Wolfgang Schalk – dear Earth

En commençant par une ballade sensuelle, « Twelve-Tone Blues« , il permet à l’auditeur de s’évader un instant de son monde et de se plonger dans son esprit pour développer son art. Wolfgang a si souvent repoussé les limites que peu d’entre eux s’y sont frottés. C’est le cas dans ce premier album.

L’un de mes titres préférés est « For Chet« , un hommage à Chet Baker. On peut imaginer le style de Baker entremêlé d’une manière extrêmement harmonieuse, rappelant les souvenirs du célèbre corniste.

Le morceau-titre « dear Earth » est un flux exquis de la magie des cordes. On a presque l’impression qu’un jeune enfant traverse la vie d’un pas innocent. Chaque note transporte l’auditeur dans l’esprit et l’âme de Wolfgang.

Je dois mentionner que j’ai vu ces troubadours en concert et que la foule était tout simplement captivée par la beauté de leur art, comme s’ils étaient devenus un instrument sonore finement ajusté qui avait un son innovant propre à chacun d’entre eux.

Pour l’auditeur, il est possible de sentir chaque frette couler dans les veines de Wolfgang, note par note, avec le son de ses extrêmement talentueux coéquipiers. « Hot and Cool » est un morceau qui illustre parfaitement ce que je viens de dire. Vous pouvez entendre chaque partie se marier avec les autres dans une exposition finement réglée.

Même si Wolfgang n’en est qu’à son neuvième album, il faut admettre qu’il est comme un bon bordeaux, la musique s’améliorant avec la maturité et le mûrissement du fruit de son travail. Le choix de ses compagnons de groupe semble s’enrichir de chaque pensée innovante qui traverse son pouvoir d’inspiration.

Je vous recommande vivement d’écouter cet album et de suivre son prochain projet, car je prédis qu’à un moment donné, les puissances de l’univers du jazz s’empareront de son son et lui accorderont les éloges qu’il mérite vraiment.