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Semaine du 24 octobre  2022

[LA COULEURS JAZZ WEEK #146]

… Le Best Of !

Sur COULEURS JAZZ RADIO, lundi à 16H, mardi 17H, mercredi 18H, jeudi 19H, + at 08:00PM Monday 10:00PM Tuesday NYC time ; et enfin sur BRAM’ FM dans la région de Tulle, mardi à 21H et samedi à 16H.

Vous pourrez y découvrir les 12 meilleurs albums sortis ces derniers jours. Une exclusivité COULEURS JAZZ RADIO & BRAM FM avec cette semaine, après le générique « 21st Century Schizoïd Ma  » du parrain de cette Radio des musiciens (nes), Médéric Collignon, nous écouterons un extrait de :

– « We’re Not in Kansas Anymore » par Giacomo Smith, alias  Kansas Smitty’s ;

Giacomo Smith dit Kansas Smitty’s, arrive avec un nouvel album résolument moderne mais qui respecte les codes du jazz. Il est l’une des figures de proue de la jeune garde du jazz londonien.  Une fusion de rythmes africains et de jazz créatif aux  ambiances cinématographiques qui marquent une sorte de tournant dans la carrière du saxophoniste (et clarinettiste) en s’émancipant du swing.

We’re Not In Kansas Anymore est le 2ème album du leader. Il signe 10 années d’un déjà belle carrière. Il sort sous le label !K7.

Écoutons pour ouvrir cette Couleurs Jazz Week, « Face in The Crowd »

Personnel :

Giacomo Smith, saxophone alto & clarinette basse

Dave Archer, guitare

Ferg Ireland, contrebasse

Will Cleasby, batterie

Joe Webb, piano

Alec Harper, saxophone ténor

Laura Jurd, trompette

Dylan Jones, trompette

Produit par Giacomo Smith & Jack Abraham
Enregistré par Lewis Durham aux Durham Sound Studios, Londres

Label : Ever Records / !K7

« We’re Not in Kansas City Anymore» est un « Hit Couleurs Jazz ».

– « Adeo » par le saxophoniste Eric Séva ;

Pour son septième album en leader, le saxophoniste et compositeur Eric Séva nous surprend comme à son habitude, avec un album singulier, qui une fois de plus, ne ressemble pas au précédent. Il conçoit sa musique en aimant prendre des risques et sortir de sa zone de confort, ce qui est d’ailleurs la meilleure définition d’un musicien de jazz. Toujours inspiré et soucieux de se renouveler, Eric Séva nous propose le septième chapitre de son œuvre, porté par une ambitieuse dimension orchestrale, où il s’est entouré d’un quatuor de musiciens issus de la musique classique qu’il a intégré à son trio (composé du bassiste Kevin Reveyrand et du batteur Jean-Luc Di Fraya).

Attentif au mélange harmonieux des textures sonores, Eric Séva n’a pas opté pour un prévisible quatuor à cordes, mais a préféré mélanger les cordes et les bois dans un registre grave, afin d’offrir le tapis sonore adéquat qui donne des ailes à son saxophone (principalement ténor et quelques fois soprano). Il est d’ailleurs le seul soliste improvisateur de cette formation sans instrument harmonique, où le quatuor, composé d’un violon alto (David Vainsot), d’un violoncelle (Grégoire Korniluk), d’une clarinette basse (Nicolas Fargeix) et d’un basson (Philippe Hanon), joue scrupuleusement les partitions et les arrangements écrits d’une main de maître par Eric Séva

« Adeo » signifie « Aller vers », car la musique doit être partagée et s’adresser au public…

Une musique nomade et voyageuse, qui fait rêver, portée par un imaginaire foisonnant. Une musique intelligente et remarquablement bien architecturée, assemblée avec la perfection d’un puzzle, qui a le grand mérite d’être à la fois accessible et exigeante.

A travers ses précédents albums, des « Folklores Imaginaires » aux « Résonances », en passant par « Espaces Croisés » ou « Nomade Sonore »* Eric Séva a toujours mis la notion de voyage au centre de sa musique, en explorant à chaque fois une nouvelle préoccupation formelle et sonore.

Et c’est bien ce fil conducteur qui innerve « Adeo » à travers ses différents climats, sa formidable palette de couleurs et la richesse de l’alliage des timbres. Les mélodies, les sonorités et les rythmes contenus dans ces compositions sont un appel au voyage, réel ou imaginaire, où la musique savante est indissociable de la musique populaire. Les huit morceaux de l’album sont portés par cette thématique, et ce n’est pas un hasard si l’album se termine par un arrangement pertinent d’une danse roumaine de Bartok (Tanz Aus Butschum), qui mieux que quiconque a su rassembler l’exigence de la musique classique avec l’accessibilité de la musique populaire. Avec cette danse finale, Eric Séva créé un pont astucieux entre la musique écrite et la musique improvisée. …

Avec « Adeo », le semeur de sons Eric Séva nous ouvre la septième porte de son œuvre, écrite au jour le jour autour d’un temps suspendu qui engendre les moments attendus des danses essentielles. Il s’agit de l’une des plus belles et des plus foisonnantes de ses œuvres, maitrisée avec beaucoup de talent, de brio et d’intelligence, autour d’une architecture sonore sophistiquée et chantante. Et nous avons déjà hâte de découvrir où nous mènera la huitième porte…

Cette chronique, extraite largement du dossier de presse qui accompagne l’album est l’œuvre de notre confrère de l’Académie du Jazz,  l’excellent Lionel Eskenazi.

(*) toujours à l’écoute sur Couleurs Jazz Radio.

Pour notre émission, nous vous proposons d’écouter ensemble, « Les Danses Essentielles »

Album en Septet :
Eric Séva : saxophones tenor et soprano, compositions, arrangements

Grégoire Korniluk : violoncelle

David Vainsot : violon alto

Philippe Hanon : basson

Nicolas Fargeix : clarinette basse

Kevin Reveyrand : basse

Jean-Luc Di Fraya : batterie, cajón

L’album « Adéo » sorti sous le label Laborie Jazz « » est en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

– “ Boogaloo Station ”par le guitariste, Phil JL Robert ;

Le Guitariste et producteur Phil Robert revient avec Boogaloo Station, album qui fait suite à Boogaloo Zoo, paru en 2016 et qui fut alors justement salué par la critique de l’époque.

Voici en quelque mots ce qu’est le Boogaloo : un courant musical apparu dans les années 60’ à Brooklyn ou à la Nouvelle Orléans et qui va chercher ses racines, entre autres, chez Duke Ellington.

L’apparition soudaine de ce style musical est due à l’explosion d’une nouvelle danse, le boogaloo, vers la fin de l’année 1961, dans le Spanish Harlem de New York. Le boogaloo, mélange de la musique soul et du latin jazz, les prémices du funk en quelque sorte.

Sur des rythmes latino et des cuivres incisifs, les guitares ou les claviers sont souvent mis en avant.

Mais Boogaloo Station ce n’est pas que ça, en effet il s’agit d’un album mélangeant habilement, le funk, le Jazz, la soul et les rythmes afro-cubains.

Dans cet opus, les puissants arrangements des cuivres, alliés a une rythmique de folie, donnent une puissante énergie à l’ensemble de l’album. Le clavier vient soutenir le jeu de guitare incroyable de notre cher ami Phil, qui va chercher ses inspirations à la fois dans le blues mais aussi dans le jazz. Un son électrique redoutable. Une fusion parfaite qui n’est pas sans rappeler les grands artisans de ce style, tels que Grant Green, Booglaoo Joe Jones ou George Benson ; d’ailleurs il rend un hommage appuyé à ce dernier avec une version funky de On Brodaway.

Avec Boogaloo Station vous découvrirez 8 titres dont quatre instrumentaux et quatre chantés. Loin d’être une photocopie du passé, il s’agit plutôt un regard vers l’avenir, dans le respect de la tradition musicale et du genre.

Phil Robert a retrouvé pour ces séances nombre de ses amis musiciens, qu’il croise sur les scènes depuis plus de vingt ans, des noms bien connus de nos services. : Melvin Clairault, chant

Anthony Honnet, et Cédric Hanriot, à l’Hammond B3, Xavier Desandre Navarre aux percussions, Davy Honnet a la batterie et aux percussions, Philippe Sellam, Guillaume Grosso, Philippe Gonnand, aux saxophones, Hippolyte Fèvre, flûte et trompette, Nicolas Benedetti et François Morin au trombone, Chloé Paul et  Kate Quelin, aux chœurs.

Un album réussi pour une formation hexagonale, que l’on a hâte de retrouver sur scène afin de bouger, danser et funker….

Prochains concerts  :

24 et 25 novembre à l’Auditorium de Cahors ( 46)
11 février à  Varennes Jarcy  (91)
14 février au  360 Factory (Paris 18)

Cette chronique est signée Thomas Houbron pour Couleurs Jazz.

Boogaloo Station produit par le label  Feel Time Music est en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

– « The Land Behind Us» parle trio Arroyo ;

Bon premier album aux genres variés, oscillant musiques écrites et improvisées, entre Jazz et Pop-Folk-rock. Variété des combinaisons entre duo et sextet.

Le tout d’inspiration écologique, très dans l’air du temps.

« Arroyo » est un trio classique, piano, basse, batterie. Arroyo signifie aussi : petits torrents qui varient en fonction des saisons et de la topologie…

Il peut donc s’enrichir et grossir d’autres talents.

Les musiques sont des compositions originales, hormis « Think of One » de Thelonious Monk.

Nous écouterons pour cette émission, le titre : « Dr.. C… »

Personnel :

Jérôme Mathevon : piano, claviers

Olivier Pinto : contrebasse

David Carniel : batterie

Guests :

Gaya Feldheim Schorr : chant

Andrew Sudhibhasilp : guitar

Henri Fernandez : voix

Arroyo est sorti sous le label Take Off Productions 

The Land Behind Us est en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

– « Documentaries » par l’harmoniciste israélienne, Ariel Bart ;

Son premier album, « In Between« , est sorti au printemps 2021 sur « Ropeadope Records« . Il vous fut présenté lors de la Couleurs Jazz Week #94.

Dans Documentaries, Ariel Bart nous étonne par son approche originale de l’harmonica et ses mélodies composées qui s’inspirent à la fois des fondamentaux du jazz européen et des mélodies moyen-orientales.

Dans « Documentaries« , son deuxième album, elle invite le trompettiste Itamar Borochov, également bien connu de nos services !  C’est donc un quartet à la composition instrumentale originale.

Ariel Bart nous dit :

« Je vis constamment entre des moments lumineux et sombres dans ma vie personnelle, et je crois que c’est le cas pour la plupart des gens. En essayant de naviguer entre les deux, j’ai écrit ces nouvelles compositions qui reflètent le conflit entre ce que nous représentons à l’extérieur et la façon dont les autres nous voient, et ce que nous ressentons vraiment à l’intérieur, mais sans pouvoir trouver le moyen de l’exprimer. On ne sait jamais ce qui se passe réellement dans le cœur des gens dont on est entouré« .

Nous vous proposons d’écouter, pour notre émission, ce troublant « Between Light and Shadow P2 ».

Personnel :

Eden Giat : piano

Itamar Borochov : trompette, voix

Mayu Shviro : violoncelle

Ariel Bart : harmonica.

Documentaries, sorti sous le label Ropeadope Records le 21 octobre dernier est en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

« Holding On » par le saxophoniste Plume ;

« Holding On », est le deuxième album de l’étrange « Plume » saxophoniste français formé outre atlantique. Nous avions avec plaisir mis en avant son premier opus :  Escaping the Dark Side. C’était en 2019.

Plume revient donc avec dans ses bagages, l‘un des batteurs jazz les plus en vue :  Gregory Hutchinson.

Le saxophoniste  s’est formé au Berklee College of Music de Boston. Et il a pu mettre en pratique au célèbreWally’s Café de Boston et y côtoyer le gratin de la scène jazz.

Comme pour nous tous, comme pour ses collègues, la parenthèse Covid a retardé son retour. Voilà c’est fait.

Holding On est donc dans les bacs depuis le 21 octobre sous le label Jazz & People.

Plume a choisi outre ce batteur « star » deux musiciens en qui il voue une grande confiance : le pianiste Leonardo Montana que l’on retrouve sur presque la moitié des créations actuelles et le contrebassiste Géraud Portal que nous avons suffisamment loué sur ce media tant son talent nous émeut. L’osmose avec « Hutch » est parfaite.

L’album s’ouvre sur Naima de John Coltrane, dans un arrangement original de Plume, puis huit compositions originales du leader nous entrainent dans un jazz sophistiqué et ambitieux tout en étant d’une écoute facile, ‘pour les jazz-mélomnes ».

 Nous avons choisi pour cette émission les « voluptés mystérieuses » du titre Oksana, comme le souligne le créateur du label Jazz & People, Vincent Bessière.

Personnel :

Plume : saxophone alto & composition

Leonardo Montana : piano

Géraud Portal : contrebasse

Gregory Hutchinson : batterie

Guest :

Matt Chalk : saxophone alto sur “Yin & Yang”

« Holding On » est en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

– « Alice au Pays Des Merveilles » par The Amazing Keystone Bigband ;

Voici la nouvelle livraison de ce magnifique et original Bigband mené par Bastien Ballaz, Jon Boutellier, Fred Nardin et David Enhco.

The Amazing Keystone Big Band marque chaque année davantage de son emprunte, la création de spectacles destinés à la fois aux enfants, (Pierre & le Loup, Le Carnaval Jazz des Animaux, Monsieur Django et Lady Swing, La Voix d’Ella ) et aux adultes.

Cette fois, d’après l’œuvre, un roman publié en 1865 par Lewis Carroll. « Les Aventures d’Alice au Pays des Merveilles » nos 17 musiciens donnent libre cours à leur créativité tout au long des 23 pistes de l’album. Noël approche, vous avez saisi !

L’objet est donc un livre-CD qui raconte l’histoire d’Alice allongée dans l’herbe et qui décide de suivre un lapin blanc qui porte un gilet et qui parle… Non, Alice n’est pas victime d’hallucinations, c’est plus compliqué que ça… Bref, je ne voudrais pas spoiler la fin !

Après l’histoire racontée et mise magnifiquement en musique, l’album se termine par 8 compositions originales uniquement instrumentales. Les parents et les âmes sensibles peuvent donc aller directement à la piste #16. C’est superbe !… Il y a du Ellington, du blues façon Count Basie, du Mambo, du jazz reggae, de la valse jazz, du funk style James Brown, une fanfare…

Nous avons choisi de vous faire écouter pour cette émission, l’entrainant « Teatime Mambo ».

L’album, en sélection sur Couleurs Jazz Radio est édité sous le label « Moose-Nome »

 

– « Golden Hour » par Jocelyn Gould ;

Comment ai-je pu oublier cet album paru en juin 2022 ?

On a frôlé l’incident diplomatique. Mais chose avouée, à moitié pardonnée. Je fais donc mon mea-culpa en vous présentant cet album qui est un Hit Couleur Jazz, histoire d’annoncer directement la couleur…

L’album en question c’est Golden Hour de la merveilleuse guitariste virtuose canadienne Jocelyn Gould.

Quel toucher, quel jeu, quelle finesse, que d’imagination ! Je pourrai écrire des lignes et des lignes d’éloges guitaristiques, mais plongeons directement dans le vif du sujet.

Nous avons déjà dans notre programmation sur Couleurs Jazz Radio, des guitaristes comme Emily Remler, Mimi Fox, ou Sheryl Bailey, et c’est avec plaisir que j’ajoute Jocelyn dans le top du top des « guitaristes femmes » mais surtout que je l’ajoute dans le top du top des guitaristes (hommes et femmes confondus) les plus talentueux(ses) (je ne sais plus avec tous ses s et x) de la planète jazz.

Golden Hour est à la fois un album de pur swing, ancré dans l’histoire de la guitare jazz traditionnelle mais aussi un album de Jazz aux couleurs plus contemporaines et plus modernes.

Avec six compostions et quatre standards, elle marche dans les pas de Wes Montgommery avec le magnifique WiIllow Weep For Me ou dans ceux de Joe Pass avec une version de Sweet Lorraine en guitare solo, qui n’est pas sans nous rappeler le maître. On peut aussi entendre dans ses inspirations des musiciens comme Tal Tarlow, George Van Eps, Jim Hall ou encore John Coltrane. Sans entrer dans l’imitation, ses interprétions sont sincères et extrêmement belles.

Elle prête aussi sa voix à trois titres : Horizons une sublime ballade, au très latin Serendipity (présenté aujourd’hui dans notre émission) et sur A Cottage for Sale ou elle est accompagnée de sa guitare et du piano. Les titres Golden Hour, Gemini, Lover Come-Back To Me et Bright Note sont dans la grande tradition des Quartet et Quintet Bop/Hard Bop.

Jocelyn Gould est un condensé de tout ce qui peut se faire de plus beau avec une guitare et pour ce projet elle est accompagnée par d’excellents musiciens, qui eux aussi expriment ici pleinement leur musicalité et leur virtuosité. On retrouve : Rodney Whitaker à la basse, Quincy Davis à la batterie, Will Bonness au piano et Jon Gordon au saxophone.

La professeure et cheffe du département de guitare au Humber College de Toronto, nous présente donc un deuxième album très réussi. Je conclus cette chronique par ma revendication qui va devenir habituelle, : « S’il vous plait Mesdames, Messieurs les programmateurs et acteurs du monde du Jazz Hexagonal, cochez-en haut de votre liste le nom de Jocelyne Gould, pour que nous public français, ayons le plaisir et l‘honneur de la voir s’exprimer ici en France »

Golden Hour est chroniqué par Thomas Houbron pour Couleurs Jazz.

L’album est un « Hit Couleurs Jazz »

– «Jumpin’ With Art » par  Jean-Luc Oboman Fillon ;

Jeudi dernier, le rédacteur en chef de notre revue me dit « Tiens écoute ce disque piano / hautbois » alors je me dis : « ouais, bon, ok boss… ».

J’y vais à vrai dire un peu à reculons, mais je me dis aussi : « je ne vais pas mourir idiot… Alors écoutons donc… »

J’appuie donc sur Play et quelques minutes plus tard je me dis « je mourrai sans doute moins idiot, et surtout je vais continuer à vivre avec l’immense joie d’avoir découvert ce superbe disque ».

Et ce disque c’est Jumpin’ With Art, de Jean-Luc Oboman Fillon !

Pour son 17 ème album en tant qu’en leader, il a réuni un quintet autour d’arrangements originaux et personnels de la musique des compositeurs des Jazz Messengers.

Pour ce projet un peu fou il fait appel à des musiciens reconnus sur les scènes de Jazz hexagonale et internationales. On retrouve Frédéric Eymard : violon et alto Jazz, Olivier Hutman : piano et arrangements, Bruno Rousselet : basse/contrebasse et Karl Jannuska à la Batterie.

Et Jean-Luc Oboman-Fillon d’indiquer :

« Alors, après réflexion, je me suis dit : « Pourquoi pas un hommage aux Jazz Messengers, même si, de toute évidence, mon hautbois et cor anglais ne sont pas vraiment les instruments du Hard Bop… »

Et il est vrai que le mariage surprenant et peu conventionnel, dans un contexte Jazz, du hautbois, du cor et du violon est plutôt efficace. Il transporte l’auditeur dans des sonorités différentes des originaux. Mais cette particularité est l’essence même du projet et nous offre ainsi des réinterprétions particulièrement réussies.

La rythmique, les accompagnements et les chorus du piano et du Fender Rhodes nous ramènent à un format plus conventionnel, ou retrouve des sonorités plus proches du hard bop des années 50 et 60. Cet album nous permet de découvrir et de redécouvrir des grands thèmes composés par de grands musiciens. Les propositions sur les solos de chacun des musiciens du quintet nous prouvent à quel point ils maitrisent leur sujet et à quel point ils sont talentueux. De vrais « bad cats » de notre époque.

Je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter chaque morceau suivi de l’orignal, faites de même ! D’une part vous replongerez directement vers une époque où le Hard Bop était à son apogée, en compagnie d’une partie des plus grands musiciens jazz que la terre ait portée (Cedar Walton, Wayne Shorter, Art Blakey, Lee Morgan, McCoy Tyner, Ron Carter, Elvin Jones, Freddie Hubbard ,Walter Davis , Curtis Fuller, Jymie Merritt , Tony Williams, Herbie Hancock et j’en oublie certainement…) et d’autre part vous constaterez l’énorme travail réalisé par Jean-Luc « Oboman »  Fillon et son  quintet. Un hommage passionnant et passionné, qui mérite un Hit Couleur Jazz.

NB : Notre rédacteur en chef me rappelle alors que les albums Obo’dji ou encore Aquarella sortis ces dernières années furent également célébrés en leurs temps sur notre media et qu’ils sont toujours diffusés sur Couleurs Jazz Radio. On en apprend décidément tous les jours. C’est bien ce métier !

Pour cette Couleurs Jazz Week,  nous avons choisi de diffuser l’excellent : « I’m Not Sure ».

Jumping With Art est édité sous le label Cristal Records.

Cette chronique est signée Thomas Houbron pour Couleurs Jazz.

– « New Standards Vol.1 » par la batteuse américaine Terri Lyne Carington… ;

 Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes : Terri Lyne Carrington est une musicienne extraordinaire – point final !

Ses disques et ses concerts en disent long sur la façon dont elle rassemble des musiciens d’horizons différents. Elle a la capacité à créer des ponts entre eux et  les encourage à aller de l’avant selon leurs propres critères. Lorsqu’elle est aux manoeuvres, la musique prend une nouvelle dimension, une architecture, avec comme but ultime : arriver à destination. Grammy.com

« Il était difficile de trouver des partitions de femmes artistes de jazz. C’est Terri Lyne Carrington qui l’a fait. » New York Times

« Bien que les femmes aient toujours joué un rôle de premier plan en tant qu’interprètes de jazz, elles ont rarement obtenu le crédit qu’elles méritent en tant qu’auteurs… Terri Lyne Carrington tente de réparer cette injustice. » Billboard

Personnel :

Terri Lyne Carrington : batterie

Kris Davis : piano

Linda May Han Oh : basse

Nicholas Payton : trompette  

Matthew Stevens : guitare et co-producteur

Guests :

Ambrose Akinmusire, Melanie Charles, Ravi Coltrane, Val Jeanty, Samara Joy, Julian Lage, Michael Mayo, Elena Pinderhughes, Dianne Reeves, Negah Santos et Somi. 

« New STANDARDS Vol. 1 » un album produit sous le label Candid Recordscomprend des enregistrements de 11 sélections de New Standards de Terri Lyne Carrington : 101 Lead Sheets By Women Composers.

Pour cette Couleurs Jazz Week nous avons sélectionné «Two Hearts (Lawns) » une composition de la pianiste Carla Blay avec Ravi Coltrane au saxophone et Samara Joy au chant !

– «  Sun Monkey Voltage » par le RP3 trio du pianiste Rémi Panossian ;

12 années à sillonner la planète et à graver des albums pour le bien-être de nos cœurs, puisque nous dansons et le bonheur de nos oreilles, puisque nous écoutons. Le trio est de retour à son port d’attache pour nous proposer ce septième album coloré jazz : Sun Monkey Voltage.

Un album feel good, sans prise de tête, qui groove bien et qui réjouit. Une nouveauté : la contrebasse est troquée au profit d’une basse électrique qui convient bien et apporte de la fraîcheur et une petite touche rock aux couleurs habituelles du trio.

Il est édité sous le label Regarts /Add Fiction

Personnel :

Rémi Panossian, Piano Yamaha CFX & Fender Rhodes

Maxime Delporte, basse électrique

Frédéric Petitprez, batterie, percussions, e-bow & claviers additionnels

Pour notre émission, nous vous proposons d’écouter « Wisteria Forever ».

– « The World Of Cecil Taylor » par Cecil Taylor ;

The World Of Cecil Taylor est le cinquième album studio du radical pianiste et pionnier du free jazz, Cecil Taylor

Sa musique est souvent décrite comme étant d’avant-garde. Et vous pouvez, auditeurs non-avertis, auditrices nouvelles dans le monde du jazz, être un peu déroutés…  Mais nous vous invitons à faire un petit effort pour poursuivre et ainsi sortir de vos zones de conforts connues pour entrer dans un autre univers, délicieux pour qui sait lâcher prise. La musique de Taylor

Est à la fois une approche moderne du matériel standard et une exploration du genre, c’est le document d’un artiste qui repousse les limites de ce que le jazz signifie et de ce qu’il est capable de faire.  Les formes traditionnelles du jazz sont étirées et déchirées. Il est notoire que Taylor a enregistré la composition « Air » 29 fois avant d’en être satisfait !

Il est célèbre pour avoir décrit son approche du piano comme « quatre-vingt-huit tambours accordés ».

Taylor est né dans le Queens, à New York.

Il a commencé à jouer du piano très jeune.  Après avoir suivi une formation classique au New York College of Music et au New England Conservatory de Boston, le jeune Taylor, au milieu des années 1950, a développé son approche percussive du piano, en la combinant avec la technique exceptionnelle acquise pendant sa formation classique.

Enregistré en octobre 1960 aux Nola Penthouse Studios de New York par Nat Hentoff, producteur et directeur artistique de Candid, le disque est sorti dans sa première édition en 1961, avec le saxophoniste Archie Shepp pour l’un de ses premiers enregistrements.

Le33 tours comprend des notes extraordinaires de Hentoff, du critique de jazz Martin Williams et du bassiste Buell Neidlinger.

Nous avons choisi de vous faire écouter un morceau de plus de 10 ‘ : This Nearly Was Mine (Take 1) pour clore cette magnifique Couleurs Jazz EEk #146 !

Personnel :

Cecil Taylor : piano  

Buell Neidlinger : contrebasse

Dennis Charles : batterie

Archie Shepp : saxophone tenor sur “Air » et « Lazy Afternoon »

The World Of Cecil Taylor est en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

Chantons sous l’Appli !

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