Semaine du 05 septembre 2022
[LA COULEURS JAZZ WEEK #139]
… Le Best Of!
Sur COULEURS JAZZ RADIO, lundi à 16H, mardi 17H, mercredi 18H, jeudi 19H, + at 08:00PM Monday 10:00PM Tuesday NYC time ; et enfin sur BRAM’ FM dans la région de Tulle, mardi à 21H et samedi à 16H.
Vous pourrez y découvrir les 12 meilleurs albums sortis ces derniers jours. Une exclusivité COULEURS JAZZ RADIO & BRAM FM avec cette semaine, après le générique « 21st Century Schizoïd Ma » du parrain de cette Radio des musiciens (nes), Médéric Collignon, nous écouterons un extrait de :
– « Far Star » par le guitariste Gilad Hekselman ;
Far Star est le dernier album du guitariste Gilad Hekselman, né en Israël et basé à New York, une œuvre qui explore un nouvel univers riche en couleurs, sans limite et audacieux dans sa vision.
Installé depuis plus de 18 ans aux États-Unis, Gilad Hekselman est devenu une figure réputée de cette scène créative. Sa musique est à la fois audacieuse et simple, progressive mais accessible.
Far Star paru chez Edition Records est un album moderne progressif, mais accessible qui offre son lot de pépites comme le titre « The Headrocker » sélectionné pour ouvrir ce « Best of » de la Couleurs Jazz Week. L’album produit en studio, laisse aux musiciens un vaste espace d’expression
Personnel :
Gilad Hekselman : Guitars, Keys, Bass
Eric Harland : Drums (track 1, 2, 3, 5, 6)
Shai Maestro : Co-production, Keys (track 2)
Nathan SchramViola: Violin (track 4)
Oren Hardy : Bass (track 4)
Alon Benjamini : Drums, Percussion (track 4)
Nomok :Keys (track 7)
Amir Bresler :Drums, Percussion (track 7)
Ziv Ravitz : Drums (track 8)
– « Contradictio » par le saxophoniste Espagnol Xose Miguelez.
“Contradictio” de Xose Miguélez paru chez Origin, évoque la Galice, Paris et New York à travers un mélange de standards et d’originaux.
Xose Miguélez fait appel au pianiste français Jean-Michel Pilc. Ils travaillent ensemble depuis plusieurs années.
« La créativité, la sensibilité, l’ouverture et l’intrépidité de Xose Miguélez sont pour moi une source constante de joie. Il a un sens impeccable de la mélodie et de la narration, et son son est magnifique et transmet une vaste gamme de sentiments et d’émotions – chose rare de nos jours… » Jean-Michel Pilc
Se joignent à eux une paire rythmique portugaise : le bassiste Carlos Barretto et le batteur Marcos Cavaleiro. Ensemble, ils proposent des timbres résolument contemporains dans un cadre organique de jazz classique. À travers un mélange de standards, d’originaux de Xose Miguélez et d’une composition de Jean-Michel Pilc dédiée à la Galice, la musique se déploie avec spontanéité et une joie communicative.
« Contradictio » est un « Hit Couleurs Jazz » bien sûr en sélection sur Couleurs Jazz Radio pour notre joie également partagée.
Personnel :
Xose Miguélez, saxophone
Jean-Michel Pilc : piano
Carlos Barretto : contrebasse
Marcos Cavaleiro : batterie.
– “ Elements For Peace ”par le guitariste Russe, Evgeny Pobozhiy.
Nous avions eu la chance de découvrir sur scène ce prodige de la six cordes jazz, au Kremlin, lors du gala de son mentor, le saxophoniste, Igor Butman et de son big band.
La Russie, en octobre 2021 était encore alors officiellement fréquentable.
Pobozhiy est né à Seversk, à la limite sud-est de la plaine de Sibérie occidentale. Il a commencé à jouer de la guitare classique à l’âge de neuf ans et a étudié le jazz au Conservatoire d’État de Rostov, attirant l’attention du saxophoniste Igor Butman, le principal musicien de jazz russe. Pobozhiy a rejoint le Quintet d’Igor Butman ainsi que l’Orchestre de jazz de Moscou, que Butman dirige. C’est le même Igor qui produit ce disque sous son propre label.
Evgueny Pobozhiy est depuis reconnu aux Etats-Unis depuis 2019, puisqu’il gagna la compétition internationale de guitare du Herbie Hancock Institute of Jazz. Il rejoignit ainsi les derniers vainqueurs bien connus de nos services : le pianiste Jacky Terrasson, les saxophonistes Joshua Redman et Melissa Aldana, les chanteuses Jazzmeia Horn et Cécile McLorin Salvant, pour situer le niveau de ce virtuose, compositeur et arrangeur.
Publier « Elements For Peace » depuis la Russie, une déclaration en faveur de la paix en ce moment de l’histoire est assez courageux. Evgeny Pobozhiy n’en manque assurément pas. Il a choisi cette occasion pour révéler son premier album accompagné de musiciens américains de premier choix : le batteur Antonio Sanchez, le bassiste Matt Brewer, le pianiste Aaron Parks et le saxophoniste Ben Wendel.
Ensemble, le quintet propose neuf compositions, dont sept originales de Pobozhiy, y compris des dédicaces à sa femme (Alina) et à sa fille (Song For My Daughter).
Outre ces compositions personnelles, Elements for Peace comprend deux nouveaux arrangements de mélodies célèbres. La ballade Infant Eyes de Wayne Shorter est une ode décontractée et sulfureuse tandis que le tube des années 80 Enjoy the Silence de Depeche Mode est réimaginé en un joyau jazzrock, fortement guitare.
Cet album est un « Hit Couleur Jazz » ce qui est rare pour un debut album. Mais la valeur parfois n’attend pas le nombre des années, aux âmes bien nées.
Personnel :
Evgeny Pobozhiy : Guitar, compositions
Ben Wendel : Saxophone
Aaron Parks : Piano
Matt Brewer : Bass
Antonio Sanchez : Drums
– « Woolgathering » par Datadyr ;
Datadyr est un trio de jazz norvégien originaire de Bergen. Premiers nés du nouveau label « Is It Jazz ? Records » – à qui nous souhaitons longue vie. Le premier album « Woolgathering » donc, contient sept titres qui se situent entre Blues et Jazz.
L’album s’ouvre sur « Tier » un morceau avec une rythmique complexe pleine d’une belle énergie avec une guitare aux textures Bluesy. Les lignes de basse donnent du corps au morceau riche en changements de tempo. « Woolgathering » a un côté plus expérimental, avec des sons dilatés et une batterie percutante mais minimaliste. Excellent dialogue entre la guitare et la contrebasse. « Daybreaking » voit l’entrée en jeu du saxophone de Ketil Møsterqui s’entremêle avec les textures complexes de la guitare et de la basse, tandis que la batterie reste énergique et élaborée. Le morceau est une alternance continue de changements de tempo et de mélodies engageantes, alternant des ouvertures plus douces et accélérées.
« Datadyr » qui tire son nom du nom du groupe, où l’on écoute à nouveau le saxophone de Ketil Møster dialoguer avec la guitare de Odd Erlend Mikkelsen. Changements de tempos continus, solos techniques et virtuoses qui mettent en valeur tous les instruments et l’intensité toujours très élevée. Entre Free Jazz et improvisation, c’est un morceau énergique que nous avons choisi de vous présenter dans cette Couleurs Jazz Week.
L’album se termine sur « Low Hanging Moon« , un morceau sophistiqué et lent, avec des lignes de basse profondes et la guitare qui offre un solo passionné. L’atmosphère est mélancolique et le son est centré sur le solo de guitare prolongé, avec une session rythmique solide et délicate à la fois. Les musiciens ont une technique sûre, ils proposent un album au son finalement très jazz.
Excellent premier album pour ce jeune label norvégien.
Personnel :
Odd Erlend Mikkelsen : guitar
Amund Nordstrøm : drums
Øystein Høynes : bass
Featuring guest musicians :
Ketil Møster : saxophone sur « Daybreaking » et « Datadyr »
Mathias Marstrander : guitar sur « Woolgathering« .
– « 8 Years » par le quintet Unleashed Cooperation ;
Nous avions pu rencontrer en live le quintet Unleashed Cooperation au Nisville Jazz Festival. Ils avaient pu interpréter à cette occasion leur dernier album.
Laissons-leur la parole pour présenter leur travail :
« Nous vous offrons là un lot de pensées, d’inspirations et finalement une carte de notre sensibilité. Cet album est le résultat de plusieurs années d’expériences et d’explorations des profondeurs du free jazz, de l’improvisation et de la musique ethnique. Tout cela s’est déroulé au cours des 8 dernières années, d’où le titre. C’est un témoignage des changements qui ont eu lieu en nous et dans notre travail. Pour certains d’entre nous, il s’agissait de grandir en tant qu’artistes et de trouver notre rôle dans le monde de la musique, pour d’autres, de trouver leur propre place sur cette terre et de formaliser certaines étapes de leurs vies. Cet album a été inspiré par tous ces éléments et c’est pourquoi vous pouvez voir et comprendre notre façon d’arriver là où nous sommes aujourd’hui. Nous espérons continuer sur cette voie avec cet album, comme un nouveau départ.
Coopération, coexistence, interaction
Lorsque nous avons créé ce groupe, nous voulions que le mot « coopération » en soit un élément important. Il a une signification symbolique pour nous, tant dans le contexte musical que social. Nous croyons qu’en coopérant, nous sommes capables de changer le monde qui nous entoure pour le mieux.
La pochette de l’album que vous tenez entre vos mains a été créée en coopération avec la société apolitaine Pole Pole qui vend des vêtements éthiques provenant de différentes régions d’Afrique. Ils disent qu’ils veulent s’opposer à la « mode éphémère » des chaînes de magasins. D’où le nom Pole Pole qui signifie « lentement » en swahili. L’illustration de la couverture a été inspirée par la veste que possédait notre saxophoniste Krzysztof Kuśmierek. Pole Pole est le partenaire qui fournit des vêtements à tout le groupe Unleashed Corporation. »
Personnel :
Krzysztof Kuśmierek : saxophone soprano et ténor
Patryk Rynkiewicz : trompette
Patryk Matwiejczuk : piano et synthétiseur
Flavio Gullotta : contrebasse
Stanisław Aleksandrowicz : batterie
Invité :
Adam Kurek : trombone (dans « Krakatau« )
– « Relativity Theory » par le S.A.Q. Quintet de Stanislaw Aleksandrowicz ;
The Theory of Relativity est un album du compositeur batteur à l’origine de ce groupe : Stanislaw Aleksandrowicz. (également présent dans l’album précédent « 8 Years ».
Tout le matériel a été inspiré par les théories sur la relativité d’Albert Einstein, que l’auteur de la musique a décidé de tenter de transférer sur un plan rythmique.
L’album comporte six mouvements relatifs. Certains sont fermement ancrés dans les styles post-bob et swing, d’autres sont plus inspirés par les rythmiques plus actuelles.
En somme, tout est relatif…
Relativity Theory est en sélection sur Couleurs Jazz Radio.
Personnel :
Stanisław Aleksandrowicz : percussions
Maciej Kocin Kociński et Wojciech Braszak : saxophones
Flavio Gullotta : contrebasse
Patryk Rynkiewicz : trompette.
– « Quadrillion» par Mathias Heise ;
Un mélange original de funk, de rock et de jazz dans ce Quadrillion, avec des solos de guitare électrisants, des synthétiseurs écrasants et des rythmes percutants pour créer une expérience groove immersive.
Mathias Heise est un virtuose de l’harmonica. Il a su s’entourer d’un groupe de musiciens d’excellent niveau : Le batteur Aksel Stadel Borum, original dans ses choix et ses astuces métriques, David Vang qui apporte avec ses lignes de basse un funk efficace et le guitariste Mads Christiansen créateur de paysages sonores aux harmonies luxuriantes.
Dans un dernier rebondissement inattendu, l’album se termine par l’apothéose euphorique « Hopeful Monsters« , qui voit le quatuor se transformer en un nonnet digne d’un big band.
Nous choisîmes pourtant pour la Couleurs Jazz Week, ce morceau dont le style est indiqué dans le titre : « Bisse Funk ».
La bise donc et bonne écoute de Quadrillion, une sélection Couleurs Jazz radio.
Personnel :
Mathias Heise : harmonica chromatique, claviers
Mads Christiansen : guitare électrique
David Vang : basse
Aksel Stadel Borum : batterie
Guests sur “Hopeful Monsters” :
Anders Malta, trompette,
Jonas Due : trompette et bugle
Oilly Wallace : saxophone alto
Frederick Menzies : saxophone tenor
Yohan Ramon : percussions
– «The Next Door » par Julia Hulsmann ;
« Depuis le dernier album, nous avons été beaucoup sur la route« , note Julia. « Nous avons eu le temps de développer davantage notre rapport en tant que quatuor et, par conséquent, notre interaction est devenue encore plus intuitive. »
Le résultat donne une musique aussi variée qu’exigeante avec des références au jazz traditionnel, et un curseur entre les coutumes modales des années 60 et le swing post-bop, traversent The Next Door comme une lumière directrice. Mais c’est la façon dont le groupe transforme ensuite ces notions et les fait siennes qui ressort.
« Empty Hands« , morceau d’ouverture pensif de l’album, est une toile blanche, progressivement remplie de touches tendres, de mélodies recherchées et d’un accompagnement délicat. Comme l’explique Julia, qui a ce thème : « Lorsque vos mains sont pleines, vous devez jongler avec tout dans les deux sens, vous avez trop de choses à gérer simultanément. Les mains vides, en revanche, sont comme une ardoise propre – vous avez toutes les possibilités du monde pour faire ce qui vous plaît« .
« Made of Wood » chois pour cette Couleurs Jazz Week contraste cette conception impressionniste avec un ton terreux, placé dans un cadre modal et propulsé vers l’avant par un swing straight-ahead : « De temps en temps, j’ai envie d’écrire quelque chose de solide, de conciliant en quelque sorte. Ce morceau fait référence à mes fondations intérieures, que j’associe à quelque chose en bois, quelque chose de réconfortant. »
Sur « Fluid » de Julia, le groupe présente une unité serrée et pleine d’entrain dans une performance hypnotique d’un arc lisse, en crescendo constant : « Ce morceau est basé sur le son épais et stratifié du piano qui est introduit après quelques mesures. Les mélodies peuvent se cristalliser sur cette tapisserie fluide et s’écouler en vagues. L’eau est un élément important pour moi, qui apparaît fréquemment dans mes images. »
« Open Up », fait partie des points forts du set : « En écrivant ‘Open Up’, je me suis concentrée exclusivement sur la progression de la mélodie. La ligne se fraie un chemin dansant sur trois octaves. La partie de basse est notée et crée un contrepoint, tandis que le piano et la batterie sont libres d’intervenir, de commenter et de se mêler à volonté. Il y a beaucoup de place pour la libre interprétation et l’altération tout au long de l’œuvre. »
Un album dans la tradition acoustique du label ECM.
Personnel :
Julia Hülsmann : piano;
Uli Kempendorff : saxophone tenor ;
Marc Muellbauer : contrebasse ;
Heinrich Köbberling : batterie
– « La Ligne de Démarcation » par le saxophoniste Rémi Dumoulin ;
Tout amateur de jazz digne de ce nom doit absolument jeter une oreille sur « La Ligne de Démarcation » de Rémi Dumoulin (saxophone).
De « Two Licks For One Penny » avec ses volutes de saxophone et parties de piano euphoniques, « Dreaming » et son rythme idiomatique, « Stelly », le morceau de bravoure de Bruno Ruder (piano), « « Illusions », avec ses silences ouatés qui prolongent ou suspendent tour à tour la musique, « Friendz » et ses chorus endiablés de saxophone soutenus à bras levés par le piano, « Only Dance » et sa structure syncopée, « Apache », sa vitalité exubérante et changements de rythme incessants, à « Holy Baby », et ses cris harmoniques perçants, c’est un vrai régal pour les oreilles, le cœur et l’esprit…
Lire ici la suite de la chronique de cet album par Jean-Pierre Alenda.
Personnel :
Rémi Dumoulin : saxophones
Bruno Ruder : piano
Frédéric Chiffoleau : contrebasse
Pascal Le Gall : batterie
– « That’s it – Oriundo » par le batteur Transalpin Simone Prattico ;
Suite à la parution de son album « Oriundo« , que nous avions présenté en novembre dernier et qui reste à l’écoute sur Couleurs Jazz Radio, le batteur italien Simone Prattico revient avec un EP au format original qui le voit dialoguer dans des duos, avec de remarquables musiciens ayant tous un point commun : ils sont également issus de la diaspora italienne et vivent à l’étranger. Ils ont le statut d’oriundo, étrangers en leur pays : Eric Legnini, Paolo Fresu, Piers Faccini , Marcello Giuliani et Vincent Peirani.
Simone a pu exprimer en live, lors du Festival Jazz à La Villette, jeudi 1er septembre dernier, au Studio de l’Ermitage toute son énergie créatrice, accompagné ici d’un trio exceptionnel : Leonardo Montana au piano et Acelino de Paula à la basse
Une musique à l’alchimie captivante entre culture méditerranéenne et musique afro-américaine. Un jazz contemporain, à la fois tribal et romantique.
Tous les morceaux de cet EP sont en sélection sur votre radio préférée…
– « Peace of Mind » par le Simon Oslender trio ;
Simon Oslender est un jeune (il a 24 ans) et très talentueux claviériste. Son premier album, About Time, sorti en 2019 invitait le saxophoniste Bill Evans et le trompettiste Randy Brecker. Oslender a également joué avec le batteur Steve Gadd, et l’organiste Dr Lonnie Smith.
Oslender opte ici pour une formation « Trio augmenté ». Les autres membres du trio sont des joueurs exceptionnels et expérimentés. Le bassiste Will Lee (69 ans) et le batteur Wolfang Haffner (56 ans) a un cv à faire pâlir nombre de débutants.
Oslender propose toujours une musique très accessible, voir mainstream tout en étant de grande qualité. Ses influences musicales incluent George Duke, Herbie Hancock et Lyle Mays, et comme eux, Oslender utilise des claviers acoustiques et électroniques. Sur la plupart des morceaux, il joue de deux ou trois claviers (tels que l’orgue, le synthétiseur et le piano électrique), jouant souvent deux ou trois sections solos, et utilisant un clavier différent pour chacune d’elles.
Le morceau » Keep It « que nous avons retenu pour cette Couleurs Jazz Week a un groove soigné, avec la ligne de basse très élégante de Lee, le rythme de Haffner. Le terrain est ainsi dégagé pour qu’Oslender se lâche au piano électrique (avec des touches d’orgue). Lee sort également de l’ombre et joue un brillant solo. Dans la seconde moitié du morceau, Oslender joue un court solo de piano et vocalise comme un revenant. La musique swingue vraiment et on peut sentir le plaisir du groupe à l’interpréter.
En sélection sur Couleurs Jazz Radio, bien sûr…
Personnel :
Simon Oslender : piano, Rhodes, Wurlitzer, orgue, synthesiser, voix
Will Lee : basse fretless basse,
Wolfgang Haffner : batterie
Guests :
Roland Pell : percussions
Oliver Leicht : flutes, clarinettes
Ruud Breuls : bugle
Günter Bollmann : trombone.
– « Mysterium Lunae » par Lorenzo de Fenti 4tet ;
Alors qu’une bonne partie de la musique écrite pendant la période du Covid semble se concentrer sur les thèmes de l’isolement et de la négativité – ce qui en devient un peu lassant – « Mysterium Lunae » offre un point de vue différent.
Le troisième album de Lorenzo De Finti 4tet, vise à transmettre beauté et luminosité au milieu de l’obscurité de ces deux dernières années.
Le nom de l’œuvre est dérivé d’une ancienne métaphore théologique. Selon De Finti, elle exprime comment « un objet froid, aride et stérile peut mystérieusement devenir une source de beauté poignante, car il reflète une lumière plus grande, venant d’ailleurs« .
De cette façon, le pianiste italien contextualise ses compositions émotives en tant que sources de guérison et de paix qui élèvent et transportent l’émotion… Tout le monde suit ?
Construit sur la base solide d’une écriture réfléchie, le son ouvert et l’harmonie colorée du quartet sont indéniablement de nature européenne. Passant sans transition d’arrangements délicats à de longs passages d’improvisation, le disque présente une gamme dynamique incroyable.
Les moments intimes et mélancoliques au piano sont juxtaposés à des éclairs d’énergie explosive et à des solos virtuoses sans égoïsme, où chaque décision est prise pour servir la musique.
Faisant des parallèles avec les pionniers du jazz nordique E.S.T, le style de Mysterium Lunae est difficile à cerner. Des solos bluesy du bassiste Stefano Dall’Ora aux grooves rock du batteur Marco Castiglioni, en passant par le son classique et cinématographique de l’expérience orchestrale du trompettiste Alberto Mandarini, l’auditeur est entraîné dans un voyage à travers les sentiments et les textures qui défie toute attente.
Avec une musicalité interactive à la base, des techniques de piano étendues, des overdubs de sections de cordes et des techniques de production innovantes donnent au quartet un son vraiment moderne.
Profitez-en ! Mysterium Lunae est en sélection sur Couleurs Jazz Radio !
Personnel :
Lorenzo De Finti : piano, compositions
Stephano Dall’Ora : basse, compositions
Alberto Mandarini : trompette & bugle
Marco Castiglioni : batterie
Chantons sous l’Appli !
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