Chaque mois ou presque, sortiesJAZZnights.com, le site Québécois du Jazz et Couleurs Jazz collaborent en vous offrant des articles, textes et contenus respectifs ! Ce mois-ci, nous avons eu envie de partager la chronique signée Christophe Rodriguez*, à propos de la sortie du dernier album du saxophoniste alto Rémi Bolduc.
Après son hommage bien senti au pianiste Dave Brubeck ainsi qu’à sa musique, le saxophoniste alto Rémi Bolduc revisite l’univers du géant canadien, le pianiste Oscar Peterson.
Découvert par le puissant producteur américain Norman Granz en faisant une course dans un taxi à la fin des années 40, Oscar Peterson devint le pianiste maison de l’imposante compagnie de disques Verve. Après cette rencontre capitale, il côtoya pendant cinq décennies le gotha du jazz. Influencé par Erroll Garner, le petit gars de Saint-Henri représentait la quintessence d’un jazz stylé gorgé de swing, naviguant comme il le voulait entre le swing et le be-bop.
Connaissant Rémi Bolduc et son travail rigoriste quand vient le temps de se lancer dans un projet, l’affaire Peterson touchera sans contredit, un très large public. Chatoyante, d’une plage à l’autre, gorgée de swing comme dans les beaux jours (c’est l’aspect nostalgique du chroniqueur) cette nouveauté a de beaux jours devant elle. Entouré d’une solide équipe qui comprend l’étonnant pianiste Taurey Butler, le contrebassiste Fraser Hollins, le batteur Dave Laing, et la saxophoniste ténor Chantal de Villiers pour une plage, soit The Count, la machine est particulièrement bien rodée. À go, nous sommes partis pour un voyage au pays d’Oscar où les standards sont légion. Plus « Parkérien » que jamais, l’ami Bolduc nous offre un beau jam session comme dans les années 50, où nous sentons que les musiciens en terre de connaissance ont un réel plaisir à partager ces matériaux qui ont véritablement passé la barrière du temps. Sans copier, mais avec un véritable clin d’œil à ce maitre du piano, nous réécoutons avec un bonheur indéfinissable : Place St-Henri, The Touch Of Your Lips, Bossa Beguine, I’Ve Never Been In Love Before ou la méconnue Laurentide Waltz.
Si cette équipe passe près de chez vous, courez et personne ne regrettera sa soirée.
Et justement, ils seront en concert mercredi le 12 avril à la Maison de la culture de Gatineau.
Pour voir Riff Blues, c’est ici
(*) Christophe Rodriguez est également chroniqueur/blogueur jazz, classique et livres au Journal de Montréal
COMMENTAIRES RÉCENTS