Il y a 26 ans, Ron Carter et Richard Galliano se rencontrèrent lors d’une tournée.
Le duo s’apprécia mutuellement et plut à un très large public. Un album en sortit qui connut un très vif succès critique : « Panamanhattan« .
Une contrebasse, un accordéon : la formule est dépouillée, le résultat d’une richesse inouïe.
Retrouvons un extrait d’une critique de notre confrère Thierry Quénum en 1990 : Richard Galliano cherche, explore et pose des jalons. Avec son immense bagage de musicien de bal puis de studio qui a accompagné le haut du panier de la chanson française, son amour du jazz, son feeling, sa créativité et son goût de la rencontre qui l’a fait frotter les lames et le soufflet de son accordéon au gratin du jazz hexagonal. Ici – en public, donc sans filet – il duettise magnifiquement avec un monument de la basse moderne, ex-compagnon de route d’Eric Dolphy, de Miles Davis… Les deux hommes, entre lesquels on sent un grand respect mutuel, se partagent le répertoire original que complètent des standards et l’on est aussi ravi d’entendre ‘notre‘ Richard improviser avec un coeur gros comme ça sur les thèmes du grand Ron que de sentir ce dernier parfaitement à l’aise sur les compos au parfum ‘bien d’chez nous’ de l’accordéoniste niçois.
Entre la poésie urbaine de Richard Galliano, l’artiste qui a sorti le « piano à bretelles » du bal populaire pour lui donner ses lettres de noblesse et le rebond magnifiquement boisé de Ron Carter, légende vivante de son instrument, s’installe un dialogue raffiné, complice et toujours proche du cœur. Le jazz de chambre tout en finesse fait de courbes et déliés, à son niveau le plus élevé.
Le concert a lieu dans le magnifique auditorium de La Seine Musicale, le mercredi 1er novembre à 20H30.
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