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Le Festival Jazz à la Villette Paris, clôt en quelque sorte la saison des festival d’été qui ont lieu dans les provinces, en particulier du sud de la France. De retour à Paris, les vacanciers peuvent ainsi continuer à rêver à des mondes meilleurs en écoutant la plus vivante et la plus créatives des musiques savantes, le jazz !

Le Festival Jazz à La Villette est le plus grand, le plus beau des festivals jazz de la capitale. Le seul qui soit à la hauteur de la grande tradition jazz que représente Paris depuis des décennies.

Encore une fois, une programmation osée, intrigante, originale est proposée aux Parisiens et aux touristes du monde entier qui visitent Panam en cette saison.

Voici le site officiel de Jazz à la Villette avec toute la programmation, la billetterie, les informations pratiques sur le déroulé et comment s’y rendre.

Nous vous proposons lectrices et lecteurs assidus de Couleurs Jazz Media, auditeurs de Couleurs Jazz Radio, un focus, une suite de recommandations pour quelques concerts qu’il ne faudrait pas manquer…

Mercredi 31 août à la Grande Halle de la Villette :

Kokoroko

Soirée London ! Il faut toujours prendre au sérieux les Anglais quand ils font de la musique. Ils ont une vive tendance à oser, à innover, incomparable : exemple l’octet Kokoroko, fusion jazz-afrobeat, mâtiné de soul, mené par la trompettiste Sheila Maurice-Grey qui écume littéralement les festivals et qui rencontre toujours le même succès auprès d’un large public.

Kokoroko présentera son premier album sorti début août 2022 : « Could We Be More »

La définition même du band qu’il faut écouter en live !

avec :

  • Sheila Maurice-Grey – trompette
  • Cassie Kinoshi – saxophone
  • Richie Seivwright – trombone
  • Oscar Jerome – guitare
  • Yohan Kebede – clavier
  • Mutale Chashi – basse
  • Ayo Salawu – batterie
  • Onome Edgeworth – percussions

Après cette entrée premier choix, suit le concert de Jacob Banks.

Jacob Banks

Pour accompagner la sortie de Lies About the War, son très attendu deuxième album, Jacob Banks remonte sur scène, où son énergie et sa sensibilité enflamment un public chaque fois plus nombreux et enthousiaste. Né au Nigéria, le chanteur emménage à Birmingham à l’âge de 13 ans, avant de bientôt se plonger dans le grand bain londonien, où il découvre le dubstep, la jungle et une culture des sound systems profondément collective et galvanisante. Sa curiosité et son peu de goût pour les frontières musicales marquent un triplé de EP puis son album Village en 2018, où soul, reggae, jazz, électro et sonorités caribéennes se mélangent. Avec Lies About the War, Jacob Banks élargit encore ses horizons musicaux et réaffirme sa vision du songwriting comme art de raconter des histoires qui transportent et fédèrent. (extrait du programme Jazz à La Villette)

Personnel :

  • Jacob Banks – chant
  • Daniel Byrne – synthétiseur, guitare
  • Maxwell Flanders – batterie

Vendredi 02 septembre à la Grande salle Pierre Boulez – Philharmonie : 

En première partie : Alain Jean-Marie & Diego Imbert, en duo.

Le contrebassiste Diego Imbert et le pianiste devenu légende vivante, Alain Jean-Marie, mettent tout leur talent conjugué à proposer une relecture des œuvres de Bill Evans et Eddie Gomez.

Connivence, fluidité, …Interplay ( !) un jazz éternel que l’on peut écouter depuis fin 2020 en sélection dans Couleurs Jazz Radio, extraits de l’album Interplay- The Music of Bill Evans.

Une subtile entrée en matière pour cette première partie de soirée.

En deuxième partie…

Deux autres légendes, le pianiste Kenny Barron et le contrebassiste Dave Holland, poursuivent une conversation entamée voilà plus de 35 ans et aujourd’hui rythmée par le talentueux Johnathan Blake.

Un concert en forme de rendez-vous avec l’histoire du jazz, dans son incarnation la plus moderne et élégante.

Les carrières de Kenny Barron et Dave Holland, ne sont pas à décrire ici tellement elles sont longues et riches. (Ils étaient côte à côte dans l’album Scratch de Kenny Barron, dans une formule en trio, et poursuivent au début des années 2010 avec une série de concerts en duo et l’enregistrement studio The Art of Conversation en 2014, salué par une critique enthousiaste).

Aujourd’hui, c’est en compagnie du batteur Johnathan Blake que les deux légendes ressuscitent la magie du trio, dans la foulée du merveilleux Without Deception de 2020, à la rondeur élégante et chaleureuse.

 

Jeudi 8 septembre à la Grande Halle de la Villette :

En première partie : Matthis Pascaud & Hugh ColtmanHommage à Dr John

Le guitariste Matthis Pascaud et le chanteur Hugh Coltman proposent une version pleine d’originalité de l’œuvre de Dr John, légende de la Nouvelle Orléans.

Hugh Coltman avait déjà fait le bonheur de nos auditeurs avec son album « Who’s Happy » en s’inspirant d’un des facettes de la musique de la Nouvelle-Orléans.

Matthis Pascaud, musicien que l’on situe le plus souvent entre le Jazz et le Rock séduit de plus en plus d’auditeurs par l’étendue de son talent et son jeu original.

Leur nouvel album en commun, « Night Trippin » qu’ils présenteront ce soir, très rock and blues est une réussite et un apéritif de luxe pour cette soirée à la Villette !

En deuxième partie,

Christian Scott aTunde Adjuah, l’un des trompettistes de jazz les plus innovants et les plus brillants ces dernières années, à l’origine de ce concept de stretch music, cette musique jazz que l’on peut étirer dans tous les sens.

Nous le célébrons chez Couleurs Jazz media depuis plusieurs années déjà ! 

Comment classer cette musique hybride, hip-hop, funk, électro, classique, rock… ?

Tout est permis, rien n’est interdit !

Même ses instruments (en digne successeur de Dizzy Gillespie) sont des trompettes originales, hybrides, dont les sons et les formes empruntent au cornet ou au bugle.

Il tire sa force, sa source d’inspiration des tribus Black Indians de la Nouvelle Orléans, dont il est originaire. Marchant dans les pas de son grand-père, il est aujourd’hui lui-même chef de tribu, un engagement humaniste et militant inséparable de sa musique. Avec son septet, Chief Adjuah promet un concert détonant. Vous n’en sortirez pas indemne !

samedi 9 septembre – Salle des concerts – Cité de la musique

En Première partie,

Maya Dunietz trio

 La pianiste y interprètera les titres de Free The Dolphin, son premier album. 

Si Maya Dunietz a attendu 2021 pour publier son premier album sous son seul nom, le virevoltant Free The Dolphin, où elle invite le trompettiste Avishai Cohen sur un titre, la pianiste israélienne a déjà enregistré avec nombre de formations différentes. Ses compositions sont jouées par des ensembles dans le monde entier, elle a collaboré avec des artistes de tous horizons, s’est passionnée pour la musique traditionnelle juive et ses ascendances africaines, s’est jetée à corps perdu dans l’improvisation libre et s’est liée d’amitié avec la compositrice éthiopienne Emahoy Tsegué-Maryam Guèbrou, dont elle fait voyager la musique dans le monde entier. C’est pour interpréter ses propres compositions, en trio, que Maya Dunietz sera sur la scène de Jazz à la Villette : piano, batterie et contrebasse, la formule magique d’un jazz libre et moderne.

Puis en deuxième partie de soirée, Le trompettiste israélien Avishai Cohen sera en quartet. Il devrait y présenter son nouvel album Naked Truth toujours en sélection sur Couleurs Jazz Radio.

Son jeu d’une grande modernité a su séduire des auditeurs de plus en plus nombreux, le prestigieux label  ECM. Après la parenthèse Big Vicious en 2020, dont nous avions fait une éloge appuyée,  Avishai Cohen revient avec un disque beaucoup plus épuré. Naked Truth. Yonathan Avishai  est au piano, Barak Mori à la contrebasse et Ziv Ravitz à la batterie.

Les amoureux de ce disque sont impatients de pouvoir l’écouter à cette occasion en live dans ce cadre prestigieux.

Dimanche 11 septembre  – Grande salle Pierre Boulez – Philharmonie

(Attention c’est à 16H !)

Le saxophone en majesté pour une soirée événement, où Ravi Coltrane ravivera l’héritage de ses parents Alice et John, géants du jazz, tandis qu’Émile Parisien jouera son dernier album à la tête d’un sextet franco-américain de haut vol. 

En ouverture, Émile Parisien, l’un des plus brillants saxophonistes actuel avec des invités prestigieux comme Theo Croker à la trompette,  Nasheet Waits, à la batterie, Manu Codjia, à la guitare, Roberto Negro au piano  et Joe Martin à la contrebasse.

Vous en aviez rêvé ? C’est, pour de bon, à Jazz à la Villette !

Le projet de ce concert est de présenter Louise, un album ainsi nommé en hommage à la sculptrice Louise Bourgeois et ses gigantesques araignées, et encensé par Couleurs Jazz à sa sortie en janvier dernier.

Un retour aux sources d’un jazz intemporel, beau comme un jour de pluie en été, servi par une partie de ce qui se fait de mieux en jazz actuellement…

En deuxième partie, la soirée d’exception et le rêve continuent avec…

Ravi Coltrane !

Cosmic Music: A contemporary exploration of the music of John & Alice Coltrane

Depuis 30 ans, le compositeur et saxophoniste Ravi Coltrane poursuit un parcours admirable, jalonné d’albums modernes et sensibles en tant que leader et de collaborations très variées, à commencer par le long compagnonnage avec Steve Coleman. Sans que l’héritage musical colossal laissé par ses parents, Alice et John Coltrane, ne soit un poids. Plutôt une fierté évidente, le ferment d’un engagement total dans la musique. En 2004, il enregistre l’album Translinear Light avec Alice Coltrane, expérience qu’il tient aujourd’hui pour la plus importante de sa vie. Et s’il a joué aux côtés de musiciens légendaires qui ont accompagné son père, McCoy Tyner ou Pharoah Sanders, il ne s’est que très occasionnellement penché sur l’œuvre de John Coltrane.

C’est donc une première que propose aujourd’hui le saxophoniste : une relecture des répertoires de ses parents, en quintet. Un événement à ne manquer sous aucun prétexte.(extrait du programme du Festival Jazz à La Villette).

Au-delà de ces superbes scènes, Under The Radar vous emmène à la rencontre d’artistes-explorateurs et d’événements en marge des concerts, dans les lieux partenaires du festival.

Ce programme fait la part belle aux découvertes, aux projets inclassables et aux artistes novateurs. Empruntez ces chemins de traverse, pas toujours balisés. Vous découvrirez des musiques innovantes et des artistes passionnants que vous pouvez pour la plupart écouter dans Couleurs Jazz Radio et retrouver sur Couleurs Jazz Media.

Soulignons deux soirées que nous recommandons plus particulièrement :

Le jeudi 1er septembre, retrouvons-nous au Studio de l’Ermitage pour écouter Simone Prattico, dont nous présentons le dernier album, Oriundo dans la « Couleurs Jazz Week »

Et le lendemain, vendredi 2 septembre, au même Studio de l’Ermitage, écoutons le talentueux et fougueux tromboniste, Robinson Khoury qui revient avec un album ambitieux : Broken Lines.

 

 

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