« Yesun c’est moi », affirme Roberto Fonseca. « Yesun, c’est qui je suis ». Un album très personnel, comme les huit qui l’ont précédé et un écho à Yo celui qui le propulsa sur le devant de la scène en 2012.
« Toutes mes influences sont rassemblées ici. Tous les sons, les ambiances qui font ce que je suis aujourd’hui ».
À l’attention de ceux qui auraient raté les épisodes précédents- c’est déjà le 9ème album du maestro- Roberto Fonseca, fait partie de la lignée des grands pianistes cubains. Originaire de la Havane, débutant avec le Buena Vista Social Club, il souhaite présenter avec Yesun, un visage moderne de Cuba : « Je construis des ponts entre mes traditions afro-cubaines et d’autres styles musicaux, tout en prenant plaisir à créer des choses folles en concert. J’apporte de nouvelles idées glanées pendant toutes ces années où j’ai parcouru le monde. J’emmène la musique cubaine avec moi, et vers le futur ».
En effet, on y retrouve tout un tas de styles qui vont du jazz classique à la musique traditionnelle cubaine, en passant par le rap (incontournable ou effet de mode ?) au funk, en passant par le reggaeton ou l’électro, le rock progressif, les claviers rétros, le slam, la rumba ou le cha-cha.
Une musique fraîche et mélodique qui se veut libérée des barrières de styles… Du jazz quoi.
Le musicien sait évidemment s’entourer et a invité un groupe d’amis : le batteur Raúl Herrera, son contrebassiste habituel Yandy Martínez Rodriguez, le saxophoniste Joe Lovano, le trompettiste Ibrahim Maalouf, (incontournable ou effet de mode ?) la chanteuse/rappeuse cubaine Danay Suarez et la diva du bolero, Mercedes Cortés.
Yesun est un jeu de mot qui symbolise l’eau, en écho peut-être à un album précédent, Agua ? La fluidité est l’une de ses plus belles caractéristiques.
Yesun est un album Wagram Music.
Roberto Fonseca, en tournée mondiale, sera en concert à la Salle Pleyel, Paris, le 24 mars 2020.
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