mais parfois jazz ou latins.
Quelle fraîcheur pour la scène française de voir émerger ces sonorités venues tout droit des États-Unis. La réalisation et l’esthétisme de Spicy Galaxy nous fait tout de suite penser aux musiciens Lucky Peterson, Freddie King, Robben Ford et même Cory Wong… mais pas que. Le line up et la production répondent présents. Entouré de Mathieu Debordes à l’orgue Hammond et au Fender Rhodes, Franck Durand à la batterie et Hervé Moquet à la basse nous proposent un décolage vers la Spicy Galaxy. Une musique toujours sincère qui ne tombe jamais dans la facilité.

Chroniqué par Thomas Houbron pour Couleurs Jazz

Personnel :

Alex Grenier : guitare

Mathieu Desbordes : orgue Hammond, Fender Rhodes
Franck Durand : batterie
Hervé Moquet :
basse.

– “ Music in Film : The Sequel ”par le batteur-producteur Richard Baratta.

Jazz et cinéma vivent une histoire d’amour depuis bientôt 100 ans. Ils ont toujours été une source d’inspiration l’un pour l’autre.  Les grands standards sont souvent issus d’une BO de film et les compositeurs de BO sont souvent de grands musiciens ou arrangeurs de jazz…bref on connaît la chanson.

Richard Barretta navigue lui aussi entre deux eaux. En effet il commence a embrassé une carrière de batteur dans les années 70 et rejoint le mouvement « loft jazz » de New York. Il travaille pendant une décennie avec Billy Bang, Butch Morris, Hal Galper et Saheb Sarbib. Il adore ça, mais c’est un moyen difficile de gagner sa vie (on le sait bien).

Baratta trouve alors un chemin vers la sécurité financière : il range ses baguettes et construit une carrière accomplie de 35 ans dans le cinéma comme producteur. Il suffit de taper son nom dans un moteur de recherche pour mesurer l’importance de l’homme dans son métier.

Mais un concert impromptu dans un club de jazz de New York raviva soudain son intérêt pour la scène et avant qu’il ne s’en rende compte, il avait réuni son groupe : le saxophoniste alto Vincent Herring, le guitariste Paul Bollenback et le pianiste, arrangeur Bill O’Connell,

Il nous présente ainsi son album rendant hommage directement au 7ème art qui l’a fait vivre en se réappropriant les grands thèmes de grands films.
Entouré d’un line up très très solide il nous propose une série d’arrangements très jazz ou latin jazz dans la pure tradition New Yorkaise, sur des thèmes connus de tous.  C’est très bien fait, et ses interprétations raviront à coup sûr nos auditeurs ainsi que les cinéphiles.

 Chroniqué par Thomas Houbron pour Couleurs Jazz

Personnel :

Paul Bollenback : Guitar, compositions 

Vincent Herring : Saxophone alto

Paul Rossman : Percussion

Bill O’Connell : pianiste

Michael Goetz : Bass

Richard Baratta : Drums

– « The Bootleg Series, Vol. 7: That’s What Happened 1981-1985 » par Miles Davis ;

On ne compte plus les nombreux albums, de « remasterings», d’inédits ou de lives sortis et estampillés Mile Davis, depuis le début des années 2010. Cela prouve que Miles est toujours aussi populaire fascine toujours et que sa musique traverse les époques, tout en conservant une importante fan base.

Donc voici un énième coffret de 3 cd + Livret, sorti chez Sony Music – Legacy Recordings, contenant d’autres « inédits » et un live. Quand on le pose sur la platine ou si on l’insère, l’attente enthousiaste opère.

Côté musique le 1er CD contient des inédits qui ressemblent plus à des séances de travail, de mise en place, ou des essais de création. Miles s’invite avec succès dans les années 80 avec son line up de rêve : Mike Stern, Marcus Miller, Al Foster, Bill Evans (le Saxo), le Frenchy percussionniste Miño Celinu et JJ Johnson sur un titre.

Une des grandes forces de Miles tout au long sa carrière a été de savoir s’entourer de jeunes musiciens très talentueux et avant-gardistes, et c’est ce que l‘on ressent dans ce disque : l’énergie créative couplée avec la technologue de l’époque.… Un bon disque pour les inconditionnels et passionnés, avec des musiciens en feu et des grooves signé Marcus et Miles.

Sur le deuxième CD on découvre avec moins d’intérêt des longues versions ou des « alternative Take » de grands succès de Miles des années 80.

Le troisième CD est un live enregistré en 1983 à Montréal en Juillet 1983. Daryll Jone remplace Marcus et John Scofieldremplace Mike stern. Une grande énergie se dégage de se live et Miles laisse s’exprimer son jeune line up. Des musiciens foudroyants et précis. On est plongé directement dans l’univers et les sonorités des années 80, qui ont permis à Miles de redonner un souffle nouveau à son œuvre.

Coté objet on a entre les mains un coffret 3 CDs et un livret contenant de photos et des témoignages de tous les musiciens cités ci-dessus et du producteur Steve Berkowitch. C’est un bel objet.

Et c’est évidemment toujours un plaisir d’écouter la légende Miles Davis… même si personnellement je préfère me replonger dans les périodes 1950 /1960.

Chroniqué par Thomas Houbron pour Couleurs Jazz

– « Meva Festa » par le pianist Laurent Coulondre ;

Laurent Coulondre avait déjà épaté l’Académie du Jazz qui lui avait décerné le Prix du Disque Français de l’Année pour son hommage à Michel Petrucciani : « Michel On My Mind »il y a deux ans.

Depuis, ce succès fort mérité, le musicien travaille sur l’album de ses rêves (…Sûr qu’il en a d’autres des rêves dans sa besace !).

Et donc ce nouveau projet s’intitule : « Meva Festa ,» sa fête quoi. Une invitation à le rejoindre en quelque sorte. Suffit ld’écouter ce disque et ça y est on peut commencer à danser, à faire la fête. Joie, enthousiasme, rythmes latinos.

Des éclairs de génie mélodiques, des rythmes latinos comme si il n’avait fait que ça toute sa vie.

Tout simplement excellent.

Il faut dire que les accompagnants sont tous des premiers couteaux et parfaitement aiguisés pour l’occasion et pour se tailler une belle tranche.

Ainsi le percussionniste brésilien Adriano Tenorio. La réalisation du disque s’est faite avec sa compagne Laura Dausse, chanteuse, flûtiste et percussionniste.

Jérémy Bruyère très inspiré dans les rythmes latinos est à la basse et à la contrebasse, Alexis Bourguignon et Nicolas Folmer soufflent dans leurs renommées trompette, Lucas Saint Cricq et Stéphane Guillaume tiennent les saxophones, André Ceccarelli déjà sur l’hommage à Petrucciani et Martin Wangermée sont à la batterie.

La nouvelle garde au trombone en la personne de Robinson Khoury est du voyage. « Le combo parfait à mes oreilles pour rendre hommage à mes racines espagnoles et à l’Amérique latine que j’affectionne tant !» déclare Laurent Coulondre que l’on sent heureux et prêt à en découdre sur les scènes comme celle du New Morning le 16 septembre prochain justement.

Meva Festa est un album «  Hit Couleurs Jazz »

Personnel :

Laurent Coulondre : Piano & Claviers
Adriano Dos Santos Tenorio : Percussions
Inor Sotolongo : Percussions
Jérémy Bruyère : Basse & Contrebasse
Lucas Saint Cricq : Sax Alto, baryton

Robinson Khoury : Trombone

Stéphane Guillaume : saxophone ténor, flutes 
Alexis Bourguignon ou Nicolas Folmer : Trompette
Laura Dausse : Voix, flute

Martin Wangermée ou André Ceccarelli : batterie.

– « Daddy’s Project » par la chanteuse Ella Rabeson ;

Laissons la parole à Ella qui est la mieux placée pour parler de son projet :

« En 2017, mon père, Jeanot Rabeson, « s’éteint comme une lampe de chevet » (Claude Nougaro)…

Ma lampe, celle qui m’éclairait, qui me rassurait, qui veillait sur moi.

J’ai mis un certain temps pour réaliser qu’il me suffisait de la rallumer. Et c’est ce que j’ai fait ! Pour cela, il m’a fallu quelques mains. Celles de Rémi Toulon, le scribe, celui qui a retranscrit la musique de mon père puisque nous n’avions aucune partition

celles de Jean-Luc Arramy, l’architecte, celui qui permet la construction en mettant bout à bout chaque élément ; celles de Thierry Tardieu, le coeur,celui qui bat au rythme de mes émotions et celles d’Hélène Chavez, la déesse, celle qui permettra de redonner vie à la lumière de mon père le « Daddy’s Project »

Un grand merci à Michaël Joussein d’avoir accepté d’embellir de son souffle, trois titres de cet album.

Remerciements particuliers à Lalao Rabeson (ma mère) pour la Voie et la Voix, à Tony Rabeson (mon grand frère) pour le Partage et l’Amour de la Musique, à Shirley Rabeson (ma petite sœur), Franck Declercq et Guillaume Dahan pour leur soutien sans faille dans la réalisation de ce projet ainsi qu’à toute ma famille.

Mille mercis à vous tous qui m’avez soutenue. Vous permettez que la musique de mon père reste vivante ».

Un album attachant, en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

Personnel :

Ella Rabeson : vocal

Rémi Toulon : piano

Jean-Luc Arramy : contrebasse 

Thierry Tardieu : batterie.

– « The Song is You» par le bugliste italien Enrico Rava et le pianiste américain Fred Hersch ;

Leur collaboration a été saluée comme la rencontre au sommet de deux maîtres du jazz. Enrico Rava, trompettiste de Trieste, et Fred Hersch, pianiste de Cincinatti, partagent une profonde affection pour la tradition et un sens aigu de l’invention mélodique.

(Extraits du dossier de presse)

Dans cet enregistrement dans la pure tradition du label ECM, avec un bugle et un piano rayonnant dans la superbe acoustique du studio de Lugano, Rava et Hersch explorent quelques standards chers à nos coeurs : The Song Is You » de Jerome Kern, « Mysterioso » et « ‘Round Midnight » de Thelonious Monk, « Retrato em Branco e Preto » de Jobim et « I’m Getting Sentimental Over You » de George Bassman.

Ils jouent également leurs propres morceaux, « Child’s Song » de Fred Hersch et « The Trial » d’Enrico Rava, et improvisent librement ensemble.

Enrico Rava est un artiste ECM depuis près de cinquante ans. The Song Is You est le premier album de Fred Herschpour le label. L’album a été enregistré à l’Auditorio Stelio Molo RSI en novembre 2021, et produit par Manfred Eicher.

Du grand art !

The Song is You est un album « Hit Couleurs Jazz »

– « Musica De Las Americas» par Michel Zenón en 4tet ;

Le saxophoniste et compositeur Miguel Zenón nous propose un projet qui lui tient vraiment à cœur :  Música de Las Américas, inspiré de l’histoire du continent américain avant la colonisation, puis après. La cause et l’effet… Une remise en cause des nombreuses idées reçues sur ce continent.

Luis Perdomo est au piano, Hans Glawischnig à la contrebasse et

Henry Cole à la batterie.

Zenón, qui est surtout connu pour sa capacité à combiner modernisme avancé avec la musique folklorique et traditionnelle de Porto Rico.

Pour réaliser un projet d’une telle envergure, Zenón a fait appel au célèbre ensemble portoricain Los Pleneros de La Cresta. Le son de la plaine…

Paoli Mejías aux percussions, Daniel Díaz aux congas et Victor Emmanuelli au barril de bomba.

Les compositions de Zenón sur Música de Las Américas reflètent le dynamisme et la complexité des cultures indigènes de l’Amérique, leurs rencontres avec les colons européens et les implications historiques qui en découlent.

Zenón s’est plongé dans ces sujets pendant la pandémie, lisant des classiques comme l’ouvrage d’Eduardo Galeano intitulé

Venas Abiertas de América Latina (Veines ouvertes d’Amérique latine : Cinq siècles de pillage d’un continent) qui décrit en détail l’exploitation occidentale des ressources de l’Amérique du Sud et qui est devenu l’inspiration

pour « Venas Abiertas » de Zenón.

Parmi les autres sources d’inspiration, citons « Taínos y Caribes » de Sebastián Robiou Lamarche, qui fait référence aux deux principales sociétés qui ont habité l’Amérique du Sud et qui font l’objet de l’ouverture de l’album.

« C’étaient les deux sociétés prédominantes, mais elles étaient très différentes :

Les Taínos étaient une société agricole plus passive tandis que les Caribes étaient des guerriers qui vivaient pour la conquête », explique Zenón,

qui saisit le choc des sociétés dans les rythmes enchevêtrés de la pièce.

Suivant le fil des sociétés indigènes des Caraïbes, « Navegando (Las Estrellas Nos Guían) » rend hommage à la culture maritime qui existait dans la région. « Une chose qui m’a époustouflé est la façon dont ils pouvaient parcourir la mer sur de longues distances simplement en utilisant des canoës tout en étant guidés par les étoiles« , déclare Zenón.

« Cela ouvre des conversations sur ce qui est « archaïque » et ce qui est « avancé » en termes de réalisations scientifiques » entre le « Nouveau Monde » et l' »Ancien Monde ».

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Chantons sous l’Appli !

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