Daniel Zimmermann dernier album « Montagnes Russes »

Daniel Zimmermann, tromboniste, nous offre un album tout en descentes de riffs vertigineux et de remontées en lacets joliment galbés.

En effet, on y retrouve des influences diverses, de la pop au Blues, en passant par le rock et les origines du Jazz. Voici un exemple de ce que nous appelions dans un précédent numéro, « le cross Jazz », ce jazz moderne, de notre siècle qui ose s’inspirer des courants musicaux les plus divers et pas seulement des standards du Jazz, connus et reconnus.

Et comme dans la vie, dans nos vies, il y a le yin et le yang, les bas et les hauts, les joies et les peines. La vie est un yoyo… ou un trombone à coulisse.

Daniel Zimmerman propose un Jazz tout en finesse, débordant d’une énergie créatrice, à la fois mélancolique avec ses parfums d’enfance et d’un humour pince sans rire, un peu à la manière du personnage de Gai Luron par le regretté Gotlieb et à la fois débordante d’énergies positives.

« Le thème de ce disque est simple et universel : c’est de l’homme dont il s’agit, avec ses forces et ses faiblesses, ses joies, ses rires, ses moments de vague-à-l’âme ou ses blessures… »

Et Daniel d’ajouter : « la légèreté et la jouissance ne sont pas absentes, de « Come On Baby » à « Mr Squale » qui décrit le plaisir de retrouver un vieil ami, du « Mountain Girl » en clin d’œil à la malice des frères Coen jusqu’à « Mamelles » ou « Vieux Beau » »

L’homme sait aussi s’entourer : Pierre Durand confirme tout son talent entre rock et Jazz à la guitare, toucher subtil, dynamique appuyé par une rythmique solide : Julien Charlet à la batterie et Jérôme Regard, aussi convainquant à la contrebasse qu’à la basse électrique. Plus Didier Havet au soubassophone dans « Au Temps Ôtant »

Sur scène, les interventions du leader pour parler de ses compagnons ou de sa musique sont drôles. Un sentiment de complicité, de bon moment partagé entre amis, rapidement naît.

On peut retrouver ce sentiment dans l’album, sans paroles.