Le Théâtre du Châtelet est un lieu de toutes les cultures depuis 160 ans.
Le jazz y trouve régulièrement sa place, car il s’y sent résolument bien. Et nous aussi.
Car en premier lieu bien accueillis, le public comme les musiciens – et les noms les plus prestigieux- aiment à y venir écouter ce qui se fait de mieux. L’Académie du Jazz y siégeait même pour ses assemblées générales, encore ces dernières années.
Le langage universel du Jazz, son esprit de libertés partagées à travers le monde y résonnera en cette semaine de mai 2024 avec des musiciens et des musiciennes de la scène parisienne principalement.
Parce que le jazz est bien plus que de la musique, indique sur ce site, Jean-Louis Wiart. « C’est une manière de voir, de respirer, d’appréhender la vie. On parle à juste raison de jazz attitude ». Guy Le Querrec, nous dit : « Être jazz, c’est avant tout une manière de vivre, de se promener sur le fil du hasard pour attraper une étoile filante. »…
Pourquoi vous faut-il vous rendre au Châtelet en cette semaine de mai ? Parce que Le jazz, c’est la réconciliation de l’esprit et du corps nous dit le saxophoniste Raphaël Imbert. Et parce que la direction artistique a été confiée à Serge Kolpa et à Laurence Haxaire.
Nous pourrons en particulier y écouter :
Thomas Dutronc qui défend le jazz manouche depuis de nombreuses années et qui sait s’entourer des meilleurs spécialistes du genre.
Ce sera, le 20 mai à 20H, une création inédite qu’il proposera pour ouvrir ce festival Le Châtelet fait son Jazz 2024. “ On va faire vivre des morceaux de swing des années 1940 pour un voyage inédit dans les époques et les sons ! ”. Un moment joyeux pour des épris de liberté, avant une seconde partie de soirée jazz manouche avec une bande de “Gypsies” qui assurera une ambiance festive au Châtelet…
Le 21 mai ce sera la violoniste et chanteuse Aurore Voilqué avec Simba Baumgartner, arrière petit fils de Django Reinhardt, guitariste virtuose jouant dans la tradition de son arrière grand père. Les Standards de jazz manouche mais aussi des chansons françaises seront au programme.
Le 23 mai, l’un des clous du spectacle sans doute, sera le concert spécial de Laurent de Wilde :
Brillant pianiste compositeur et qui possède autant d’autres cordes à son arc.
Il invite ses amis rencontrés tout autour de notre planète, lors de ses pérégrinations musicales -Et c’est ce qui est merveilleux avec le langage universel du jazz !- nous pourrons y écouter entre autres :
Le grand pianiste franco-congolais Ray Lema avec lequel il sillonne la planète depuis 2016 au sein d’un duo de piano où le jazz rencontre l’Afrique dans un mélange aussi détonant qu’harmonieux. (vous pouvez souvent les écouter sur Couleurs Jazz Radio, bien sûr…)
Mais également sur sa liste d’invités, nous pourrons écouter le trompettiste Eddie Henderson, trompettiste historique des Jazz Messengers, Herbie Hancock, McCoy Tyner…) auquel viennent s’ajouter le tromboniste virtuose Daniel Zimmermann que nous avions nous-même programmé à Jazz in Noyon en octobre dernier et la saxophoniste virtuose Géraldine Laurent.
Et pour tenir cet ensemble d’exception, le batteur Donald Kontomanou et le bassiste Darryl Hall. Un gang de tueurs!
Bref, un concert à ne manquer sous aucun prétexte. (Roland Garros n’en sera qu’à ses débuts et Nadal déjà éliminé… ce que nous ne lui souhaitons pas bien sûr)
Autre soirée remarquable, le vendredi 24 mai, la chanteuse canadienne Molly Johnson, l’une des plus belles signatures vocales canadiennes.
Instinctive, naturelle, engagée, Molly Johnson a créé un jazz funky, soul, groove qui lui ressemble. C’est au milieu des années 60 que sa carrière commençait sur Porgy and Bess au Royal Alexander Theatre de Toronto : elle avait à peine dix ans. Passée par la danse et le rock avant de sortir son premier album jazz en 2020, elle est aujourd’hui aussi à l’aise dans ses compositions que dans les grands classiques du répertoire. Particulièrement inspirée par Billie Holiday, elle revendique la même qualité pour la musique que pour l’humanisme actif. Elle est sur scène, comme ailleurs : une femme généreuse qui aime, qui ose, qui vibre, en chantant…
Les musiciens : Chant : Molly Johnson, Piano : Franck Amsallem, Batterie : Donald Kontomanou, contrebasse : Viktor Nyberg, Saxophone : Benjamin Petit.
Le dimanche 26 mai à 11H, venez danser le Lindy Hop !
A l’occasion du festival Le Châtelet fait son Jazz et de la Journée mondiale du Lindy Hop, un atelier vous sera proposé, une initiation à cette danse sociale d’origine afro-américaine pratiquée dans les bals swing à partir des années 1920.
Cette séance s’adresse aux danseurs débutants de Lindy Hop et ne nécessite aucun prérequis. Pour bien ouvrir le bal, un petit-déjeuner vous sera offert avant l’atelier, à partir de 10h, dans le foyer Nijinski et sur sa terrasse.
Puis cette dernière journée achèvera le festival, Le Châtelet fait son Jazz, avec The Amazing Keystone Bigband, qui donnera deux concerts !
Pierre et Le Loup, adaptation originale et fort réussie du conte de Serge Prokofiev, qui fait découvrir à la fois l’histoire du jazz, l’improvisation et les instruments de cette musique à travers son évolution et ses différents genres, de la même façon que Prokofiev présentait l’orchestre classique.
Le texte du conte tel qu’on le connaît est préservé, ne perdant rien de son humour. Sur une partition qui va du bebop au cool, de la funk au Jazz New Orleans, Pierre est incarné par la section de « cordes » (piano / contrebasse / guitare), le Loup par les trombones et les Chasseurs par les trompettes et la batterie. Une occasion d’aller au spectacle en famille pour découvrir ce génial big band mené par Bastien Ballaz, Jon Boutellier, Fred Nardin et David Enhco : The Amazing Keystone Big Band.
Puis à 19H le 26 mai toujours, The Amazing Keystone Big Band remonte sur la scène du Théâtre du Châtelet pour un concert hommage inédit à Ella Fitzgerald…
Lauréats des Victoires du Jazz, les 17 musiciens réinventent, exclusivement pour le Théâtre du Châtelet, leur projet emblématique « We Love Ella ». Centré sur la légendaire public dans l’univers intemporel du jazz.
Finalement, le lundi 27 mai, Sous la direction de Raphaël Imbert : (Presque le seul homme sur scène ! une fois n’est pas coutume) : « Women in Jazz » un concert inédit en sept tableaux musicaux, le plus étonnant et le plus féminin concert de l’année avec plus de 15 artistes sur la scène du Théâtre du Châtelet.
Seront présentes entre autres merveilleuses : Sophie Alour, Kareen Guiock Thuram, Lena Aubert, Elvire Jouve, Celia Kameni, Sarah Lenka, Jeanne Michard, Sandra Nkake, Leila Olivesi, Estelle Perrault, Marion Rampal, Cecil L Recchia, Laure Sanchez, Julie Saury, Lou Tavano…
Pour voir plus précisément la programmation et réserver vos billets !
©Photo couverture. Blondin
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