Yakir Arbib n’est pas un inconnu depuis la parution de son premier recueil intitulé « Portrait » (2009). Il avait alors dix-neuf ans et vu son talent, récompensé par des distinctions internationales comme l’America-Israel Cultural Fundation for Young Talents qui lui sera décernée pendant quatre ans, de 2006 à 2009, et le Massimo Urbani International Jazz Award (2008).
Pianiste de formation classique, il s’intéresse au jazz depuis l’âge de quatorze ans et depuis, pratique les deux genres avec un égal bonheur.
En plus de posséder l’oreille absolue, Yakir Arbib associe les sons à des couleurs, un phénomène connu comme un type de synesthésie.
C’est en tout cas un interprète hors pair, capable d’alterner plusieurs climats dans ses improvisations. Ainsi, l’atmosphère intimiste de A Dusty Letter, l’une de ses compositions, succède à l’exubérance de Giants Steps interprété avec une débauche d’énergie. Cette caractéristique de son art se retrouve dans tout son répertoire où des standards voisinent avec des pièces originales.
Est-ce du jazz ou du classique ?
Très vite la question ne se pose plus car sa musique parle d’elle-même. Là réside la réussite de l’album.
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