Hugh Coltman « Who’s Happy? »

C’est comme ça : Hugh Coltman attire illico la sympathie.

Est-ce cette pointe de flegme britannique dans le regard, ce sens de l’humour, ce rire prêt à éclater ?

De toute évidence la voix et l’attitude du chanteur sur scène y sont pour l’essentiel.

Hugh serait charmeur ? … Pas tant que ça. Nous dirions qu’il ne joue pas, que c’est naturel chez lui.

Alors qu’est-ce qui fait qu’on a envie de l’écouter quelque soit son nouveau projet ?

Sans doute le fait qu’il est lui-même, tout simplement. Qu’il n’en fait jamais trop. Peut-être parce qu’il est arrivé par le blues rock, dans le jazz, un peu par hasard, en remplaçant au pied levé la chanteuse Krystle Warren pour un concert d’Eric Legnini et qu’il se sent à l’aise au milieu des jazzmen and women dont il aime la désinvolture et dont il apprécie la virtuosité, l’aisance dans l’improvisation.

Aussi, le public et les critiques l’ont tout de suite adopté, et l’ont reconnu et récompensé (Victoire du Jazz vocal de l’année 2017) après la sortie de l’album hommage « Shadows, songs of Nat King Cole »

Il revient donc avec un album enregistré à la Nouvelle Orléans, accompagné d’un New Orleans brass band, du guitariste co-réalisateur Freddy Koella et du batteur Raphaël Chassin.

La carte postale sur la Nouvelle Orléans est habilement évitée au profit d’une musique inspirée, tantôt intime aux résonnances folk et tantôt parfumée, aux couleurs de cette région-berceau du Jazz.

Entre deux histoires sur les merveilles de la Louisiane et l’Amérique de Trump, Hugh Coltman s’est confié à Couleurs Jazz en exclusivité, sur ses différentes influences, son style, la connexion qu’il ressent avec une ville où il n’a jamais vécu, ainsi que sur ses réflexions à propos de la pluralité de la création musicale.