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Hit Couleurs JAZZ

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Les 12 meilleurs albums (Hit Couleurs Jazz) sortis le mois dernier : septembre 2025, donc :

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Avec :

1️⃣  UNLV Jazz Ensemble pour Double or Nothing

Big band punchy & sincere. venu du Nevada.

Avec Double Or Nothing, l’UNLV Jazz Ensemble 1 montre qu’il rivalise sans peine avec les plus grands Big Bands. Sous la direction de Dave Loeb et Nathan Tanouye, les 21 musiciens offrent un programme mêlant standards revisités (Things To Come, Isfahan) et compositions originales issues de l’intérieur de l’orchestre, portées par une énergie collective et des solistes inspirés.

On y retrouve les arrangements percutants du tromboniste Kirby Galbraith, le lyrisme du pianiste Tristan Selzler sur Octoberdance, l’intensité du batteur Mateo Hurtado De Mendoza avec Krow, ainsi que des invités de prestige comme Tommy Igoe et Laura Taylor. Lauréat de multiples DownBeat Awards, l’ensemble confirme ici sa réputation d’excellence. Double Or Nothing est un album de big band accompli, généreux et enthousiasmant.

@unlvjazzensemble

2️⃣  Billy Lester Trio pour High Standards

Une relecture fine et lyrique des standards.

Avec High Standards, le pianiste Billy Lester revisite huit classiques du répertoire avec une liberté totale, porté par Marcello Testa (contrebasse) et Nicola Stranieri (batterie). Chaque standard devient le prétexte à une réinvention : les mélodies sont souvent suggérées plutôt qu’exposées, transformées en variations abstraites et swingantes.

On y retrouve une énergie communicative sur There Will Never Be Another You, Just Friends ou Lover, Come Back to Me, mais aussi des surprises comme un What Is This Thing Called Love? mystérieux ou un You Go To My Headtotalement méconnaissable. Le disque se conclut par une improvisation libre de près de dix minutes, qui condense tout l’esprit inventif de Lester.

Formé par Sal Mosca, héritier de la tradition Tristano mais toujours singulier, Billy Lester prouve ici qu’il reste un improvisateur insatiable. High Standards est un disque de piano-trio où la tradition n’est jamais figée, mais constamment recréée avec audace et personnalité.

@billylestertrio

3️⃣   Baltimore Jazz Collective – Baltimore Jazz Collective

Jazz communautaire et vivifiant de la scène locale.

Avec leur premier album éponyme, le Baltimore Jazz Collective rassemble une équipe de musiciens de haut vol pour rendre hommage à leur ville et à son héritage musical. Porté par Sean Jones (trompette), Todd Marcus (clarinette basse), Alex Brown (piano), Kris Funn (contrebasse), Quincy Phillips (batterie) et Brinae Ali (chant et claquettes), l’ensemble célèbre l’âme d’une cité bouillonnante, entre swing, groove, mémoire et luttes contemporaines.

Chaque membre apporte ses compositions et ses arrangements : Brown signe le triptyque Red-Lined sur la ségrégation urbaine, Funn transforme Dance My Pain Away en fresque jazz, Marcus salue Yusef Lateef et Gary Bartz, tandis qu’Ali détourne le Thong Song de Sisqó pour dénoncer l’exploitation sexuelle. De Cyrus Chestnut à Eubie Blake en passant par Baby Laurence, l’album multiplie les clins d’œil aux figures qui ont façonné la scène locale.

À travers ce répertoire, le collectif incarne l’esprit de Baltimore : inventif, engagé, enraciné dans le blues et le groove, mais toujours ouvert à la réinvention. Baltimore Jazz Collective est à la fois un hommage vibrant et une déclaration artistique forte, où chaque note respire la communauté et la fierté culturelle.

4️⃣   Shawn Purcell – Oblivity

Guitare en apesanteur, entre rêve et introspection.

Avec Oblivity, le guitariste Shawn Purcell signe un album composite, fin et audacieux, où se mêlent lyrisme, tension et inventivité. Sur dix compositions originales, il fait dialoguer le swing, le post-bop et des touches plus contemporaines, toujours avec une grande fluidité — parfois presque fusion, parfois pleinement jazz — le tout porté par une cohésion remarquable. Walt Weiskopf à la saxophone ténor se révèle un partenaire à la hauteur, ses interventions équilibrant avec finesse les couleurs de la guitare de Purcell.

La présence de Darden Purcell, avec ses vocaux sans texte, offre une dimension texturée supplémentaire, créant des ponts entre les instruments plutôt que de les concurrencer. Le tromboniste Ben Patterson intervient aussi sur deux titres, ajoutant une couche de densité instrumentale. Le trio rythmique (Chris Ziemba au piano, Jeff Reed à la basse, Steve Fidyk à la batterie) travaille en osmose avec le leader, assurant des fondations solides qui laissent respirer les solos.

Plus qu’un simple album de guitare, Oblivity est une succession de paysages sonores : de la verve des titres en tempo vif à la délicatesse d’un morceau plus posé, en passant par les ruptures rythmiques et les envolées méditatives. C’est une œuvre qui séduit autant par son intelligence musicale que par sa force expressive — un témoignage d’un musicien qui continue d’explorer sans se répéter.

@shawnpurcell

5️⃣   Alain Jean-Marie & Diego Imbert – Ballads

Un duo piano-contrebasse d’une grâce infinie.

Depuis les années 1970, Alain Jean-Marie s’impose comme l’un des talents les plus singuliers du piano jazz, avec un jeu limpide et d’une rare justesse. Aux côtés du contrebassiste Diego Imbert, il explore un dialogue intime où chaque silence compte autant que chaque note. Leur nouvel album Ballads pousse cet art du dépouillement à son paroxysme, dans la lignée des duos piano/contrebasse qui privilégient l’écoute et la clarté.

Le répertoire rassemble onze ballades choisies avec soin, allant de standards incontournables (The Nearness of You, Skylark, Laura) à des pièces moins fréquentées comme First Song de Charlie Haden ou Summer Serenade de Benny Carter. Chaque morceau est traité comme un paysage intérieur : Jean-Marie déploie ses lignes avec une souplesse naturelle, tandis qu’Imbert installe un son à la fois profond et chaleureux, donnant à la musique une gravité légère.

Sans jamais céder à l’emphase, le duo signe un disque de sincérité et d’équilibre. Ballads dit beaucoup avec peu : une musique de proximité et de respiration, où la lenteur devient intensité et où l’économie de moyens révèle toute la richesse émotionnelle de la ballade.

@alaingjeanmarie @diegoimbert

6️⃣  Vladimir Torres – Rush

Jazz poétique et rythmes vifs, entre Cuba et Paris.

Le contrebassiste et compositeur franco-uruguayen Vladimir Torres dévoile avec Rush son quatrième album, un projet à la fois intime et profondément ancré dans les tensions de notre époque. Neuf compositions originales où se mêlent urgence intérieure et quête de souffle, portées par la sonorité ample et poétique de sa contrebasse. Autour de lui, le trio complice qu’il forme avec Martin Schiffmann (piano) et Tom Moretti (batterie) instaure ce jeu collectif presque télépathique qui fait la marque de sa musique.

Invitant des partenaires de longue date comme Damien Groleau (piano), Hugo Diaz (soprano) et Constantin Meyer(trombone), Torres élargit encore sa palette sonore. Les pièces explorent des climats contrastés : méditations lyriques, jaillissements politiques, improvisations tendues ou passages cinématographiques. Chaque morceau agit comme un instant suspendu, entre tension et apaisement, cri et respiration.

Rush affirme un jazz libre et sans frontières, traversé d’influences multiples — du jazz européen aux rythmiques latines, des accents orientaux aux grooves urbains. Au-delà de ses qualités formelles, c’est un disque habité d’une force thématique : guerre, mémoire, paix, filiation, résilience. Engagé et poétique, ce nouvel opus confirme Vladimir Torres comme l’une des voix singulières et vibrantes du jazz contemporain.

@vladimirtorresmusic

7️⃣ Jonathan Blake – My Life Matters

Engagement et virtuosité réunis dans une œuvre forte.

Avec My Life Matters, le batteur et compositeur Johnathan Blake signe un album aussi intime que nécessaire. Commandée par le Jazz Gallery, cette suite en 14 parties met en résonance deux forces indissociables : l’importance des valeurs familiales héritées de ses parents et l’exigence morale de se dresser contre l’injustice. Soutenu par la production raffinée de Derrick Hodge, Blake articule une musique où la colère se mêle à l’espérance, où chaque note devient une affirmation de dignité.

Autour de lui, un quintet d’exception : Dayna Stephens (saxophone et EWI), Fabian Almazan (piano), Jalen Baker (vibraphone) et Dezron Douglas (contrebasse), rejoints par le DJ Jahi Sundance et le chanteur Bilal. La matière sonore alterne entre intensité collective et interludes solos, chacun des musiciens venant exprimer sa propre voix dans ce récit partagé. Le morceau phare Last Breath, en hommage à Eric Garner, concentre toute la puissance émotionnelle de l’album : une vibration qui fait écho au cri « I can’t breathe » devenu symbole du mouvement Black Lives Matter.

Jamais démonstratif mais toujours habité, My Life Matters s’inscrit dans la lignée des grandes œuvres engagées du jazz, de Max Roach à Charles Mingus. Blake y affirme sa maturité de compositeur autant que de leader, transformant une colère profonde en une musique à la fois poignante, inventive et résolument tournée vers l’avenir. Un album manifeste qui confirme sa place parmi les voix les plus importantes du jazz contemporain.

@johnathanblake

8️⃣ JD Allen – Love Letters (The Ballad Sessions)

Hommage élégant aux ballades du répertoire.

Avec ce nouveau disque entièrement dédié aux ballades du Great American Songbook, J.D. Allen opère un glissement audacieux : abandonner ses expérimentations électroniques pour redonner à la mélodie et à la nuance une place centrale. Entouré de son trio habituel — Ian Kenselaar à la basse, Nic Cacioppo à la batterie — et renforcé par le pianiste Brandon McCune, il ouvre un espace plus harmonique, plus sensible. L’ajout du piano élargit le spectre expressif de l’ensemble et autorise des couleurs plus subtiles dans l’accompagnement.

À travers ces standards revisités, Allen se révèle dans une lumière inattendue : plus introspectif, plus enveloppé, cherchant moins à surprendre qu’à toucher. Sa démarche invite la retenue : phrases longues, respirations, silences, les soli prennent leur temps pour exister. L’oreille détecte ce désir de “dire avec peu” — de laisser les notes résonner dans l’air, de creuser l’émotion dans l’espace entre les sons.

Ce nouveau chapitre dans la discographie d’Allen ne renie rien de son style ni de sa rigueur, mais le redirige vers la ligne de cœur. Comme un peintre austère qui change de palette, il invite ses auditeurs à mieux ressentir ce qu’il avait déjà en lui, dans sa langue — mais filtrée, épurée, sincère. Un disque sur la vulnérabilité, la mémoire et la musique des silences.

@jdallenmusic

9️⃣ Richard Johnson – Warm Embrace

Une étreinte de swing, douce et chaleureuse.

Avec Warm Embrace, le pianiste Richard D. Johnson revient avec un album façonné dans un contexte unique : une résidence de trois semaines à Shanghai, où chaque soir les morceaux ont été rejoués, réinventés, polis par la scène et l’improvisation. De cette expérience immersive naît un disque marqué par la complicité du groupe, un équilibre entre rigueur et spontanéité, et une chaleur communicative qui justifie pleinement son titre.

Originaire de Pittsburgh, ville qui a vu naître Art Blakey, Ray Brown ou Ahmad Jamal, Johnson s’inscrit dans cette tradition d’élégance et de swing, mais avec une ouverture contemporaine forgée par ses parcours multiples : Berklee, le Conservatoire de Boston, l’Herbie Hancock Institute of Jazz, sans oublier ses collaborations avec Hancock, Wayne Shorter, Wynton Marsalis ou encore Stevie Wonder. Son jeu, ancré dans le langage du piano jazz, respire à la fois la tradition et l’expérience cosmopolite.

Warm Embrace est plus qu’une simple nouvelle parution : c’est un instantané d’un musicien qui vit la scène comme un laboratoire et qui place l’interaction au centre de son art. On y entend un pianiste pédagogue, ambassadeur culturel et improvisateur à la fois, capable de transformer l’énergie d’un public en matière musicale vivante. Un disque généreux, accessible, mais aussi nourri de profondeur et d’histoire.

@richardjohnsonjazz

Thom Rotella – Right Time Left

Guitare suave, entre Californie et cool jazz.

Avec Right Time Left, Thom Rotella revient sur le devant de la scène avec un album à la fois chaleureux et sophistiqué, qui prolongera l’élan engagé sur Side Hustle tout en explorant de nouveaux territoires. Il réunit autour de lui Wil Blades (orgue), Charles Ruggiero (batterie), Ernie Watts (sax), Jeremy Pelt (trompette) et Tierney Sutton (voix sans texte) pour créer une musique où le goût le dispute au sentiment. Ce retour aux racines — blues, swing, mélodie — n’est pas un retour en arrière : c’est un regard mûri, posé, affirmé.

Rotella, dont la carrière compte des collaborations prestigieuses avec Norah Jones, Diane Schuur, Stanley Turrentine, affirme ici sa maîtrise d’un jazz qui refuse les artifices. Le défi était de revenir à l’essentiel avec authenticité, et le pari semble tenu : la guitare chante, respire, cajole ou s’élance selon le moment. La complicité avec ses acolytes — l’orgue en nappes chaleureuses, le sax en lueurs lyriques, la rythmique précise mais vivante — donne à l’album une cohésion fluide, où chaque instant est pensé pour servir la musicalité, et non l’effet.

Right Time Left est un disque qui accueille. Il n’exige rien, mais donne beaucoup : des harmonies subtiles, des solos qui prennent leur temps, des inflexions vocales ou instrumentales qui glissent doucement dans l’ombre. C’est, finalement, l’œuvre d’un musicien qui n’a jamais cessé de grandir — et qui montre qu’il est toujours capable de surprendre par la sincérité.

@thomrotella

 

1️⃣1️⃣  David Helbock & Julia Hofer feat. Marco Davi – Dancing to Another Space

Exploration cosmique et groove suspendu.

Avec Faces of Night, David Helbock et Julia Hofer inaugurent un duo où l’écoute et la curiosité priment. Le pianiste autrichien, connu pour ses projets virtuoses et décalés (Random Control, Playing John Williams, Austrian Syndicate), a trouvé en Hofer une partenaire idéale : bassiste et violoncelliste polyvalente, autant à l’aise dans le groove funk que dans un lyrisme classique. Ensemble, ils explorent un terrain acoustique d’une étonnante richesse, avec une complicité évidente.

Le programme navigue librement entre Prince, Monk (Round Midnight), Eddie Harris (Freedom Jazz Dance), Schumann ou encore une pièce de Gurdjieff revisitée au violoncelle. Loin du simple exercice de style, chaque reprise devient prétexte à transformer la matière originale, à chercher la limite entre poésie et énergie. Quelques invités viennent élargir la palette : la chanteuse Veronika Harcsa et ses paroles inattendues sur Monk, le trompettiste Lorenz Raab fidèle compagnon de Helbock, ou encore le guitariste Mahan Mirarab, dont la guitare fretless ajoute des couleurs orientales.

À travers ces “visages de la nuit”, le duo propose une musique pleine de contrastes, à la fois intimiste et aventureuse, rigoureuse et ludique. Faces of Night incarne ce moment suspendu où les contraires se rencontrent et se complètent, porté par deux musiciens qui savent conjuguer exigence et spontanéité.

@davidhelbock & @juliahofermusic

 

1️⃣2️⃣ Stochelo Rosenberg, Rocky Gresset, Brady Winterstein, Costel Nitescu – Django Celebration #01

Gypsy swing classieux, hommage vivant à Django.

Avec Django Celebration #01, Label Ouest et le mythique club parisien Sunset-Sunside lancent une collection dédiée au génie de Django Reinhardt, en réunissant pour ouvrir la série deux figures incontournables de la guitare manouche : Stochelo Rosenberg et Rocky Gresset. Sous la direction artistique du contrebassiste William Brunard, ce projet veut bâtir un pont entre générations — et l’album inaugure cette démarche avec élégance.

L’album propose un répertoire mêlant les compositions de Rosenberg (For Sephora, Strange Eyes, Double Jeu) à des classiques de Django (Douce Ambiance, Webster) et quelques pièces personnelles comme Made for Isaac ou Mozology. La version d’Over the Rainbow retient particulièrement l’attention : sobre, mesurée, capable d’émouvoir avec peu, tel un hommage silencieux et puissant.

Ce disque se lit comme une déclaration : non pas un simple hommage, mais une réappropriation sensible du langage manouche, entre tradition et personnalisation. Le raffinement du jeu de Rosenberg, la finesse du phrasé de Gresset, la direction de Brunard — tout converge vers une musique qui parle au cœur, sans ostentation. Django Celebration #01 est une belle introduction à un cycle promis jusqu’en 2028, qui fera résonner Django forever.

@stochelorosenberg @rockygresset @bradywinterstein @costelnitescu

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