Nicholas Thomas – Coffee Break – 10/04/25 Sunset, Paris

Fort d’une expérience acquise auprès de Mourad Benhammou, César Poirier, Jeanne Michard, Alain Jean-Marie, Laurent Marode et Luigi Grasso, le vibraphoniste Nicholas Thomas s’est fait connaître sur la scène du jazz lors de la parution de son premier album intitulé « Plays The Music of Hank Jones » (Fresh Sound, 2021).

Quatre ans plus tard, toujours chez Fresh Sound et sur un ton plus personnel, voici le recueil « Coffee Break » consacré pour l’essentiel à ses propres compositions, Too Marvelous For Words de Gershwin apportant une note de variété bienvenue au répertoire du disque. Écrites d’une plume habile, ces pièces témoignent de la richesse de son univers personnel et constituent une source d’inspiration constante pour les musiciens du groupe.

En témoignent le swing dansant des solos inventifs et parfaitement maîtrisés du guitariste Peter Bernstein (Senegal Street Bounce), la partie de piano d’ Hiroshi Murayama illuminant Soon et le vocal énoncé sur un ton désabusé de Viktorija Gečytė dans Up You Go. Particulièrement à l’aise dans ce contexte, Nicholas Thomas se révèle un improvisateur inspiré capable de mettre en avant les splendeurs cachées d’une mélodie.

Il faut dire qu’il bénéficie, comme ses camarades, du soutien sans faille d’une section rythmique où officient Darryl Hall et Michel Rosciglione, gardiens attentif du tempo, et un maître batteur du calibre de Mourad Benhammou, capable de catalyser ses partenaires avec une science éprouvée de l’accompagnement.

Un album qui renouvelle la tradition du jazz en la parant d’une touche contemporaine.