Ceci n’est pas un album de Free Jazz mais un album de Jazz…
Moderne et libre, affranchi des frontières de genre. Un positionnant typé, éloigné de cette mode du mainstream… du formaté-pour-le-plus-grand-nombre. Le port de départ est bien Cuba, sans nul doute, avec cette reprise de « Chan Chan » de Buena Vista Social Club et avec comme invité Ibeyi. Mais aussi des cris Andalous, ou des mélodies Africaines avec un invité de choix : Richard Bona sur les titres « Ay, Mamá Inés » et « Raíces (Roots) »
Puis des envols vers l’Orient avec Ibrahim Maalouf sur « Venga la Eperanza » et « Kaleidoscope »
Des racines et des ailes en quelque sorte…
Le talent,la virtuosité du protégé de Quincy Jones, par ailleurs producteur de l’album, sont au service de cette musique libre comme le Tocororo, l’oiseau national de l’île de Cuba, au plumage bleu, blanc et rouge qui ne peut vivre en captivité. Des chants, des voix, des mélodies, de la percussion jusqu’au piano. Puis Jean-Sébastien Bach, premier Jazzman avant l’heure est invité à participer au voyage (« Jesu, Joy of Man’s Desiring »).
Le titre éponyme de l’album est interprété au chant par la chanteuse née à New York et élevé dans le Sud de l’Inde, Ganavya Doraiswarmy, diplômée de la Berklee Music School de Valencia.
Ce joyeux album est le 3ème en cinq années en tant que leader d’Alfredo Rodriguez qui dit vivre grâce à Internet, dans un petit village planétaire où toutes les musiques et les influences sont accessibles d’un simple click.
Et si avec Tocororo, une nouvelle tendance, World Jazz – de la World musique de grande qualité – se dessinait et réconciliait tous les mélomanes adeptes des étiquettes et des genres ?
Alfredo Rodriguez Trio est complété par Michael Olivera, drums et Reinier Elizalde, Contrebasse.
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