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Semaine du 19 septembre 2022

[LA COULEURS JAZZ WEEK #141]

… Le Best Of!

Sur COULEURS JAZZ RADIO, lundi à 16H, mardi 17H, mercredi 18H, jeudi 19H, + at 08:00PM Monday 10:00PM Tuesday NYC time ; et enfin sur BRAM’ FM dans la région de Tulle, mardi à 21H et samedi à 16H.

Vous pourrez y découvrir les 10 meilleurs albums sortis ces derniers jours. Une exclusivité COULEURS JAZZ RADIO & BRAM FM avec cette semaine, après le générique « 21st Century Schizoïd Ma  » du parrain de cette Radio des musiciens (nes), Médéric Collignon, nous écouterons un extrait de :

– « Solo in Denmark » par le pianiste Michel Petrucciani ;

Cet album inédit présente le pianiste maestro français, Michel Petrucciani en solo en 1990, dans un enregistrement effectué lors d’un live capté dans l’église de Silkeborg lors du Riverboat Jazz Festival.

Il ne s’agit pas d’un produit marketing, que l’on exhibe chaque année après la disparition du musicien, mais d’une véritable pépite restée jusqu’alors dans l’ombre.

Que le label Storyville en soit remercié.

Nul besoin de revenir sur la carrière de ce musicien de génie à la technique et à la vélocité extraordinaires, totalement originale. Il suffit en général de quelques mesures seulement pour reconnaitre le jeu unique de Michel Petrucciani.

Toute sa musicalité virevoltante et son génie sont célébrés tout au long des sept plages de l’album.

« Je ne joue pas pour votre intellect, mais pour votre âme. Quand je joue, je suis comme un oiseau qui survole le paysage, et je peux me poser n’importe où. » disait Michel Petrucciani.

… C’est exactement ce que l’on ressent à l’écoute de cet album dans lequel il se joue des conventions, se permet de triturer les œuvres maitresses du jazz.

Les standards sont tous ici destructurés, déconstruits et transformés. Il est en pleine liberté, capable d’insérer des rebondissements sous forme de clins d’œil plein d’humour.

Les arrangements des compositions de Duke Ellington, Thelonious Monk ou Miles Davis sont traités avec insolence par Petrucciani, qui a une approche plutôt audacieuse des standards du jazz « établis ». Il avait la capacité de voyager sans effort à travers l’histoire du jazz sur son piano, fascinant ainsi son public. Ce concert à l’église montre clairement pourquoi il est rapidement devenu un membre incontournable de la scène internationale du jazz.

Pour Michel Petrucciani, jouer joyeusement avec la musique était une nécessité de la vie. Il vivait et respirait pour avoir l’occasion de montrer son amour et son respect de la musique.

De toute évidence, cet album est un « Hit Couleurs Jazz » en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

– « Time is Color » par le pianiste Cedric Hanriot.

Cédric Hanriot n’est pas un inconnu de nos services. Il a collaboré à travers des tournées internationales avec le gratin du jazz : Herbie Hancock, Diane Reeves, Robert Glasper, Gregory Porter, Donny Mccaslin, Esperanza Spalding, Meshell Nedegeocello…

Il décide de nous présenter Time is Color, un album ambitieux et original de jazz moderne, osé, en phase avec son temps, intégrant avec talent hip-hop, et multiples couleurs des musiques urbaines actuelles. C’est seulement, en 10 ans, son deuxième album comme leader.

La production de Time is Color s’est faite à travers le monde : France, Pologne, Macédoine du Nord, Roumanie, Grèce, Ecosse, Angleterre, Allemagne et Mexique.

« Avec cet album, je voulais partager ma propre perception du temps, et pour moi cela signifiait que le temps était étroitement lié à la couleur » indique Cédric Han riot. Evidemment, notre media ne pouvait que tendre encore davantage l’oreille à l’écoute d’un tel principe énoncé !

 « Le temps peut être considéré comme une chose objective – le temps est quelque chose que nous connaissons tous – nous avons des horloges et des calendriers – mais il y a aussi un côté subjectif, car chaque être humain perçoit le temps différemment, en fonction de certaines situations et moments de la vie. Nous pouvons percevoir un moment comme long ou court, par exemple, alors que le temps « objectif » n’est pas si abstrait, et cette pensée m’a vraiment poussé à essayer d’écrire des morceaux musicaux qui traduiraient ces pensées et ces sentiments en musique »

Le jazz n’est pas mort !

Il est temps de reconnaître tout le talent de Cédric Hanriot.

Personnel :

Cédric Hanriot : piano, sound design, claviers

Elie Martin-Charrière : batterie, percussions
Bertrand Beruard :
basses.

Invités :

Days : voix

Braxton Cook : saxophone alto

Jason Palmer : Trompette

– “ Benji Winterstein and Friends  ”par le guitariste manouche Benji Winterstein.

« Forbach et sa région sont au Jazz Manouche ce que la nouvelle Orléans est au Jazz ou New York au Be Bop, c’est-à-dire un vivier de musiciens extraordinaires qui excellent tous dans ce style, tout en transmettant a la génération suivante.

Benji Winterstein fait partie de cette génération. En effet, il est le fils de Popots et le neveu d’Hono, tous les deux du même patronyme. La particularité de ces trois guitaristes c’est qu’ils excellent dans la pompe, ce fameux coup de poignet qui donne cette pulse d’enfer au swing manouche. C’est plutôt rare de sortir un album comme « accompagnateur ».

Mais le tour de force de Benji, c’est que sur ces rythmes et ses coups poignets de folie, il a fait appel aux All Stars du style. C’est donc pour notre plus grand plaisir que tous les fins solistes du genre comme Bireli Lagrene, Dorado Schmitt, Adrien Moignard, Mati Schmitt, Mike Reinhardt, Pansch Weiss, Brady Winterstein, Steven Reinhardt, Fanou Toracinta et Favino Lorier ( qui nous gratifie de quelques chorus au violon) s’expriment avec  avec brio sur pas moins de 19 titres !

On y retrouve trois standards du maitre Django, trois compositions de Dorrado Schmitt, des morceaux signés Noé Reinhardt et d’Holzmanno Winterstein ainsi que des standards et un traditionnel.

Benji a réuni une partie des meilleurs musiciens du style pour un album particulièrement réussi aux sonorités variées. Des chorus de guitare, toujours dans une virtuosité désinvolte, et dans la pure tradition, mais aussi le son doux et électrique de Mike Reinhardt, qui nous rappelle les influences bop qui opèrent sur cette génération. Le violons instrument également incontournable du genre vient saupoudrer quelques morceaux et le Saxophoniste, Alban Chappele (un habitué du style) apporte une couleur jazz sur quelques morceaux du disque.

Citons également les autres membres du projet avec à la contrebasse : William Brunard, Gino Roman, Thierry Chanteloup et au violon : Jimmy Hoffmann.

Voici donc un album particulièrement réussi. Certes, quand on regarde le casting, personne n’aurait pu parier le contraire.

Pour écouter en Live ces musiciens exceptionnels, rendez-vous à la Chope des Puces de saint Ouen, les 23 et 24 septembre 2022.

Chroniqué par Thomas Houbron pour Couleurs Jazz.

– « Jazz Contenders » par le 4tet Emile Londonien ;

Le trio Emile Londonien vient du conservatoire de Strasbourg. Il est une émanation d’Omezis un collectif cofondé par le batteur Matthieu Drago regroupant une vingtaine d’artistes, de musiciens, de DJ’s et autres vidéastes. Leur influence revendiquée vient de la scène anglaise actuelle.

Ceci donne l’une des deux pistes qui a inspiré leur nom. L’autre faisant évidemment référence à l’une de leurs idoles saxophoniste alto et soprano… Celui qui joue souvent sur une seule jambe lors de ses chorus enflammés. On le retouve d’ailleurs en invité du trio sur cet album avec un autre saxophoniste de la scène jazz actuelle : Léon Phal.

A part ce malin jeu de mot sous forme d’hommage, le trio composé de Nils Boiny aux claviers, Matthieu Drago à la batterie et Théo Tritsch à la basse, fascine rapidement les Djs qui relaient leur musique sur les dance floors.

Encore inconnu quelques mois auparavant, le groupe se produit alors au Worldwide Festival de Sète, au Montreux Jazz Festival ou au Nancy Jazz Pulsations, confirmant sur scène tout leur potentiel.

Émile Londonien représente ainsi cette nouvelle génération » du jazz français. La tradition et les musiques actuelles sont assemblées sans complexe et avec talent.

Invités :

Émile Parisien & Léon Phal : saxophone

– « Eye of the Storm » par le pianiste allemand Cornelius Claudio Kreusch ;

Le célèbre musicien allemand Cornelius Claudio Kreusch présente un album de musique spontanée pour piano solo.

La source d’inspiration de cet album, sinon de son titre, vient de l’écrivain Gertude Stein qui a dit un jour : « Le jazz est tendresse et violence puissante« .

Cette définition semble avoir façonné le début de la carrière du pianiste Cornelius Claudio Kreusch, et s’applique ainsi parfaitement à album « Eye of the Storm« , sorti sous le label GLM Records, sur les pas de son idole dont nous devrions parler la semaine prochaine : Keith Jarrett.

Ecoutez les titres évocateurs comme « Bring Me The Night« , « Thunder In The Sky« , « Truth Speakers Corner« , ou encore « Blues For Bobby » ce dernier titre que nous avons sélectionné pour ce Best of de la  Couleurs Jazz  Week  car ils illustrent le voyage qui mène du jazz moderne au blues, à des ballades mélancoliques ou à de furieuses tensions énergiques.

« Eye of the Storm » est quelque chose de complètement différent et nouveau dans la longue discographie du pianiste allemand. Non seulement en raison de la nature totalement spontanée de la musique, « mais surtout parce que pour la première fois, j’ai eu le sentiment d’être un adulte en tant qu’artiste« , déclare Kreusch.

« Jusqu’à présent, les grands prédécesseurs et les modèles étaient toujours une source d’inspiration. Cette fois, j’étais complètement avec moi-même dès la première note. »

« Eye of the Storm “est en selection sur Couleurs Jazz Radio.

– « Mahala » par la chanteuse Sarah Lenka ;

C’est toujours un plaisir pour nous de découvrir une nouvelle production de l’attachante, sincère et talentueuse chanteuse compositrice Sarah Lenka. Dans « Mahala » son nouvel album, ses compères habiteuls sont au rendez-vous : Taofik Farah à la guitare, Yoann Serra à la batterie et Raphaël Chassin aux percussions.

Mais dans cet album , Sarah Lenka a fait également appel à des invités de poids : Naïsam Jalal à la flûte, Macha Gharibian au piano, Awa Ly et sa superbe voix et Gunnar Ellwanger – musicien de « Gunwood »

« Mahala », en amérindien signifie « femme ». Ce positionnement de défense de la condition des femmes est un lien entre  son précédent album et celui-ci.

Bien sûr, on est davantage dans le registre folk du song book américain des chansons revendicatrices dans la grande tradition des années hippies, que dans la grande tradition jazz.

Mais nostalgie, qualité, beauté des textes, des mélodies et des interpétations font que nous avions envie de partager avec nos auditeurs quelques-uns des titres de ce très bel album dans couleurs Jazz radio.

Personnel :

 Sarah Lenka : chant

Macha Gharibian : piano

Naissam Jalal : flute

Awa Li : chant

Taofik Farah : guitare

Yoann Serra : batterie

Raphaël Chassin : batterie & percussions

et Gunnar Ellwanger : arrangements et guitare

– « Duke For Ever» par le saxophoniste Claude Tissendier ;

« Claude Tissendier a beaucoup écrit pour des ensembles de saxophones. Il y eut en 1987, son Saxomania (2 altos, 2 ténors), puis tout récemment, le New Saxomania (soprano, alto, 2 ténors, baryton) (tous les deux en sélection sur Couleurs Jazz Radio).

Pour « Duke For Ever« , la suite de cette belle aventure, Claude Tissendier s’est inspiré du rôle prépondérant joué par l’alto et le baryton dans les arrangements conçus par Duke Ellington pour la section de saxophones de son big band (2 altos, 2 ténors, baryton). Le tour de force ici consiste à en restituer l’ampleur par une habile réduction des cinq voix d’origine à deux seulement, celles de l’alto et du baryton. C’est ce que l’auditeur ressent à l’écoute de Take the A Train et de Happy Go Lucky Local qui donnent l’impression d’être interprétés par une section de saxes plus étoffée. »…

Chronique rédigée par Alain Tomas de l’Académie du Jazz, dont vous pourrez utilement lire la suite ici.

Personnel :

Laurence Allison : chant

Claude Tissendier : saxophone alto, clarinette, arrangements

Philippe Chagne : saxophone baryton, clarinette basse

Alain Chaudron : batterie

Jean-Pierre Rebillard : contrebasse.

– « Global Warning » par le saxophoniste Michel Fernandez ;

« Global Warning », un avertissement jamais pris au sérieux. Michel Fernandez, saxophoniste et compositeur, avec ses musiciens et invité e.s a décidé de s’en saisir pour faire jouer toutes ses références, toutes les mémoires du jazz et d’ailleurs pour faire entendre la nécessité de redevenir sauvage, de renouer avec la terre, l’environnement…

La braise du free jazz, des blues, des cultures des caraibes, du Brésil renaissent, attisées par un nouveau souffle, un souffle vital, celui de notre besoin de partager des territoires musicaux pour qu’ils deviennent communs. Une musique vitale, vivante, joyeuse et bleue. (source, chronique de Nicolas Béniès. Le Souffle Weu).

Avec le Magnetic Orchestra, le saxophoniste Michel Fernandez a trouvé la formation avec laquelle se développe la synergie dont rêvent beaucoup de musiciens et que peu ont la chance de rencontrer. La symbiose prend tout son sens pour qui a connu l’un et les autres séparément et assiste à un de leurs concerts. Vous l’aurez compris, dans cette formation, Magnetic Orchestra n’est pas seulement une rythmique qui accompagne un soliste, et réciproquement.

Extrait d’une chronique parue dans Jazz Rhône-Alpes, en juillet 2022.

Saxophoniste au phrasé lyrique, dont la sonorité, la manière de revenir vers un motif et d’en tirer tous les développements sont probablement à trouver chez John Coltrane, Michel Fernandez mène un quartette acoustique très exact dans le jeu, l’emploi d’inspirations venues des musiques d’Afrique, d’Orient ou du monde hispanophone et les approches du free. Une veine que l’on entend nettement dans des compositions écrites par le saxophoniste (Soledad, No Border), Serret (Un arbre planté), le quartette (Spirit, Duty Free), un arrangement d’un titre traditionnel (La Forêt de Bougarabou) ou la reprise d’Hasta Siempre, hymne à Che Guevara écrit en 1965 par Carlos Puebla. Vient aussi un cheminement rêveur, celui d’Elzear, de Serret, de Reflections, de Thelonious Monk, et de la tout aussi « monkienne » composition de Fernandez, La Panthère. Avec, partout, une densité dans l’interprétation.

Article de Sylvain Siclier, paru dans Le Monde.

Personnel :

Michel Fernandez : saxophone

Benoît Thévenot : piano

François Gallix : contrebasse  

Nicolas Serret : batterie.

– «Presents : Triple Trey » par Butcher Brown featuring Tennishu and R4ND4ZZO BIGB4ND ;

Il y a quelques mois nous avions une discussion avec Patrick Savey, sur l’avenir du Jazz, sur la transmission de génération a génération, sur le Jazz de demain… En voici donc un aperçu avec le groupe Butcher Brown. Les musiciens de Richmond se sont nourris de tous les grands courants musicaux américains des 70 dernières années pour nous proposer une musique métissée, d’une énergie incroyable.

Un savant mélange de Hip-Hop, funk, soul et Jazz.

Les quatre membres permanents du groupe maitrisent aussi bien les samplers et les claviers, que les instruments traditionnels. Ils s’entourent cette fois du R4ND4ZZO Big Band pour nous proposer des beats résolument hip hop sur des orchestrations Big Band de grande qualité.

Acteur incontournable de la scène Jazz et Hip Hop Us depuis 2014, invité de nombreux festivals américains, je suis sûr que Butcher Brown peut aujourd’hui partir à la conquête de la scène européenne.

Une musique qui rassemble toutes les générations et tous les courants. Le Jazz n’est-il pas la quintessence même du mouvement, du métissage et de l’innovation ? Marchant dans les traces de Guru, on entend aussi bien Miles Davis, Notorius Big, d’Angelo, Count Basie, Coltrane ou même les Wu Tang.

Un album de 12 titres, dans lequel les plus « traditionalistes » ne se retrouveront peut-être pas, mais j’affirme haut et fort qu’ils ont déjà tort…

Chroniqué par Thomas Houbron pour Couleurs Jazz

Personnel : 

Butcher Brown

Tennishu – vocals, tenor sax solo sur “Liquid Love,” trumpet solo sur “777 – Intro
Morgan Burrs – guitar, drum programming
DJ Harrison – keyboards
R4ND4ZZO – bass

Fonville – drums, Roland SPD-SX

R4ND4ZZO BIGB4ND

Reeds:

JC Kuhl –saxophone baryton, flute
Kevin Simpson : tenor sax, soprano sax
Charles Owens : tenor sax
Suzette Fischer : alto sax, fluteTye Proffitt, Pete Anderson : trombone

Dr. Reginald Chapman : Bass Trombone and Tuba:
Mambo Bob Miller, Sam Koff, Tennishu : trumpet 

– « Hike » par Shattered Circuits ;

Shattered Circuits est un groupe de nu-jazz basé à Sydney, en Australie.

« Hike » est leur dernier album, enregistré en direct aux Golden Retriever Studios de Sydney.

Tous les morceaux sont inspirés du Hiking dans la nature ; des aventures passées dans le bush australien après les différentes séquences de confinement vécues là-bas aussi.

Hike est album relâché et inspiré dont les respirations, l’espace, les silences sont gérés avec une maîtrise inflexible de la pulsation

Rythmes et créativité triomphent au fil des pistes avec une grande légèreté et beaucoup de sensualité.

Membres :

Tom Andrews : Saxophone

Tom Urquhart : Claviers

Amanda Jenkins : Basse

Brendan Paul : Batterie

« Hike » est en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

Chantons sous l’Appli !

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