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Guy Le Querrec, bien connu de nos services, comme de tous ceux qui s’intéressent un tant soit peu à la photographie dans le jazz est un photographe breton de cœur, né pendant la dernière guerre mondiale. Le Querrec a consacré une grande partie de sa carrière à documenter la scène musicale, en capturant des moments intimes et puissants lors de concerts, de festivals et lors de voyages, en Afrique notamment.

Son approche du travail photographique dans le domaine du jazz se distingue par sa capacité à saisir l’essence et l’énergie de la musique en images. Ses photographies reflètent souvent la passion et l’émotion qui émanent des musiciens pendant leurs performances, comme derrière le rideau. Le Querrec a un vrai talent pour capturer les expressions, les gestes et la connexion entre les artistes sur scène, créant ainsi des images qui transportent le spectateur au cœur de cette musique insensée.

En plus de son engagement dans le jazz, sa passion très jeune pour cette musique, Guy Le Querrec a également exploré d’autres genres musicaux et a couvert une variété d’événements culturels. Sa photographie est marquée par une approche reportage, mettant l’accent sur ces « hommes au travail » que sont les musiciens.

Son œuvre a contribué de manière significative à la préservation visuelle de l’histoire du jazz, immortalisant des moments emblématiques et des figures légendaires du monde de la musique, comme Henri Texier ou ici Michel Portal.

Guy Le Querrec a entretenu une relation artistique étroite avec le clarinettiste et saxophoniste pendant une cinquantaine d’années… Au Fur et à mesure de son épopée musicale. Il a capturé des moments clés de la carrière de Portal, contribuant ainsi de manière significative à l’archivage visuel de sa vie musicale. Le livre présenté là en est le témoignage le plus flagrant.

Les photographies de Michel Portal prises par Le Querrec offrent un aperçu intime de la vie du musicien, tant sur scène qu’en dehors, car le photographe est connu pour sa capacité à saisir l’essence même des artistes, à révéler leur personnalité et leur passion à travers ses images. Dans le contexte de cet immense travail, on peut voir des photographies qui illustrent la présence scénique captivante de Portal ainsi que des moments plus intimes en coulisses. C’est une pan de l’histoire du jazz, un travail d’importance pour l’imaginaire collectif.

Comme l’interplay entre les musiciens de jazz, on ressent la complicité entre le photographe et le musicien montrant l’évolution de la carrière de Michel Portal au fur et à mesure de toutes ces années.

Ce livre est également un important document qui contribue à préserver l’histoire du jazz et à immortaliser le musicien exceptionnel qu’est Michel Portal.

Notons les textes remarquables de Jean Rochard qui font de cet ouvrage, bien davantage qu’un porfolio. La mise en page de l’éditeur, Les Éditions de Juillet, est également un très beau travail d’édition et un magnifique écrin. 

Monsieur Le Querrec a accepté à l’occasion de la sortie de cet ouvrage de référence, une interview exclusive.

  • Cher Guy Le Querrec, avec votre livre, « Michel Portal au Fur et à Mesures» édité aux Editions de Juillet, vous faites une œuvre très particulière en rendant hommage à un musicien clé du Jazz. Cette belle ouvrage m’a fait penser à un catalogue raisonné en silence de l’œuvre de Michel Portal. Qu’en pensez-vous ?

Écoutez.  Moi j’accueille favorablement tout ce que vous me dites, mais laissez-moi commencer par comment j’en suis arrivé là.

  • Bien sûr mais la question repose sur le fait qu’il ne s’agit pas juste d’un reportage sur un concert, mais d’une œuvre magistrale sur la vie de Michel Portal, qui n’est pas non plus le premier musicien venu….

Oui, mais ça ne m’empêche pas de vous dire d’abord comment j’en suis arrivé là !

  • Alors allons-y : comment en êtes vous arrivé là, cher Guy Le Querrec ?

D’abord, tout petit, enfant, j’ai commencé à m’intéresser au jazz. Vers 12 ou 13 ans déjà. Et j’aime raconter les chemins par lesquels je suis passé pour en arriver là. Donc j’allai à l’époque m’acheter quelques disques chez Gibert Jeunes. Et les premiers albums que j’ai achetés sont ceux de Sammy Price , Duke Ellington, puis petit à petit j’en suis arrivé à Henri Texier, qui au fil des années d’ailleurs est devenu un peu mon « Guide de Haute Montagne du jazz ». C’est lui qui a en quelques sorte aiguisé ma curiosité sur les choses du jazz. Donc je me suis retrouvé petit à petit, – aparté : je me suis retrouvé à vivre avec une femme qui travaillait chez Gudule, une boutique de mode, rue Dauphine – dans ce quartier dit favorisé, en plein cœur de St-Germain-des-Prés, dans lequel j’ai commencé à rencontrer des musiciens de jazz. Il faut dire que ce n’était pas mon milieu au départ, mon père étant ouvrier cheminot ; rien à voir avec le jazz. Et c’est donc né un peu comme ça. Mais vous connaissez le jazz assez bien, vous ?

  • Eh bien disons que je ne fais que ça, écouter du jazz depuis 12 ans. C’est ma profession… de foi. Même si j’en ai comme vous écouté toute ma vie, depuis que je suis enfant.

Sonny Grey ça vous dit quelque chose ? 

  • Oui, bien sûr.

J’ai donc commencé à les rencontrer,  les connaître, à bavarder avec eux, un peu de film en aiguilles, je dirais, j’ai pu commencer à les écouter en direct.

  • Mais vous aviez commencé la photo à cette époque ?

A peine. Je m’étais marié par concours de circonstances disons, ce qui m’a amené à être père très jeune et à faire un peu de photos, mais pas spécialement dans le jazz. Puis le jazz commençant tout de même à prendre une place conséquente.

Sonny Grey c’est la première photo que j’ai publié et qui est dans le livre d’ailleurs.

Et Michel Portal était parmi les hommes aux pupitres !

Là, je me suis rendu compte que c’était un musicien avec une certaine personnalité, J’ai commencé alors à m’en approcher. Sans que nous soyons à cette époque intimes. je l’ai donc vu faire ses premiers pas auprès de musiciens de jazz américains de passage à Paris. C’était assez fréquent à l’époque.

  • Oui, là nous étions donc en mars 64, Salle Pleyel ?

C’est ça , c’est la première photo du livre. La première photo historique avec Portal dans le cadre. Il faut remarquer sur cette image que les partitions cachaient presque complètement les musiciens. Maintenant ils sont souvent à découvert.

  • Pas toujours… Les partitions devant (surtout dans les grands ensembles c’est un problème pour faire des photos, ces grands rectangles noir ou blanc… Mais là dans cette image c’est l’alignement qui est intéressant. Puis ces hommes au-dessus. On ne comprend pas trop qui ils sont ?

[13 mars 1964, Paris, Salle Wagram. Le trompettiste jamaïcain Sonny Grey a réuni un orchestre pour un concert de bienfaisance, afin de payer les frais d’hôpital de Bud Powell résidant à Paris depuis 1959 et atteint de tuberculose. Le pianiste, un des fondateurs du bebop avec Charlie Parker, Dizzy Gillespie et Kenny Clarke, retournera à New York en 1965 où il mourra à l’hôpital l’année suivante. Dans l’orchestre de Sonny Grey, on reconnait quelques musiciens, aussi présents dans les orchestres de Jef Gilson, comme le trompettiste Bernard Vitet, le saxophoniste Jean-Louis Chautemps, avec qui Michel Portal (ici au centre) fera route. Luis Fuentes, autre habitué des big bands parisiens, est au trombone.]

C’est vrai et c’est donc la photographie de départ de cette aventure. Par ailleurs à l’époque je travaillais dans une compagnie d’assurances pour gagner ma croûte… Ce n’était pas évident. Puis la photo de jazz ça n’a jamais pu nourrir vraiment.

    • Non, c’est toujours le cas, je vous rassure… Même encore davantage de nos jours.

Ainsi, de « films en aiguilles », également beaucoup avec Texier que j’ai souvent photographié, j’ai commencé ma carrière de photographe

  • On peut attendre un autre livre sur Texier alors ?

Ah non, car le livre que j’ai fait sur Portal m’a bien pris deux ans de ma vie. Je n’aurais pas les moyens économiques de faire ça. Le livre sur Portal, c’est à l’âge que j’ai, une sorte d’exploit !

Mais j’ai fait beaucoup de choses sur le travail de Texier et ses tournées africaines. Beaucoup de livres-disques ont été publiés avec mes photos. Texier / Romano / Sclavis est un trio très salué dans mon travail à travers des reportages en Afrique durant de nombreuses années.

[10 septembre 1967, Paris, Musée d’art moderne, Palais de Tokyo. Henri Texier réunit un orchestre avec les saxophonistes Alain Tabar-Nouval et Michel Portal ainsi que le batteur Aldo Romano.Texier et Romano seront à plusieurs étapes de la longue route de Michel Portal. Vingt-cinq ans plus tard, ils seront aussi de l’aventure Carnet de routes de Guy Le Querrec, avec Louis Sclavis].

  • Revenons au livre sur Portal. Recentrons- nous cher Guy Le Querrec.

Le travail sur Portal, c’est 50 ans de photographies ! Je ne dis pas que je guettais chacune de ses sorties…  J’ai donc dû rater quelques concerts  de Portal, sachant que c’est un musicien avec une carrière si abondante, si riche et diverse.

[14 février 1969, Paris, Maison de l’ORTF, Studio 105. Le Celestrial Communication Orchestra du contrebassiste Alan Silva (qui joue aussi du violon et du violoncelle) répète pour un concert du lendemain. Michel Portal est dans l’orchestre de Silva avec la flûiste et harpiste Becky Friend, le clarinettiste Evan Chandlee, le contrebassiste Beb Guérin et] le batteur Aldo Romano…]

Il faut dire que j’ai forcément pris goût à sa musique. Et ça me donne l’envie, plus tard de créer un spectacle, un photos-concert, comme j’ai déjà fait au Festival de Photos d’Arles avec encore Texier, Portal et Jean-Pierre Drouet, pendant plusieurs années. Ce fut à l’époque couronné de succès.  On a bien dû faire une cinquantaine de photos-concerts en tout. Les musiciens improvisaient sur mes photos. Et petit à petit je me suis retrouvé avec une quantité de photos importantes sur Portal, ce qui m’a donné envie de faire ce livre.

  • On voit dans ce livre les photos d’un vrai photo-reporter. Vous photographiez pendant des années un homme à son travail, dans l’esprit des grandes agences photos comme Magnum qui rapidement d’ailleurs,reconnut votre talent. Et ce que je trouve remarquable est que vous ne montrez pas votre sujet uniquement sous les feux de la rampe -au contraire même- mais dans son travail quotidien, en attente, souvent seul, ou entrain de répéter ou de se concentrer dans des endroits comme les loges, couloirs ou des pièces qui ne sont pas vraiment glamour. Pourquoi ce choix ?

 

Ça c’est ma manière de regarder la vie. C’est ce qui me correspond et me convient. La difficulté c’est qu’il faut parfois du temps pour être vraiment accepté dans la vie des musiciens… je dois avouer que je suis quelqu’un qui a été connu et reconnu pour son travail par les musiciens entre autres, dans le milieu de jazz, bien que j’ai eu également d’autres activités photographiques.

Mais ce livre c’est un compte-rendu, une histoire que je raconte.

Comme j’ai pu faire dans d’autres domaines, comme mon livre sur la Bretagne qui raconte un pays, une région. La Bretagne dont je suis fortement attaché. L’on me prête volontiers un talent de conteur. Un conteur d’images. 

[7 décembre 1968, Paris, Maison de l’ORTF. En 1968, Paris devient pour quatre années le lieu d’accueil d’un grand révolutionnaire, le batteur Sunny Murray dont le jeu a chamboué l’histoire du jazz…Batteur de Cecil Taylor et Albert Ayler, il est symbole de bouleversement. Saisi par cette arrivée, Michel Portal devient membre du groupe parisien de Sunny Murray. Le jeune Olivier Portal est témoin de cette rencontre….]

– Oui c’est là véritablement un travail de reporter photo qui ne montre pas uniquement l’action, la scène, mais la vie de ces hommes au travail, dont celui de personnes comme Michel Portal, est bien sûr de composer et de jouer de la musique. C’est ce qui ressort en parcourant ce livre… 

C’est absolument ce qui m’importait et à ce propos on avait fait déjà un petit livre blanc qui s’appelait « Photoscopie » avec Portal. C’est à cette époque que j’ai commencé à être plus accepté, plus proche de lui. Parce que ça peut sembler bizarre pour quelqu’un d’être toujours suivi par un type qui vous photographie tout le temps ! Michel Portal étant Basque, je lui avais alors dit que j’étais quelqu’un toujours collé à ses basques…. (rire)

  • Vous êtes un photographe collé surtout à ce Basque ! Je suis sûr pour avoir rencontré Michel Portal à plusieurs reprises qu’il a apprécié, lui à l’humour pince-sans-rire également devenu célèbre.

Oui nous avons beaucoup échangé de mots, de moments sur beaucoup de sujets. Il ne voyait d’ailleurs pas toujours l’utilité que je le photographie dans telle ou telle situation. Il avait d’ailleurs une phrase que j’ai gardée en mémoire – c’était une réponse à des reporters radio qui lui faisaient cette remarque  à propos de ma présence répétée accroché à ses basques donc : 

– ça ne vous ennuie pas d’avoir tout le temps quelqu’un qui vous suit ? (demandait l’interviewer radio)

– Non, vous savez, -répondit Portal- quand moi j’entends de la musique, ça me donne toujours envie de jouer, eh bien Le Querrec, quand il aperçoit une situation, il a le besoin de la photographier, alors il le fait et ça ne me dérange pas….

[31 mai 1976, Paris, festival Musique dans la ville, square du Chanoine-Viollet, puis Salle de la Mairie. Concert prévu en plein air en compagnie des membres de The Trio soit John Surman aux saxophones, Barre Phillips . la contrebasse et Stu Martin à la batterie, mais la pluie en décidera autrement…]

  • J’imagine qu’il a pu voir les photographies que vous publiez de lui dans les magazines spécialisés et ainsi avoir complètement confiance sur la démarche

Il a du se dire certainement quelquefois qu’il ne se voyait pas forcément comme ça. En parallèle, on peut dire que Portal ne joue pas toujours un jazz facile, abordable. Il est aussi adepte du Free Jazz. C’est sa vision des choses, comme mes photographies reflètent ma vision des choses.

J’étais avec Portal non seulement lors de ses spectacles mais souvent en partant même de chez lui pour le concert. J’avais besoin de partager ces temps d’intimité avec lui.

  • C’est ça… Ce n’est pas uniquement l’esthétique que l’on recherche en musique ou dans la photographie, mais l’émotion, la vérité. On n’est ni dans un cas, ni dans l’autre, dans la simple illustration. Un vrai travail de reportage photographique. Un peu comme le faisait mon ami Michel Birot, photographe qui créa les revues Attitude Rugby en noir & Blanc. Une même vision que vous : photographier des « Men at Work » pas uniquement sur le terrain, mais aussi dans les vestiaires ou les salles d’entrainement. Vous avez fait là un travail de référence sur Portal et sur la vraie vie de musicien.

Oui, puis comme nous ne sommes plus très jeunes, ni lui, ni moi, ce livre va rester le livre référence de son histoire. Vous avez lors de notre premier entretien, avant cette interview, appelé ça un livre raisonné, c’est bien cela ?

  • C’est en effet la réflexion que je me suis faite à la lecture de cet impressionnant ouvrage. J’ai eu l’impression d’avoir entre les mains un catalogue raisonné de l’œuvre de Michel Portal par Guy Le Quérrec. Ce que l’on voit plus souvent dans l’œuvre des peintres ou de certains photographes. Mais à qui s’adresse ce beau livre, avant tout aux fans de photographies ? …Ou aux fans de jazz et en particulier de l’œuvre de Michel Portal ?

J’aurais tendance à dire : aux deux mon capitaine !

Mais évidemment à ceux qui s’intéressent de près à l’œuvre de Michel Portal. Je pense que ce livre aura une résonnance plus grande au cours des années à venir en ce sens que c’est un bouquin très riche, très conséquent. Mais on pourrait encore en faire d’autres sur Michel Portal. Il a tellement joué, il est allé sa vie entière de concerts en concerts. C’est un voltigeur !

[5 février 1981, Sartrouville, Théâtre Gérard Philipe. Le bandonéon, né en Allemagne et devenu insigne de la culture argentine, est instrument de prédilection de Michel Portal pour une autre face, toujours très attendue par le public et plus encore dans les concerts avec Bernard Lubat.]

  • Oui et il continue encore à créer. (Nous adorons d’ailleurs ses derniers projets, comme «MP85 »  avec Bojan Z).

Moi également. Mais depuis 5 ans j’ai un peu arrêté de le suivre… Trop de fatigue… C’est lourd de porter des sacs photos. Ça représente aussi beaucoup de voyages.

J’ai tout de même un regret, c’est de ne pas avoir emmené Michel Portal en Afrique

J’avais fait un reportage sur les lobi, une ethnie du Burkina Fasso. J’aurais aimé qu’il joue avec eux. Les lobi jouent du balafon. J’ai été un peu frileux… Pas pour la température évidemment mais pour le risque d’une telle expédition… Je l’ai faite seul, mais ça reste un regret de n’avoir pu y aller avec Portal. Peut-être apprendra-t-il mon regret en lisant cette interview ?

  • Il n’est jamais trop tard ! Mais pour changer de sujet et puisque nous sommes un magazine et une radio de jazz (qui met en avant la photographie chaque fois qu’elle le peut, mais surtout la musique jazz – avantage prépondérant par rapport surtout dans ce domaine aux magazines papiers : on peut écouter ! Quel est votre disque ou morceau préféré de Michel Portal que l’on pourrait écouter maintenant ?

C’est toujours compliqué ce genre de choses… En général, je fuis !

Mais peut être Dejarme solo ! ? ( ?) comme beaucoup de ses concerts…. Mais oui, Dejarme Solo est celui que je retiendrais là. C’est hispanisant. Vous aimez vous le côté hispanisant ?

  • Enormément, comme toutes les couleurs du jazz ! Eh bien écoutons-le donc cher Guy le Querrec. Partageons ce moment avec nos lecteurs-auditeurs.

 

  • Après cet interlude, une dernière question qui s’éloigne du cadre du bouquin mais qui concerne autant le photographe reconnu de l’agence Magnum. Quels conseils donneriez-vous aux photographes qui aiment le jazz et qui ont choisi ce domaine en particulier pour exercer leur art ?

… De bien positionner son œil, de ne pas emmerder les musiciens et d’être très curieux. C’est la curiosité qui m’a fait m’installer petit à petit au cœur d’une intimité plus grande avec Michel Portal. Ça se voit d’ailleurs tout au long du livre, entre les premières photos et les dernières. Au fur et à mesure de nos relations, ma curiosité grandissait et mon travail devenait plus proche. Il faut dire qu’il n’acceptait pas tout le monde comme ça aussi facilement… Cela devint, après une certaine prudence de sa part à propos de ma façon d’opérer, une amitié.

Ce livre raconte donc clairement son histoire. Et il s’agit, je peux le dire d’un sacré boulot ! Patience, énergie, intensité de travail…

Je crois en l’avenir de ce livre…

[28 juin 1988, New York, Jazz français à New York … La veille du concert, pour la caméra, Michel Portal et le violoniste Didier Lockwood font les buskers, discutent avec les passagères du métro entre Queensboro Plaza et Coney Island. À la station de métro Pacific Street, retour en ville…]

 

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