Veuillez prendre note que la performance de la vidéo a été filmée à Montréal… 31 ans avant.
Le pianiste et compositeur Sud Africain Abdullah Ibrahim était l’hôte de la série Invitation. Trois concerts étaient prévus au programme : en solo, en trio et en septet.
Je me suis rendu, encore une fois, dans la splendide salle du Gésù pour le concert du samedi 4 juillet avec la Formation Ekaya. L’octogénaire se déplace lentement, mais lorsqu’il s’installe au piano, sa musique est intemporelle. Il n’est pas surprenant de lire dans ses biographiques qu’une de ses influences majeures est Duke Ellington.
La musique d’Abdullah Ibrahim est inspirante, douce et reposante. Dès que ses mains touchent le clavier, c’est de la poésie. Ibrahim ne ressent pas le besoin de jouer vite. Il s’exécute lentement et le rythme s’écoule doucement, sans aucune agressivité. Dès les premières secondes, j’ai ressenti une paix intérieure. Son généreux solo du début m’a cloué sur mon siège pour toute la soirée.
Pendant qu’il jouait, les musiciens de la formation Ekaya sont arrivés dans la pénombre. Il se sont installés tranquillement et, le moment venu, ont soufflé dans leurs instruments. Le son des cuivres est venu remplir la salle. À tour de rôle, chacun des membres de la formation Ekaya a assuré un solo dans une atmosphère de sérénité qui a duré toute la soirée. Le public conquis a rappelé les musiciens avec enthousiasme.
Il n’y avait rien de gratuit. Tout avait été réfléchi pour une soirée parfaite. C’était comme si nous étions témoins de la beauté de la vie et que chacun de nous recevait une partie de sa grande sagesse. Un concert mémorable!
Veuillez prendre note que la performance de la vidéo a été filmée à Montréal… 31 ans avant.
Liens
Site officiel du pianiste et compositeur Abdullah Ibrahim
Fiche du concert sur le site du FIJM
COMMENTAIRES RÉCENTS