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« Inventé » voilà près de soixante ans par les protagonistes du collectif de Chicago, l’Art Ensemble of Chicago, le terme « Great Black Music » correspond, pour partie seulement, à la programmation du millésime 2025 de Jazz à La Villette (du 28 août au 7 septembre – Paris).

Les très vénérables membres du Sun Râ Arkestra, le super groupe rassemblé autour de Denardo Coleman, fils d’Ornette, ou les Headhunters, version Herbie Hancock des années ’70, notamment illustrent parfaitement ce concept.

Dirigé il y a quelques temps encore par l’une de ses figures historiques Marshall Allen (101 ans ! – saxe alto & flûte), le big band perpétue et honore musicalement et spirituellement l’univers si particulier de son énigmatique leader disparu en 1993, Sun Râ (de son vrai nom Herman Lee Blount). Une flamme aux origines cosmiques entretenue avec fougue et respect pour une des figures emblématiques d’un jazz alors en constante (r)évolution ! (Grande Halle – 3 sept.)

La révolution musicale Denardo Coleman, fils d’Ornette Coleman, la porte en soi. Le batteur, âgé aujourd’hui de 69 ans, a décidé, aux commandes d’un sextet all stars, de rendre hommage à son père et à son héritage musical à travers la relecture de « The Shape Of Jazz To Come », une œuvre annonciatrice de la révolution free jazz, enregistrée en 1959 avec Don Cherry (tp), Charlie Haden (cb) et Billy Higgins (batterie).

Pour ce faire, il a fait appel à des pointures de la jeune génération comme Ambrose Akinmusire (trompette), Isaiah Collier (saxe), Craig Taborn (piano) et Bradley Jones(contrebasse), accompagnées par les musiciens classiques de l’Orchestre Ostinato, dirigé par Ernst Theis.

(Salle Pierre Boulez – Philharmonie – 30 août)

Rassemblée sous la houlette du claviériste Herbie Hancock, alors à l’apogée du jazz dit de fusion (rock, funk, etc.) pour l’enregistrement d’un disque-clé éponyme du mouvement (1973), la formation « The Headhunters » s’est modifiée au fil du tempo. Tout en gardant l’esprit et la forme d’un jazz binaire toujours en recherche de nouvelles expériences.

(Grande Halle de la Villette – 28 août)

Shabaka, Jeff Mills, Donny McCaslin et les autres

Figure montante de l’école du néo « British jazz made in London », Shabaka (Hutchings) a eu plusieurs vies musicales avant de se concentrer, en solo, sur les flûtes en tout genre. Longtemps héritier d’un jazz empreint de spiritualité façon Pharoah Sanders (lui-même disciple de John Coltrane, lui-même disciple de… lui-même !), le quadragénaire explore désormais, à travers sa collection de flûtes, de nouveaux territoires sonores

(Cité de la Musique – 2 sept.)

Maître depuis plus de trois décennies dans l’art de décloisonner vers de nouveaux horizons la musique techno, le DJ américain Jeff Mills poursuit encore et toujours ses recherches rythmiques et fusionnelles hypnotiques avec son dernier projet « Tomorrow Comes The Harvest ».

(Grande Halle – 3 sept. – en seconde partie du Sun Râ Akestra)

Révélé au grand public pour sa participation au dernier album de David Bowie en 2014, le saxophoniste-ténor Donny McCaslin donnera son ultime concert avec le groupe parisien Ishkero dont la musique conjugue rock progressif moderne et une énergie brute. Un savant mélange !

(Cité de la Musique – 4 sept.)

Ex-membre de Shabaka and The Ancestors, une formation dont le leader était le sieur Hutchings, le pianiste et compositeur sud-africain Nduduzo Makhathini porte en lui, à la tête de son trio, une grande partie des légendes africaines locales matinées de spiritualité et rituels musicaux hérités de la tradition.

(Cité de la Musique – 31 août)

« Vous les femmes… »

Au milieu de ces musiques hyper téstostéronisées, deux femmes notamment ont été invitées, la batteuse française Anne Paceo et la jeune tromboniste et chanteuse catalane Rita Payès.

La première dévoilera son nouvel opus, «Atlantis » peu de temps après sa parution, qui offre un voyage souvent personnel dans le grand bleu et raconte la vie et les expériences de grands voyageurs et voyageuses océaniques.

(Cité de la Musique – 4 sept)

La seconde, découverte il y a quelques années lors du festival « Parfum de Jazz » consacré presque exclusivement aux femmes, adore mélanger les styles entre ses origines ibériques, le Brésil et le jazz.

(Cité de la Musique – 6 sept.)

 

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