
Le Compte-rendu du Jars Jase Jazz :
Dialogue Omer Klein, piano, Haggaï Cohen-Milo, contrebasse. Amir Bresler, le batteur, s’ajoute en douceur aux baguettes.
Ça tourne en boucle. Swing implacable. Mon pied droit bat immédiatement. Excellente vibration. Ce trio existe depuis 12 ans. C’est rodé et toujours créatif. La balle ne retombe jamais. Ca passe tout le temps. Le pianiste est le leader mais il ne se taille pas la part du lion. C’est très équilibré. Trialogue permanent.
Jazz aux sonorités proche orientales. Logique pour des Israéliens. Solo de contrebasse finement soutenu .Tempo haché menu par le batteur. Ponctuations du piano. Ca bondit sans cesse. Vont-ils poursuivre sans interruption jusqu’à la pause ? Retour au thème oriental chantant du début. Grosse vague du piano. Tout s’apaise pour le retour au thème. Stop.
Démarrage en piano solo. Dialogue intense piano-contrebasse. Batteur aux balais. Puis aux baguettes. Ca dépote. A la fois savant et ludique.Je bats du pied et hoche la tête. Musique efficace.
Ces 3 musiciens Israéliens vivent en Allemagne. Les temps ont changé. Ils sont en France exprès pour ce concert.
Retour aux balais. Ca repart avec la contrebasse bien ancrée au centre de la scène, fouettée par le batteur aux balais sur les tambours ponctué par le piano. Du miel pour les oreilles. Omer Klein tape dans ses mains et le public reprend. Premier solo d’Amir Bresler aux baguettes. Roulez tambours. Sonnez cymbales. Beau travail de la pâte sonore. Ca fermente et lève.
Je reconnais des trucs de Daniel Humair sur les cymbales.
Ils ont joué « Yemen » puis « Niggun » & « Song number 3 », trois thèmes d’Omer Klein. Cf vidéo à regarder ici.
Solo de piano en intro. La musique se déploie rejointe par la contrebasse et le batteur aux balais. C’est du baume pour l’âme. Je balance doucement sur mon siège et mon voisin de derrière ne se plaint pas. Je vibre avec chaque pincement de corde de la contrebasse. Batteur et pianiste tournent autour. C’est exquis.
Omer Klein nous suggère de rester pour le second set qui sera meilleur, selon lui. Habile.
PAUSE
Premier standard de la soirée. Je reconnais le thème mais pas le titre. Jazz plus classique, plus calme. Amir Bresler aux baguettes. Le trio roule délicieusement. Solo d’Haggaï Cohen-Milo à la contrebasse en glissando finement haché par le batteur aux baguettes et Omer Klein qui ponctue. Le trio repart sur le thème.
Enchaînement direct sur un autre thème. Tension piano-contrebasse puis piano-batterie. Le trio est sous tension, en souplesse. Ça swingue dur. Dialogue tendu entre batteur et pianiste. Tension positive bien entendu. Ça percute de chaque côté de la scène. Au centre, Cohen-Milo se repose, puis s’y remet. La tension monte doucement à trois. Solo d’Amir Bresler poussé par les deux autres en ostinato. Aux baguettes, cinglant, léger, rapide. Ca flamboie.
Ils ont joué « Along came Betty » (Benny Golson), un standard du jazz moderne composé en 1958 pour les Jazz Messengers d’Art Blakey..« Ca devait être quelqu’un cette Betty » comme dit Omer Klein. Puis « Shake it » (Omer Klein).
Une ballade. Amir Esler aux maillets. Le tempo se décompose, se décortique. Duo pano-contrebasse nostalgique à souhait. Le batteur vient allonger la sauce aux balais.
Solo d’Omer Klein en intro. Un air léger, rapide, répétitif. Amir Resler répond aux baguettes. L’air sautille joyeusement des deux côtés de la scène. Haggaï Cohen-Miloarrive et se règle. Je me remets à hocher de la tête et battre du pied comme mes voisins de devant et ma voisine de droite. Le charme opère. La contrebasse ajoute sa pulsation au centre. Travail dans les cordes du piano. Ca balance terrible. Le public applaudit en rythme. La tension ne se relâche jamais. C’est électrisant.
RAPPEL
NB : Sir T et Lady N, mes voisins au Duc des Lombards lors de la soirée showcase Jazz sur Seine du mardi 14 octobre, sont venus à ce concert sur ma recommandation. Ils ont adoré et me remercient chaleureusement. Leur dernière soirée à Paris se passe en beauté.
Musiciens :
Omer Klein : piano, composition
Haggaï Cohen-Milo : contrebasse
Amir Bresler : batterie
Ce concert lançant la saison, Jazz à l’ECUJE, dans le cadre du Festival Jazz sur Seine eut lieu le Jeudi 16 octobre 2025.
Prochain concert de Jazz à l’ECUJE jeudi 13 novembre 2025 à 20h30 avec le trio Hervé Sellin, Jean-Paul Céléa & Daniel Humair.
L’original de cette chronique est à retrouver dans le blog de Guillaume Lagrée, Le Jars Jase Jazz.
©Photos Couleurs Jazz


















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