Semaine du 23 mai 2022
[LA COULEURS JAZZ WEEK #132]
… Le Best Of!
Sur COULEURS JAZZ RADIO – www.couleursjazzradio.fr, lundi à 16H, mardi 17H, mercredi 18H, jeudi 19H, + at 08:00PM Monday 10:00PM Tuesday NYC time ; et enfin sur BRAM’ FM dans la région de Tulle, mardi à 21H et samedi à 16H.
Vous pourrez y découvrir les 12 meilleurs albums sortis ces derniers jours. Une exclusivité COULEURS JAZZ RADIO & BRAM FM avec cette semaine, après le générique « 21st Century Schizoïd Ma » du parrain de cette « radio des musiciens (nes) de jazz d’aujourd’hui, Médéric Collignon, nous écouterons un extrait de :
« Baden » par Gui Duvignau, bassite compositeur né en France, grandi au Brésil nous propose un album inspiré de Baden Powell, guitariste, compositeur Brésilien et légende, connu dans le monde entier.
L’intérêt de cet album n’est pas une enième interprétation des standards de Baden Powell, mais une approche nouvelle, très jazz du grand compositeur. « Pour cet album, j’aurais pu faire appel à des musiciens brésiliens qui sont vraiment imprégnés de cette musique » admet Duvignau. « Mais tellement de gens l’ont fait d’une manière ou d’une autre. Et quand vous entendez Baden jouer ces chansons seul avec sa guitare, c’est aussi groovy que possible. Pourquoi voudrais-je essayer d’égaler cela ? Il est facile de tomber dans le stéréotype de la musique brésilienne, qui est vivante, rythmée et « carnavalesque ». Mais sa musique est bien plus que cela. Je voulais faire une traduction de sa musique à travers mon objectif« .
Aussi, Gui Duvignau a-t-il réuni un quartet de talentueux artistes de la scène Jazz actuelle : le batteur Jeff Hirshfield, le saxophoniste Billy Drewes, Lawrence Fields, au piano et au Wurlitzer.
Et en guests de luxe : Le guitariste Bill Frisell et le contrebassiste, son mentor Ron Carter avec ui il fait un duo sur un blues original basé sur « Asa Branca » de Powell.
« C’est un hommage dans l’hommage« , dit Duvignau à propos de son association avecCarter, avec qui il étudie depuis deux ans. « Il a influencé l’orientation du jazz moderne des années 60 à aujourd’hui. Il a influencé l’orientation du jazz moderne depuis les années 60 jusqu’à aujourd’hui. C’était donc au-delà des mots de voir quelqu’un qui représente autant pour moi musicalement et personnellement faire partie de ce projet.
Entre les doigts de Gui Duvignau, la musique de Baden Powell reprend un coup de jeune et semble tout à fait contemporaine.
L’exercice lui vaut un « Hit Couleurs Jazz »
– « Classics» par le saxophoniste Etats-Unien, Scott Hamilton en quartet avec le trio de jazz standard, piano, basse batterie.
Un réussie reprise des grands airs du catalogue classique.
Le son puissant et doux à la fois du saxophone tenor se prête très bien à l’exercice.
Le répertoire classique a été joliment réarrangé pour 4tet et on l’a même affublé de nouveaux noms en forme de clins d’oeils tels que « My Reverie » pour les Rêveries de Debussy, ou « Moon Love », pour la 5ème Symphonie de Tchaïkovski, ou « Humoresque » pour Antonin Dvorák, ou encore « Theme from Swan Lake » d’après Tachïkovski encore, «The Lamp is Low » pour Pavane de Maurice Ravel.
Jan Lundgren est au piano, Hans Backenroth à la contrebasse, et Kristian Leth à la batterie.
– « Pray, Dance & Play» par le vibraphoniste, compositeur, Lenni Torgue, en Quintet. Son premier album.
Créé en 2018 à Lausanne, le Lenni Torgue 5tet est un ensemble de jazz aux influences cosmopolites. Ce projet est l’aboutissement d’un riche parcours à travers de multiple musiques traditionnelles et les musiques savantes occidentales du XXème siècle.
Une musique bouillonnante et percutante, puisant aux sources tant des quintets de Miles Davis que des impressionnistes français et des traditions tambourinaires sénégalaises et afro-cubaines, les compositions allient rythmes envoûtants et mélodies limpides. Un jazz actuel original, mais avant tout une musique vivante à l’énergie communicative !
A découvrir en sélection sur Couleurs Jazz Radio.
Lenni Torgue, vibraphone
Leo Fumagalli, saxophone
Arthur Tanguy, flûte
Yves Marcotte, contrebasse
François Christe, batterie
– «Origin» par le pianiste Balinais, Joey Alexander.
Le toujours jeune prodige -18ans- et déjà 5 albums derrière lui, revient avec son premier album intégralement consacré à ses propres compositions réalisées pour la plupart lors du confinement. Il est accompagné de son trio habituel, Larry Grenadier à la contrebasse et Kendrick Scott à la batterie, mais deux prestigieux invités sont présents sur plusieurs titres, Chris Potter au saxophones soprano et tenor et Gilad Hekselman, à la guitare.
Toujours beaucoup de brio, dans le jeu du pianiste avec cette candeur et cette facilité qui rendent cet album attachant dès la première écoute.
L’inspiration est très saisonnière : Dear Automn, Winter Blues, Promise of Spring, Summer Rising, mais également introspective : Remembering, Rise Up, Hesitation.
« Pendant cette pandémie, je pense que la première chose à faire est de commencer par être plein d’espoir, ce qui est le thème principal d’”Origin”. Au lieu d’en faire une source de frustration, j’en ai fait la source d’inspiration pour m’exprimer en musique. »
« Je ne suis pas vraiment adepte des activités de plein air, explique le pianiste, mais j’ai fini par comprendre comment les saisons nous affectent. Lorsque j’ai écrit Autumn, comme d’autres musiciens, je restais souvent à la maison, mais je me suis dit que c’était aussi une période où nous pouvions être plus productifs en tant que musiciens, où nous pouvions récolter. Lorsque nous passons l’hiver, le printemps donne de l’espoir aux gens avec la promesse d’un temps plus chaud. Puis, avec l’été, les choses se passent plutôt à l’extérieur et, où que vous soyez, si vous avez plus de soleil, vous êtes plus heureux, donc je pense que Summer Rising est certainement l’un de mes préférés sur l’album, et l’un des morceaux les plus difficiles – il s’agit de la façon dont l’été apporte un sentiment de joie. »
– « Shifting Sands» par le contrebassiste Israélien, Avishaï Cohen
En trio avec le pianiste Elchin Shirinov et la batteuse Roni Kaspi. Un retour aux fondamentaux qui allie l’expérience du leader et la fougue de la jeune génération dans une parfaite harmonie.
Une jolie histoire : Roni Kaspi étudiante en classe de batterie au Berklee College of Music de Boston pendant le confinement décide de retourner en Israël où elle poste une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle elle joue un morceau d’Avishai Cohen qui demande à la rencontrer puis à jouer ensemble. Ce dernier a manifesté la curiosité de la rencontrer puis ils ont commencé à répéter ensemble. Les essais sont tellement probants qu’elle rejoint le trio avec le pianiste azeri Elchin Shirinov.
Les compositions de « Shifting Sands » signées Avishai Cohen, sont également nées pendant la pandémie. Par ailleurs il continuait à commuiquer avec ses fans sur les réseaux sociaux :
« C’était une façon inhabituelle de travailler, mais en même temps, je trouvais ça sympa et stimulant de faire plaisir au moins à quelques personnes chaque jour. Et de me faire plaisir. Ne pas pouvoir faire de concerts pendant une si longue période, cela ne m’était jamais arrivé. Cela m’a fait apprécier mon métier encore plus qu’avant. »
Shifting Sands est un très bel album en sélection sur Couleurs Jazz Radio.
– « Supernova» par la flûtiste Ludivine Issambourg
Leader du projet Antiloops avec lequel elle navigue entre le funk, l’électro et le hip hop, la flûtiste Ludivine Issambourg, fer de lance de la scène électro jazz française, nous offre Supernova, 4e album du groupe.
Un jazz intersidéral et futuriste co-composé avec le claviériste du groupe, Nicolas Derand.
On retrouve bien sûr, Timothée Robert à la basse et Julien Sérié à la batterie,
Une partition sophistiquée mêlée d’improvisations, génératrice d’un groove massif qui pousse à la transe. Trois invités de choix, complètent le line-up : Théo Ceccaldi au violon, Dj Greem pour les scratchs et la chanteuse Ellinoa.
La « Supernova » de Ludivine Issambourg et Antiloops sonne comme une musique de film de science-fiction. Fermez les yeux, on décolle !
– « Gravity» par le guitariste Rémy Gauche.
Dans ce disque de Jazz électrique, chaque morceau prend le nom d’une planète pour s’en inspirer. L’apport des claviers qui remplace la basse est un choix original qui permet d’aller aux confins des nuances : influences rock, douceurs psychédéliques …
Le fil conducteur de Gravity se déroule telle une pelote de laine, à travers les planètes du Système solaire. Chaque morceau emprunte son nom à un astre. Cette disposition invite chaque musicien à graviter l’un autour de l’autre par l’apport de compositions personnelles. Les textures s’étirent à l’infini. La palette sonore s’élargit… Dans cet album, la structure classique du quartet est transcendée par la contribution de doubles claviers tenus par de Stéphane Cochet : un Fender Rhodes et un Moog qui remplace la basse. Un choix original qui permet d’aller aux confins des nuances : plus de puissance affirmant les influences rock dans Mars et plus de douceur pour les morceaux langoureux comme Lune. A noter que la seule reprise, la Ballade no 1 de Chopin, a été totalement revisitée pour incarner Vénus. Le voyage est inédit mais évoque des réminiscences sonores et visuelles fortes. Le vécu musical voire cinématographique de chacun est ainsi sollicité pour mieux participer à une expérience sensorielle en apesanteur.
Encore une fois, on décolle !
Rémy Gauche – guitare
Stéphane Cochet – claviers
Thomas Koenig – sax ténor et flûte
Julien Augier – batterie
– « Fantaisie Improbable pour Flûtes et Harmonicas» par le duo Émilie Calmé à la flûte et Laurent Maur à l’harmonica.
Ce duo créé il y a une douzaine d’années s’est produit sur plusieurs continents et compte depuis 2018 plus de 250 concerts autour de « Duologie ». Ils vont encore plus loin dans l’art du duo fusionnel à travers 12 créations originales.
Citons un spécialiste, le flûtiste Magic Malik : « ..Le mariage de la flûte et de l’harmonica évoque le printemps et les fruits mûrs. Les relais des rôles d’accompagnement et de solistes se font de façon naturelle et imperceptible. Le mixage rend très bien le son acoustique des instruments et l’usage léger des effets comme la réverbération n’est pas constant et bien dosé par rapport aux compositions.(…) Les prises de paroles et les solos restent variés et authentiques. La présence de son polyphoniques synthétiques (harmonica électronique) apporte de vraies prises de distance et des moment de méditations pendant lesquels on va ailleurs. Cela m’a permis de revenir vers les sonorités de l’harmonica et de la flûte l’oreille renouvelée. La variété des modes de jeu et des flûtes, l’utilisation du corps comme élément de percussions font de ce disque une agréable promenade dans des paysages bigarrés. – Très beau disque!
L’album est en sélection sur Couleurs Jazz Radio.
« Les Choses De La Vie » par l’accordéoniste Marc Berthoumieux.
Septième album et nouvel enregistrement inédit du Live enregistré en 2014 par Marc Berthoumieux en trio avec Giovanni Mirabassi au piano et Laurent Vernerey à la basse.
C’est le deuxième album Live. Après « Les Couleurs d’Ici » que nous vous avions présenté en 2020.
Très belle complicité entre ce trio de grande expérience qui a tourné en Russie, en Corée, en France, d’où vient cette captation, à Neuville de Poitou, précisément.
Le concert de Sortie est prévu au Studio de l’Ermitage, à Paris, le 23 juin prochain.
« Swing State » par le pianiste-chanteur Ben Sidran, ici muet, en trio.
« Muet », puisque Ben Sidran, pour la première fois, réalise un album intégralement instrumental, en trio standard.
Billy Peterson est à la contrebasse et Leo Sidran à la batterie.
Un album nostalgique pour Ben Sidran dans lequel il a voulu réinterpréter des standards de sa jeunesse d’Horace Silver, Bobby Timons, Bud Powell, ou encore Sonny Clark.
Comme son nom l’indique, un album qui swingue. Le seul titre signé du leader est justement Swing State, qui selon Ben Sidran, « décrit bien l’espace émotionnel dans lequel la musique vous plonge lorsqu’elle swingue. Cela ne vient pas de votre cerveau, cela vient de votre corps. De tous les rythmes que les gens ont toujours essayé de transcrire dans le jazz, le swing était la chose que vous vouliez établir pour que les gens se sentent bien. »
– « Silver Needle » Par le saxophoniste Tobias Wiklund.
Tobias Wiklund (Suédois, né en 1986) est reconnu comme trompettiste virtuose, mais aussi comme l’un des rares musiciens de sa génération à jouer du cornet à piston, cuivre moins courant. La liste des grands cornettistes à piston contemporains est courte – Tobias appartient à ce groupe avec Kirk Knuffke ou Ron Miles… mais pas tant d’autres. Comparé aux cuivres brillants et acidulés de la trompette omniprésente, le son plus sombre et plus rond du cornet en fait le moyen d’expression idéal pour quelques rares musiciens.
En 2019, son premier album, Where the Spirits Eat fut très bien accueilli par la critique et le public. Silver Needle est son deuxième album.
Personnel :
Tobias Wiklund, cornet,
Simon Toldam, piano,
Lasse Mørck, basse,
Daniel Fredriksson, batterie
Invités :
Jonas Lindeborg, trompette,
Karin Hammar, trombone,
Staffan Findin, eufonium,
Magnus Wiklund, tuba.
« I Am A Stranger In This World », par la pianiste Russe Yelena Eckemoff.
La pianiste immigra aux USA un peu avant l’effondrement de l’Union Soviétique. Elle venait de se convertir au christianisme et cette source d’inspiration qui ne l’a jamais quittée depuis, la conduit aujourd’hui à poursuivre son travail de mise en musique de psaumes bibliques avec un ensemble de haute qualité : Ralph Alessi à la trompette,
Adam Rogers et Ben Monder, guitare électrique,
Christian Howes, violon,
Drew Gress, basse,
Nasheet Waits et Joey Baron, batterie,
La part mélodique est l’élément essentiel de la création de Yelena Exckemoff et ça sonne en fait comme du Blues !
Le Best of des albums de la Semaine c’est en exclusivité sur www.couleursjazzradio.fr
Lundi 16H, mardi 17H, mercredi 18H & jeudi 19H
et 20H lundi + 22H mardi, à l’heure de NYC.
Chantons sous l’Appli !
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