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Thierry Maillard – Nouvel album « Alone »

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Oser s’attaquer à ces sommités de la chanson française, Alone… au piano seul : Brel, Léo Ferré et surtout l’immense Brassens, dont très tôt il a su apprécier la finesse des mélodies à la hauteur des paroles, demandait au musicien à la carrure de rugbyman une forte envie d’en découdre et beaucoup de tendresse.

Il fallait oser.

Thierry Maillard est bien campé sur ses jambes, quand il dialogue et solidement assis quand il surplombe les touches du piano, pour y plaquer des accords fins, ou parfois puissants, du groove, des arrangements surprenants. Les doigts volent, les mélodies s’envolent pour mieux revenir, comme autant de ritournelles, pour s’éloigner encore.

Des couleurs de jazz habilement ponctuées d’harmonies ciselées. Nous avions aimé ce pianiste virtuose autant que musicien, dernièrement en trio dans « Il canto delle Montagne » avec André Cecarelli et Dominique di Piazza.

Écouter Brassens, Brel, Ferré en Jazz, c’est délicieux, comme ces départs en vacances d’antan, où sur la N7 le père glissait une cassette gris-beige dans l’autoradio et que l’on reprenait en cœur « Toi l’Auvergnat, qui sans façon… »

Thierry Maillard en a fait une dentelle aérée, tout en ajoutant du corps, de la vigueur dans certains morceaux, en arrangeant par exemple de manière inattendue, la chanson d’amour la plus adulée, que l’on redécouvre ici, comme un clin d’œil au grand Jacques.

Ce « song book » français constitue nos standards à nous. Et tout de suite on aime. Dès la première écoute. A la deuxième écoute on commence à percevoir le délectable des arrangements.

Thierry Maillard nous confie : « Ces chanteurs, aussi loin que je me souvienne, je les ai toujours aimés, ils m’ont toujours touché. Je connais leurs paroles par cœur depuis toujours, elles sont en moi, elles relèvent de mon vécu. Indéniablement, elles font partie de mes influences, de manière plus ou moins inconsciente. »

Un disque très personnel, un très bel hommage à la hauteur de ces chanteurs dont nous avons la nostalgie éternelle.

NB : Maxime Le Forestier avait il y a quelque temps, consacré une année entière de tournée avec tout et seulement le répertoire de Brassens : un formidable hommage très humble et touchant. Il disait : « dans Brassens, il n’y a rien à jeter, tout est bon ! »

… Dans « Alone » c’est pareil.

Alone est un album Ilona Records

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