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On l’aura compris: L’été est là. Chaque été a besoin de sa bande-son et Couleurs Jazz vous livre celle de l’été 2020. A écouter sur Couleurs Jazz Radio tout le mois d’août…

Nous sommes en plein mois d’août, le mois des vacances pour les uns et le travail en souffrance avec 36 degrés de température extérieure pour les autres. Après ces derniers mois tumultueux et hors du commun, nous avons tous besoin d’une pause, un moment de détente, et la musique est encore plus vitale que jamais: un échappatoire, une façon d’oublier le quotidien et de partir en voyage grâce à ses oreilles…

L’été c’est la fête, la détente ou bien encore un temps propice à la rêverie : notre playlist estivale vous propose le bon son pour chacun de ces moments. Un mélange varié, rempli de couleurs différentes. Comme l’été même…

Playlist estivale épisode 1

Notre voyage musical commence avec le Lagos Pepper Soup, un projet fondé par le bassiste Michael Olatuja. Il a grandi à Lagos au Nigeria, s’est installé ensuite à Londres dont la scène de jazz vibrante lui a servi de tremplin pour sa formation musicale avant que d’intégrer la renommée Manhattan School de Music à New York. Et en effet, on peut percevoir l’influence de ces trois villes dans sa musique qu’il appelle de l’afrobeat cinématique et qui réunit jazz et afrobeat de l’Afrique de l’Ouest. Le premier disque sorti en juin regroupe des musiciens de grand renom tels que Dianne Reeves, Lionel Loueke, Joe Lovano, ou encore Angélique Kidjo. On retrouve cette dernière dans leur morceau éponyme «Lagos Pepper Soup»:

On continue alors avec le saxophoniste américain Darryl Reeves de Jackson, Mississippi. Un musicien encore ignoré de nombreux programmateurs et jazzophiles, bien qu’il ait déjà partagé les scènes de musiciens renommés tels que Robert Glasper, Roy Ayers, Jill Scott ou encore Toku…. Son disque « Mercury » sorti en 2012 amène le jazz vers les musiques urbaines et contient nombre de de surprises rythmiques, mélodiques et harmoniques. Le titre « Southern Lights« , les lumières du sud, montre une vision moderne du jazz fusion, partagée par une nouvelle génération de musiciens de jazz inspirée par la musique de Robert Glasper ou encore celle de Roy Hargrove.

 

Continuons avec un titre du batteur néerlandais Bart-Jan Hogenhuis qui vient de sortir son tout premier album « Prime ». Hogenhuis a su rapidement se faire une place dans la scène jazz néerlandaise mais aussi au niveau internationale et ce premier album, contenant 8 compositions originales, n’est pas passé inaperçu  pour les journalistes de jazz des cinq continents.

Si vous ne faites pas partie des chanceux qui sont en train de bronzer à la plage, et que vous avez besoin d’une petite pause au bureau, ce morceau est pour vous : « Coffee Break ».

 

Un trompettiste japonais qui joue de l’afrobeat ?  Cela peut paraître étrange à premier vue, mais ceci nous rappelle surtout que la musique ne connait aucune limite, pas de frontière, pas de nationalités,  et encore moins de races ou de religions. Takuya Kuroda habite aujourd’hui à New York après avoir étudié à la  New School où il a fait connaissance du chanteur aujourd’hui célébré dans le monde entier, José James. En collaboration avec ce dernier il  a sorti en 2014 son quatrième album Rising Son qui a connu un grand succès parmi les amateurs du jazz, hip hop ou alors de l’afrobeat. Une preuve supplémentaire que la musique unit…

 

Nous changeons maintenant de direction pour observer comment un matin sonne dans la capitale de l’Arménie, selon le pianiste Samvel Gasparyan.

Le musicien arménien est entouré ici de solistes  venant des quatre coins du monde (Korey Riker des Etats-Unis au saxophone, Anthony Muthuraja du Sri Lanka à la basse, Satya Darcy d’Irlande à la batterie). Un morceau léger et aérien, comme un matin d’été quelque part dans le sud, ou en l’occurrence, à Yerevan: « Morning in Yerevan« .

Nate Smith fait incontestablement partie des grands héros des jeunes batteurs du jazz fusion contemporain. Le batteur américain est aussi à l’aise dans le jazz que dans le soul, R’n’B, funk ou gospel. Son album éclectique « Kinfolk: Postcards from everywhere« , sorti en 2017 et avec un line-up et des invités prestigieux, en est la preuve.  Le titre « Pages » a tout ce qu’il faut pour faire partie d’une playlist estivale : des harmonies chaudes, un son léger et doux et la voix féerique de Gretchen Parlato qui nous caresse les oreilles et nous séduit pour fermer les yeux et se laisser emporter…

 

Le décès de Roy Hargrove fut un choc pour le monde du jazz et a laissé un grand vide. Le trompettiste, disparu en 2018 à seulement 49 ans, a fusionné  jazz et musiques actuelles. Faisant partie du courant des « neo-boppers », son éclectisme était apprécié par ses collègues comme par un large spectre d’auditeurs, touchant également un public en dehors du jazz.  Roy a collaboré avec les plus grands musiciens de jazz, comme Wynton Marsalis, Herbie Hancock ou Michael Brecker, maiségalement des artistes de la scène néo-soul ou R’n’B, par exemple Erykah Badu ou D’Angelo pour n’en citer que quelques uns. Multipliant les projets musicaux, c’est sa formation « RH Factor » qui démontre peut-être le plus la diversité du jeu de Roy Hargrove. Le titre « Out Of Town » tiré de l’album « Hard Grove », explosant d’énergie, de folie et de spontanéité, est le compagnon idéal pour ceux qui prennent la route pour quitter la ville le temps d’une escapade estivale.

 

On ne peut pas imaginer une playlist estivale sans intégrer une pincée de musique brésilienne. La chanteuse Luciana Souza n’est pas une inconnue dans le jazz, la bossa nova, et même la musique classique. La brésilienne installée à New York vient d’une famille de musiciens de Sao Paulo. Jeune elle s’installe  aux Etats-Unis pour intégrer le Berklee Collège of Music ainsi que le New England Conservatory of Music. Ces grandes écoles aux noms prestigieux gardent une place importante dans sa vie. Elle enseignera ainsi plusieurs années à la Manhattan School of Music. Son album « Storytellers » sorti en mars dernier est un des disques incontournables de l’été 2020. Accompagnée du WDR Big Band elle nous emporte directement sur la page de Copacabana : « Mar de Copacabana« .

 

On change de direction pour admirer les incroyables paysages (naturels et sonores) de la Suède. Le pays régale régulièrement le monde du jazz avec de nouveaux artistes promouvant le son unique des pays scandinaves. L’un des plus fameux représentants est sans doute le Esbjörn Svensson Trio, une formation qui a été crée par Esbjörn Svensson en 1993 et qui a joué ensemble jusqu’à son décès tragique en 2008. Entre des sonorités jazz, rock et pop (le trio se définissait comme un groupe de pop qui joue du jazz), E.S.T. a crée un son et un langage qui lui est propre, se distinguant dans toute sa démarche de la formation classique de jazz . Le caractère unique de leur musique, marquée par des passages improvisés qui ne sonnent pourtant pas comme des solos et une forme presque cinématographique, peut êtremis en lumière dans des titres tels que « Elevation of Love« , une musique qui évoque avec beaucoup de force les levers et les couchers du soleil.

 

Une formation plus jeune, avec un son très contemporain !

Nous parlons bien du Vels Trio venu tout droit d’Angleterre. Vous l’aurez compris, il y a une certaine tendance et une appétence pour ces musiques fusionnant jazz et musiques urbaines dans cette playlist…

Suivant la route de leur compatriotes Badbadnotgood ou des collèges américains comme Robert Glasper ou Yussef Kamaal, le trio nous offre une bande-son qui invite à se poser et se laisser emporter par le groove et le beat. Leur premier EP « Yellow Ochre » sorti en 2014 leur a ouvert la voie pour pouvoir se produire par la suite dans les les plus grands festivals européens et produire deux albums dans les années qui suivirent. Voici « Yellow Ochre Pt 1″. 

 

Continuons notre route avec un groupe qui qualifie sa musique de « jazz métissé » : Le son de Yusan se caractérise par des couleurs des musiques caribéennes, des rythmes de l’Afrique de l’Ouest, de la chanson française et des musiques urbaines. Très actifs en région parisienne et régulièrement présents sur les scènes des clubs de jazz de la capitale, leur son « Chiraj » a connu un grand succès pendant le confinement : L’appel du groupe sur les réseaux sociaux de se lever et de se filmer en jouant le solo emblématique du morceau a été visionné par un nombre impressionnant de musiciens professionnels et amateurs. Un vrai tube d’été qui invite à danser, chanter et laisser de côté, les soucis du quotidien…

 

Nous arrivons maintenant à la fin de notre voyage musical et quoi de mieux pour nous quitter, que le talent virtuose de la chanteuse et bassiste américaine Esperanza Spalding ? On est immédiatement sous le charme de sa douce interprétation du standard « Body and Soul » dans laquelle elle change la métrique, traduit les paroles en espagnol et nous impressionne avec un superbe solo chant/basse aux couleurs fascinantes. Son arrangement pétille de créativité et rend un des plus beaux des standards encore plus magnifique: Body and Soul dans sa version estivale Cuerpo y Alma.

 

Pour revivre cette première partie du voyage musical directement sur la radio de Couleurs Jazz, rendez-vous tous les mardis et jeudis du mois d’août à 14 H. Et pour compléter cette bande-son d’un été riche en musique, vous trouvez l’article sur la deuxième partie de la playlist estivale sur notre site ou, pour ceux qui préfèrent écouter plutôt que lire, les mercredis et vendredis à 14 h jusqu’à la fin du mois sur Couleurs Jazz Radio.

Photo Header ©Jaques Pauper pour Couleurs Jazz – Kimolos juillet 2020

Photo couverture ©Jaques Pauper pour Couleurs Jazz – Kithnos juillet 2020

Les playlists s’été sont à écouter sur Couleurs Jazz Radio à 14H mardi, mercredi, jeudi et vendredi, tout le mois d’août.

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