Une déclaration d’amour au jazz pleine de groove.
Jowee Omicil est un souffleur et poly-instrumentiste qui ne ressemble à personne. D’origine haïtienne, né à Montréal et désormais basé à Paris, il a enregistré son premier disque « international » dans le sud de la France une semaine de pleine lune, au cours d’une session-fleuve avec une dizaine de militants du groove.
Dans sa musique de mélange total qui parle autant au corps qu’à l’esprit et où le storytelling mélodique est essentiel, ses racines créoles se mêlent au gospel, à la soul, à la culture hip-hop et aux folklores du monde, sans oublier des clins d’oeil à ses maîtres, de Charlie Parker à Wayne Shorter en passant par Ornette Coleman. Quant à Let’s BasH!, qu’il a baptisé ainsi en référence aux « bash parties », les fêtes joyeuses outre-Atlantique, c’est à la fois un cri de guerre et une déclaration d’amour qui cachent une belle profession de foi : « Je veux que le jazz redevienne populaire ».
Ce boulimique de musiques, doublé d’un insatiable voyageur, nous offre la primeur de ce nouvel album, où l’on croise La bohème d’Aznavour transfigurée et l’esprit du Cap-Verdien Luis Morais, l’âme de La Nouvelle-Orléans et un hommage masqué à Tinariwen, un titre en clin d’oeil à Jay Z, d’autres plus proches de la musique indienne… dans le très bel amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne, exceptionnellement accessible au public pour ce concert.
Nouvel album « Let’s BasH! », est sorti le 14 avril 2017 chez Jazz Village.
Jowee Omicil : soprano & saxophone alto, clarinette, piccolo
Jonathan Jurion : piano, Fender Rhodes
Justwody Cereyon : guitare basse
Emmanuel Tilo Bertholo : Batterie
Source :Festival de Jazz à St-Germain des Prés, Paris
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