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Semaine du 05 décembre  2022

[LA COULEURS JAZZ WEEK #152]

… Le Best Of !

Sur COULEURS JAZZ RADIO, lundi à 16H, mardi 17H, mercredi 18H, jeudi 19H, + at 08:00PM Monday 10:00PM Tuesday NYC time ; et enfin sur BRAM’ FM dans la région de Tulle, mardi à 21H et samedi à 16H.

Vous pourrez y découvrir les 8 meilleurs albums sortis ces derniers jours. Une exclusivité COULEURS JAZZ RADIO & BRAM FM avec cette semaine, après le générique « 21st Century Schizoïd Ma  » du parrain de cette Radio des musiciens (nes), Médéric Collignon, nous écouterons un extrait de :

– «Blue in Green » par le pianiste Paul Lay ;

L’un des meilleurs pianistes de la scène jazz actuelle, revient avec un album en trio comme on les aime tant : respect de la tradition, inventivité, virtuosité, interplay impeccable !

What else ?

Cette fois l’inspiration est tournée vers une des grandes légendes de l’histoire du jazz : Monsieur Bill Evans. Encore une très bonne raison d’écouter cet album quasi intégralement en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

« La pandémie nous a privés de scène avec Dré (Pallemaerts) et Clemens (Van Der Feen) durant plus de deux ans. Lorsque l’équipe de La Scala Paris m’a proposé cette résidence avec trois concerts au cours du printemps 2022, j’ai saisi cette occasion pour nous réunir. Ce trio existe depuis presque dix ans, avec la production de deux disques (« Mikado* », 2014 et « The Party* », 2017) sur lesquels nous jouions principalement mes compositions. Pour La Scala, j’ai souhaité approfondir ce travail en trio autour de la figure emblématique de Bill Evans, musicien qui nous a profondément inspirés, à travers ses compositions mais aussi les standards qu’il aimait jouer. Cet enregistrement de concert reflète ce que peut être la magie de l’improvisation : en raison des contraintes sanitaires, il nous avait été impossible de répéter en amont ; en outre, c’était la première fois que l’on posait des micros dans La Piccola Scala. déclare Paul Lay.

Pour notre Couleurs Jazz Week, nous avons choisi de vous faire écouter « Peri’s Scope » en ouverture et de clôturer par le titre phare : « Blue in Green ».

« Blue in Green » est un « Hit Couleurs Jazz »

– « Women » par le groupe Jahzz ;

Une entrée dans l’univers de Couleurs Jazz Radio, une nouvelle vision de la fusion entre Reggae et Jazz. (Bien sûr, pas plus tard  qu’il y a trois semaines nous vous présentions l’album de Monthy Alexander reprenant des lives au Festival Jazz de Montreux) la culture Reggae/Jazz est donc déjà représentée.

Mais l’originalité là, réside dans le fait que ce sont des voix féminines qui chantent le reggae ! … Ce qui n’est pas si courant. Déjà que les femmes ne sont pas légion non plus dans le jazz tout court, dans le reggae, ce sont les hommes qui chantent, en principe.

Toujours est-il que dans ce Jahzz-Reggae la part belle est faite aux instruments et en particulier aux cuivres, puissants et ronds. (trombones, soubassophones).Puis font partie du projet des figures iconiques comme Tyrone Downie, l’homme (les Wailers rejoints à 13 ans en 1969) a accompagné le développement du reggae français depuis les années 90. On trouve aussi Charles Laubé, batteur d’Alpha Blondy jusqu’à récemment. Ou encore Jimaï, guitariste et chanteur cofondateur de Kayans. Puis, les soufflants Guillaume Briard et Rico Gaultier, Vin Gordon et Don Drummond au trombone, le guitariste Kubix et les voix  de Krystal qui s’est illustrée entre autres au sein d’ensembles gospel, Nella venue du monde jazz, Mirna et son reggae avec une pointe de soul. Sans oublier Soukeïna Koné, fille d’Alpha Blondy, présente sur l’album avec une reprise d’Hypocrites des Wailers.

Le répertoire de Jahzz, sur ce premier album, respecte une forme d’équilibre qui fait sens. D’un coté, les titres instrumentaux, monuments du patrimoine jamaïcain comme Real Rock ou Rebels of Soul ) et des chansons, qu’il s’agisse de compositions originales comme Best Is Yet To ComeMusic Is My Soul ou de reprises (Ain’t No Sunshine, Coming Home Baby, Tainted Love) adaptées au cadre artistique du projet.

Pourquoi la formule fonctionne-t-elle ? Parce que les instrumentistes et chanteuses de Jahzz se mettent collectivement au service d’une cause qui les dépasse et transcende leurs individualités : celle du jazz jamaïcain. Leurs intentions, dénuées de toute autre considération, s’entendent sur l’album autant qu’elle se voient en concert. Il n’est question ici que de plaisir à jouer ensemble. Un plaisir communicatif !

Nous espérons que vous partagerez avec nous cette couleur jahzz différente. Pour cette émission nous vous proposons le titre « Tainted Love »

  • « 180 » par le guitariste américain Shawn Purcell ;

Quand Pat Martino, Peter Bernstein ou encore Couleur Jazz Radio font l’éloge de votre travail et de votre jeu de guitare, c’est que vous devez être un sacré « Bad cat »!

J’ai pu te voir sur Youtube en train de jouer Mynabird blues… you are SMOKING!!!!! ( tu déchires ndlr) Vraiment super!!! La prochaine fois que tu viens à New York, jouons quelques morceaux !!! »  Peter Bernstein

Encore un guitariste que nous souhaitions vous faire découvrir dans le Best of de la Couleurs Jazz Week : Shawn Purcell ,à l’occasion de la sortie de « 180 »  son deuxième album en tant que leader. À vrai dire c’est l’un des meilleurs guitaristes que j’ai entendu ces dernières années : vif, rapide, limpide et très musical…

L’album s’ouvre sur le morceau « Cat and Mouse » et dès les premières mesures on sait que Shawn en a sous le pied. Le titre de ce morceau est plutôt bien représentatif de ce que l’on ressent, comme si un chat voulait attraper une souris avec toute sa souplesse et sa vélocité, tout en maitrisant ses gestes… La quasi-totalité de l’album est de cette trempe, un trio jazz, avec la formule gagnante (quand les musiciens sont bons) Hammond C3, batterie, guitare jazz. Une musique énergique, souvent sur des tempo rapides ou assez rapides, le tout sur des envolées de virtuoses solos. On sent que le guitariste s’est nourri de ses illustres prédécesseurs pour composer les dix morceaux de son album. Comment ne pas penser à « El Hombre » ou aux fameux trio de Pat avec Joey DeFrancesco, mais aussi à Wes Montgomery quand il était entouré soit de Melvin Rhyne soit de Jimmy Smith. Seul cover dans 180, cet hommage à Johnny Mandel et Bill Evans avec le standard « Time for Love » dans lequel il accompagne son épouse Darden Purcell au chant (elle aussi professeur de Jazz reconnue). On peut aussi entendre la chanteuse sur les morceaux Chicka D et Soul Blue sur lesquels le tromboniste se joint à la formation.

Shawn nous offre un son de guitare très liché, très travaillé, avec l’un des meilleurs legati que j’ai jamais pu entendre. Mais que dire de ses accompagnements, précis, incisifs, rapides et harmoniquement très riches…Ça envoie du lourd, selon l’expression consacrée des jeunes générations…

Ses deux autres compères Pat Bianchi aux claviers et Jason Tiemann à la batterie, lui répondent avec brio et nous montrent eux aussi, l’étendue de leurs talents et de leurs influences.

Mais qui est Shawn ? Originaire de Pittsburg ( un sacré repère de Bad Cats ), il  n’est pas un inconnu pour la scène Jazz internationale puisqu’il a déjà participé à des dizaines d’enregistrements comme sideman, il a également fait partie du très sélect et prestigieux Jazz Army Orchestra. Il est par ailleurs enseignant et maître de conférence dans plusieurs universités prestigieuses, collabore à des magazines de Jazz et surtout est titulaire d’un doctorat en « arts musicaux et interprétation jazz » de l’Université de l’Illinois. C’est dire si l’homme maîtrise son sujet.

« 180 » est un album vraiment réussi, tout en maîtrise, perpétuant ainsi la grande histoire de la guitare Jazz américaine. Tous ceux qui aiment le Jazz ne pourront qu’apprécier cet album et Shawn est de de cette génération de guitaristes à suivre… En espérant le voir en France prochainement.(c’est un appel aux programmateurs…).

Nous écouterons pour notre émission : « Chicka D »

« 180 » est en sélection sur Couleurs Jazz Radio et est un Hit Couleurs Jazz !

Cette chronique est signée Thomas Houbron pour Couleurs Jazz

– “ Kids’ Time” par le saxophoniste russe Dmitry Baevsky.

Le saxophoniste Dmitry Baevsky nous propose son 10eme album. Il est produit par le label Fresh Sound New Talent.

Auditeurs et auditrices de Couleurs jazz Radio, vous écoutez souvent cet artiste sur votre radio, car ses albums dont « Soundtrack » sorti en 2021 sont toujours en sélection.

Pour rappel, Baevsky est né à St Petersbourg où Il étudia au Mussorgsky College of Music avant d’intégrer à 19 ans le département Jazz de la prestigieuse New School University de New York, où il obtint une b, ourse complète pour toutes ses études, ce qui l’amènera naturellement à faire partie de la scène jazz de la Pomme.

Il a choisi pour ce nouveau projet, ses compagnons de longue date également déjà célébrés dans votre radio : Clovis Nicolas à la contrebasse et le batteur Jason Brown. Inutile de dire la complicité et l’interplay que l’on ressent dès la première écoute entre ces 3 hommes.  

On peut écouter neuf compositions originales, une calypso de Dexter Gordon et deux standards dont la magnifique ballade Deep in a Dream avec en bonus le son chaleureux de Stéphane Belmondo au bugle ou à la trompette.

L’originalité de cet album réside dans la claire envie de jouer de la musique entre amis, comme les enfants savent si bien le faire, avec profondeur et détachement.

Personnel :

Clovis Nicolas : contrebasse

Dmitry Baevsky : saxophones et flûte

Jason Brown : batterie

Invité :

Stéphane Belmondo : : trompette et bugle

L’album est en sélection sur Couleurs Jazz Radio et nous écouterons pour notre émission, le titre éponyme « Kid’s Time » ainsi que « Deep in a Dream ».

  Quintessence » par le batteur, compositeur grec Vassilis Podaras, dit « Billy Pod »

Vous pouvez depuis plusieurs années écouter sur Couleurs Jazz Radio, le premier album que ce jeune batteur, reconnu comme faisant partie des 10 meilleurs jeunes talents de son instrument en Europe actuellement. Cet album que nous avions aimé au pont d’aller l’écouter en « Live » au Centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos s’appelle Drums to Heal Society, sorti en 2019. Fort de ses succès, liés entre autres à cet album plébiscité, en 2020 Billy Pod décide de s’expatrier en Angleterre pour se confronter à la jeune garde jazz locale… Nul besoin de rappeler les difficultés liées à la période.

Mais sa ténacité lui permet de revenir aujourd’hui avec « Quintessence » aux influences pop électronique – rock accompagné de quelques talents de la scène jazz londonienne.

Quintessence est une réflexion sur la nature intellectuelle de l’humanité dans la société moderne. Nous espérons que vous apprécierez comme nous, le style détendu de ce batteur aux mélodies lyriques, aux harmonies délicates et à l’écriture réfléchie, offrant un jazz riche et moderne dans lequel certains des musiciens les plus demandés à Londres peuvent pleinement s’exprimer.

Nous avons choisi de vous faire écouter le titre éponyme de l’album : Quintessence.

Personnel :

Vasileios Podaras (Billy Pod) : batterie

Tom Ollendorff  : guitar​e

Rupert Cox : piano

Mìrko Scarcia : contrebasse

« Quintessence » est en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

– « Emerson Enigma » par le pianiste Thierry Eliez.

« Si le rock progressif continue de faire peur – ou ricaner –, c’est notamment à cause de Keith Emerson. Disparu en 2016, le pianiste et organiste britannique symbolisait mieux qu’aucun autre les outrances associées au genre : une virtuosité effrénée, des irrespects grandiloquents, des longueurs à vaincre toutes les patiences, une mégalomanie à donner des migraines aux baleines. Sans oublier ce planté de couteau dans le piano, gimmick insignifiant qui faisait la signature d’Emerson. Autant de raisons pour tirer un trait sur son fameux trio, Emerson, Lake & Palmer ? Ce n’est pas l’avis de Thierry Eliez, pianiste, compositeur et arrangeur au goût très sûr. Ami d’Emerson, Eliez s’est élevé en écoutant sa musique et en tentant de la pénétrer par-delà sa mise en spectacle. Emerson Enigman’est donc pas un hommage de passage, un exercice récréatif, mais l’aboutissement d’une longue recherche. En recompilant les compositions de son aîné et en évacuant l’électronique – dont il usait pour fusionner jazz, rock et classique – au profit de cordes et de la voix de Ceilin Poggi, Eliez impose avec évidence le génie d’Emerson… et le sien »

Extrait de l’excellent papier de notre confrère Louis-Julien Nicolaou, paru dans Télérama.

Emerson Enigma est un album qui montre s’il en était encore besoin, le génie de Thierry Eliez et ses arrangements originaux, créatifs et vraiment modernes… Sa grande connaissance musicale qui dépasse bien entendu les frontières du jazz n’est plus à prouver. Il chante même incroyablement bien ! Mais sur cet aspect, on quitte l’esthétique jazz pour retrouver les voix du rock qui ont bercé nos écoutes dans les années ’70 ce qui n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire. Aussi, nous recommandons de posséder ou au moins d’écouter ce disque rare.  

Et pour Couleurs Jazz Radio et votre émission préférée, nous avons choisi une pièce de toute beauté, entièrement instrumentale : I. Variations on 2nd Impression

« Emerson Enigma » est un « Hit Couleurs Jazz ».

« Serendipity in Venice », par la pianiste singapourienne Cheryl Ann Spencer.  .

Cheryl Ann Spencer, pianiste, compositrice et leader du groupe Evolution Quartet, (même si il sont cinq ?) annonce la sortie de son troisième album de jazz, Serendipity in Venice. Cheryl, enregistra ses six compositions en Italie avec ses amis Sasha Mashin à la batterie, Makar Novikov , à la contrebasse, Alex Sipiagin à la trompette et au bugle et Robert Bonisolo, au saxophone ténor et soprano.

La pianiste souligne qu’elle fut beaucoup inspirée par la culture, les habitants et les paysages que l’on trouve à Venise.

Malgré différents obstacles tels que la pandémie Covid-19 et la guerre en Ukraine, Cheryl et ses amis ont quand même réussi à enregistrer l’album en Italie.

« J’ai parlé de collaborer avec le batteur Sasha Mashin avant même la pandémie. Nous étions censés enregistrer mon album ensemble, mais voilà…. Plus tard Je lui ai dit que je devrais peut-être venir en Russie en 2022 pour enregistrer avec des musiciens de Moscou, mais la guerre est arrivée. Le timing n’était pas très bon, donc le fait que nous ayons pu nous  réunir pour enregistrer cet album est un miracle », explique Cheryl.

Côté musique, les compositions sont brillantes et « aériennes » l’exécution et les arrangements le sont tout autant ; les harmonies complexes sont parfaites pour laisser parler la virtuosité de ces musiciens accomplis. Le tout donne un ensemble cohérant, que l’on écoute avec plaisir, en se disant à chaque morceau : « quelle belle musique, quel bon album ». Un travail très soigné et réalisé avec beaucoup de sérieux. On ne peut s’empêcher de penser aux grands quintets des années 60-70, comme ceux de McCoy Tiner ou Wayne Shorter. Un album réussi, aux couleurs multi culturelles et pluri nationales. Je vous propose d’écouter le morceau « Voyage » aux couleurs latines…une vraie pérégrination …

Serendipity in Venice est en sélection sur Couleurs Jazz Radio.Et pour notre émission nous avons chosi, « Voyage ».

Cette chronique est signée Thomas Houbron pour Couleurs Jazz

«Le Monde à l’Envers» par le célèbre trio Charlier, Sourisse, Winsberg ;

Benoît Sourisse et André Charlier approfondissent depuis plus de 30 ans et plus de 1 500 concerts une amitié musicale et humaine qui a donné quelques uns des meilleurs enregistrements de jazz français. Pendant le Covid en 2020 ils sortaient un disque hommage à Jaco Pastorius : Remembering Jaco avec dans le rôle de Jaco, Birelli Lagrène à la basse fretless. Nous l’avons bien sûr célébré en son temps et il est toujours à l’écoute sur Couleurs Jazz Radio.

« Le Monde à l’Envers » a cette fois de quoi vous retourner par son originalité et le lineup exceptionnel qu’il réunit.

Charlier & Sourisse, visiblement aiment bien les guitaristes. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’ils créent un nouveau projet musical avec Louis Winsberg.

En parallèle, Louis Winsberg  mène sa carrière personnelle avec différentes formations comme Sixum, que nous avons sélectionné ici il y a juste quelques semaines.

En 2017, le trio rend hommage à Michael Brecker, avec l’excellent album « Tales from Michael.

Cette fois ils reviennent avec un double album : d’un côté en trio et de l’autre, dans le CD2, sont invités une ribambelle de géniaux musiciens en acoustique comme Stéphane Guillaume aux saxophones, flûte, Bendik Hofseth au saxophone, Jean-Michel Charbonnel à la contrebasse, Malou Oheix, voix…

L’originalité réside dans le fait de proposer exactement les 10 mêmes titres en trio, puis en acoustic band.  On a particulièrement aimé  l’exercice de les écouter l’un après l’autre.

Plusieurs titres sont en sélection sur Couleurs Jazz Radio et pour notre émission nous n’avons pu résister au clin d’œil consistant à proposer à la suite, les deux versions de FFF Blues.

NB : Cette chronique ayant été rédigée, dimanche 4 décembre juste après les deux buts de Mbappé en Coupe du Monde face à la Pologne… je trouvais que ça ne manquait pas de sel. Et ce ne fut pas le blues dans beaucoup de foyers de nos concitoyens. Oubliée un instant fut l’absurdité d’avoir choisi le Qatar pour cet événement sportif planétaire…

 

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