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ActualitéDans les bacs

Dans les catacombes d’Elise Lebec, Origin – One World Turning Project Volume 1 “Opus Orchestral d’un Oasis”

Par 23 août 2017Aucun commentaire

Gravé sur les murs de Louxor en Egypte, ce proverbe : « Connaissez le monde qui est en vous. Ne vous cherchez jamais, car il s’agirait de la projection de votre propre illusion. Pour enseigner, il faut connaître la nature de ceux à qui l’on enseigne. »

Ceci étant dit, dans la Vallée des Rois, on découvre une autre merveille… la compositrice, Elise Lebec.

Au cours de mes nombreuses années à étudier et interviewer les talents les plus doués et à échanger sur leur travail, c’est la première fois que je suis confronté à une telle énergie, qui nous emporte vers les sommets de la prestation. Dans cette interview en deux parties, je vais examiner la dimension complète de l’un des genres musicaux les plus intrigants et des spectacles aux talents multiples, alors que la World Music fait un saut majeur dans une civilisation qui se révèle rarement et qui est exposée à une dose massive de vérité, effort et éducation. La compositrice Elise Lebec, forte de son succès en 2014 avec « Heart Song »,  triomphe dans cette nouvelle approche de la composition. Origine – One World Turning Project Volume 1 est un un édifice érigé pour l’humanité sur l’humanité par une voix profonde et passionnée.

Mme Lebec, grâce à une offre de séjour « dernière minute », visita l’Égypte en tant que touriste, mais y retourna en tant qu’Orateur pour une oasis musicale, un plongeon dans la culture et l’Histoire, les mystères et les légendes. Ses arrangements sont croustillants et coulent comme les courants du Nil. Ses paroles sont identiques à celles que l’n trouve sur les murs de toutes les catacombes. Sa voix invoque les fantômes des vents du désert et exhume les émotions d’une culture passée et présente. Avec Origine – One World Turning Project l’Egypte n’est pas seulement riche de son histoire mais aussi de sa musique, grâce à Mme Lebec.

Dans la première partie de cette interview, nous explorerons les raisons de la quête de Mme Lebec et comment une simple offre de séjour de dernière minute s’est transformée en ce qui pourrait être devenir un Grammy Award. Je vais explorer certains de ses titres, et comment « Bolero » est devenu son enfant à problèmes mais s’est inscrit dans les pierres de la culture égyptienne. Mme Lebec explique aussi comment cette culture ancienne lui a parlé comme si elle lisait le «Ancient Egyptian Book of the Dead» qui exhumait à la vie les larmes et les joies de la civilisation spirituelle dont nous ne pouvons que spéculer aujourd’hui. Une histoire étonnante et un effort incroyable d’une femme étonnante qui redonne vie à une culture mystique à travers la musique et la voix. Contrairement à de nombreux projets actuels, Origine – One World Turning Project déverrouille les tombes du montage médiocre de la musique pour découvrir cette antiquité rare connue sous le nom de White Crown of World Music!

Maintenant, il est temps de commencer notre expédition dans les tombes et les sarcophages d’Elise Lebec.  Voyage extraordinaire. Origine – The World Turning Project va à coup sûr faire renaître les aventures cachées de nos existences musicales.

Karl Stober: Elise, expliquez à nos lecteurs comment se fait-il que l’Egypte soit à l’origine de votre nouveau projet ?

Elise Lebec: Je me suis rendue en Egypte en 2016, car une de mes employées organisait un séjour pour cinq personnes et m’invita à être du voyage. J’hésitai jusqu’à la toute dernière seconde et je me suis retrouvée soudain à acheter un billet pour Le Caire et à dire au revoir à ma famille pour deux semaines. Quand je suis arrivée, il faisait chaud et sec. C’était exotique, et ne ressemblait à rien que j’eus pu avoir à l’esprit. C’était comme remonter 200 ans dans le temps. Ce ne fut qu’après avoir passé cinq jours à bord d’un magnifique bateau du Nil avec un équipage d’Égyptiens formidables et d’avoir visité quelques temples très spéciaux, que je sus que je reviendrai. C’était en fait leur amour de la musique et leur fierté d’être des Egyptiens de la Haute Egypte qui me fit tomber amoureuse. Kawood, le directeur de l’excursion en Haute-Egypte, m’a fait découvrir une musique très cool et au lieu d’avoir peur, je me suis envolée et j’ai voulu plus. La musique était tellement différente de tout ce que je n’avais jamais entendu avant de relever le défi d’être une artiste. Ce n’était pas seulement la musique, c’était l’énergie et l’air des spectacles que des esprits si anciens m’avaient conté. Je devais écouter ! J’ai perçu une angoisse dans la musique que je n’avais jamais entendue dans la musique occidentale. La pure demande d’amour et de connexion se trouve dans la plus ancienne musique arabe. À travers les voix des artistes !

Karl Stober : Quelle est l’époque de la culture et de l’histoire égyptienes, qui a excité vos sucs créatifs pour sortir et extraire cet album des tombeaux de votre cœur?

Elise Lebec : Quand je suis allée au temple d’Edfou, je ressentais l’énergie d’un autre monde. Sans aucun doute, une force émanait des murs du temple. J’ai eu une méditation profonde là-bas, mais je n’en ai pas rapporté de réponses solides avec moi. Ce n’est qu’au temple de Saqqara que j’ai vraiment eu une percée en moi-même parce que je devais laisser tomber quelque chose de très cher pour permettre à mon cœur de l’ouvrir à nouveau. Selon Wikipédia, Saqqara c’est « Les premières sépultures des nobles qui peuvent remonter à la Première Dynastie, au nord du plateau de Saqqara.» J’avais un sac de runes que mon premier mari m’a donné lors de notre première rencontre. Je l’avais porté avec moi pendant 16 ans après sa mort et je n’avais pas vraiment eu la chance de lui dire au revoir ou de lui donner l’enterrement que je pensais qu’il méritait. Donc, lorsque j’ai entendu dire que nous allions à ce site de sépulture royale appelé Saqqara, je savais qu’il serait temps de lui dire au revoir et de le laisser partir. J’ai fait une méditation profonde juste à l’extérieur du temple et j’ai enterré un cristal dans le sol du temple et puis, alors que je cheminais pour rentrer dans la camionnette qui devait me conduire, je passai devant un cimetière excavé, un trou profond qui allait toujours dans Le monde souterrain et là, j’ai laissé tomber les runes et j’ai dit au revoir. Je crois vraiment que c’était le tournant dans mon réveil spirituel. Le prochain chapitre de ma vie pouvait  commencer…

Karl Stober : Amunet était l’une des déesses de la création, comme Ptah, le Dieu de la Création. Y a-t-il un dieu que vous sentez, le cas échéant, influencer votre voyage et la musique dans Origin – One World Turning Project Volume 1? Développez !

Elise Lebec : Eh bien, je ne suis pas vraiment censée parler de ça. C’est un sujet inquiétant pour les Égyptiens, car ils ne veulent pas parler de Sekhmet, car elle est toujours une déesse redoutée, je crois. Le mysticisme égyptien et l’histoire magique sont profondément ancrés dans notre ascendance en tant qu’humains. Selon Wikipédia, «les temples et les cultes en Egypte ont eux-mêmes décliné à mesure que l’économie romaine s’est détériorée au troisième siècle après J.-C., et à partir du quatrième siècle, les chrétiens ont supprimé la vénération des divinités égyptiennes [208]. Les derniers cultes formels, à Philae, ont disparu au cinquième ou sixième siècle. [216] [Note 6] La plupart des croyances entourant les dieux eux-mêmes ont disparu en quelques centaines d’années, restant dans les textes magiques aux septième et huitième siècles. Mais beaucoup de pratiques impliquées dans leur culte, telles que les processions et les oracles, ont été adaptées pour suivre l’idéologie chrétienne et ont persisté dans le cadre de l’Église copte « [Frankfurter, David, » Histoires: Egypte, période ultérieure « , Johnston 2004, pp. 161-163

Maintenant, nous savons que la plupart de l’Égypte est de foi islamique qui a également ses propres pratiques mystiques sous le mode de vie soufi. Cependant, j’étais très intriguée par l’ancienne déesse guerrière, Sekhmet. J’ai été très étonnée de regarder cette statue qui mesure 7 pieds de haut et est faite de la pierre la plus noire que vous ayez jamais vue et regarde le visage d’une figure aimante et grand-mère dont les yeux pourraient traverser le feu. Je ne croyais pas en son existence jusqu’à ce que je me fus retrouvée devant elle, en cette chaude journée de mars 2016. Après cela, je ne peux plus dire que je ne crois pas en elle. Ses yeux ressemblent à la vie et son esprit est celui des esprits anciens. Elle était et est la force directrice dans la réalisation de cet album. De nombreuses bénédictions à Sekhmet!

Karl Stober: Comment avez-vous trouvé le titre Origine?

Elise Lebec: Le nom m’est venu tout de suite après que je me sois penchées sur l’histoire de l’Egypte et grâce à beaucoup de choses avec lesquelles j’ai grandi ainsi que les symboles de notre civilisation actuelle qui sont tous originaires d’Egypte. Tout ce que nous savons a commencé en Egypte, puis a grandi à partir de là. Il semblait que, pour évoluer, nous voudrions envisager notre origine afin de vraiment comprendre comment nous sommes parvenus à être ainsi. La musique que j’ai enregistrée en Egypte était aussi traditionnelle et originale que possible. Je n’utilisais que des instruments et des musiciens de la Haute Egypte, pour capturer la musique à son origine.

Karl Stober : Pour être honnête, votre sélection de chansons sert de guide à travers ce qui est sans aucun doute une culture mystérieuse et pleine de merveilles. On a l’impression que le Nil est dans vos sites et que vous traversez parfois les tombes des grandes pyramides. Expliquez si c’était votre objectif ou, si non, pourquoi pensez-vous qu’ils provoquent cet effet?

Elise Lebec : Je n’avais pas vraiment de but à l’esprit, mais ce sont les esprits qui m’ont menée ! Cela se manifeste vraiment dans la musique. J’ai laissé la musique me porter elle-même parce que je ne connaissais rien de la musique arabe ! Je devais apprendre rapidement cette nouvelle échelle harmonique. En tant que chanteuse, j’ai trouvé extrêmement difficile d’ajuster ma gorge afin de pouvoir accueillir ce son nouveau. J’ai passé la plupart du temps à écouter autant de musique égyptienne traditionnelle que possible. Les cinq premiers jours ont été consacrés à naviguer sur le Nil lors de ma première visite en Egypte. Je pense que cela a permis à mon âme de ressentir vraiment l’énergie de l’eau et le paysage changeant tous les jours en exposant la culture ancienne sur les rives du Nil. Chaque fois que je suis allée en Egypte, j’ai effectué un voyage complètement différent à travers le son, la musique et les prières. Mes propres tunnels personnels d’éveil spirituel ! J’ai demandé aux dieux et aux déesses de me diriger et de me garder ouverte, afin que je puisse entendre les mélodies. Je sais que cela pourrait sembler arrogant, mais j’ai vraiment senti que les esprits me dirigeaient et m’exposaient à leurs mystères et à leurs secrets sacrés. Les mélodies font partie de ces secrets et méditations. Les mélodies sont arrivées en visitant ces endroits effrayés.

Karl Stober : Vous avez déclaré que « Contrairement à d’autres albums, vous laissez la musique vous dire comment l’orchestrer. »… Pouvez-vous expliquer ce processus et comment vous l’avez ressenti avec cette mentalité complètement différente de celle que vous utilisez d’habitude.

Elise Lebec : Donc, il y avait quelques choses qui se passait dans cet album qui m’a vraiment fait changer la façon dont je compose et crée. D’une part, je travaillais avec quelques-uns des meilleurs musiciens et producteurs des États-Unis et d’Egypte, même si j’ai essayé de contrôler mon projet, je devais laisser aller la plupart du temps et laisser le processus prendre l’album là où il était censé nous conduire. Il était difficile pour moi de lâcher prise parce que je suis normalement un artiste solo et que je décide comment ça doit se passer, point final. Dans le même temps, en laissant le processus aller dans sa propre direction, je devais être fidèle aux esprits qui le gouvernaient. C’était pour le moins, un album très difficile à faire !

Karl Stober: Quelle était votre psyché, comme pour explorer l’Égypte, puis vous remémorer vos pensées pour terminer Origin – One World Turning Project Volume 1, loin des merveilles qui vous ont autant touchée.

Elise Lebec : Ma psyché se sentait presque possédée. Là, je circulais en Egypte au milieu de toutes ces attaques terroristes, de l’interdiction musulmane et des protestations dans les aéroports. C’était comme si je traversais le feu sans me brûler. J’étais en mission. Je savais profondément dans mon cœur que je devais faire cela pour prouver que nous pourrions faire la paix même si cela semblait peu probable. Je n’essayais pas de le prouver à la société ; c’était comme si je le prouvais à ma puissance supérieure. J’étais la haute prêtresse qui faisait une offre en faveur de ceux qui ne pouvaient pas le voir mais en avaient besoin. Ma psyché était vivante et déterminée, concentrée et forte, comme elle ne l’a jamais été auparavant. Le résultat était beaucoup plus qu’un album. De nombreux êtres sont venus aider ce projet, y compris un Cheikh très connu, dont la vie entière est de créer la paix pour sa communauté et sa conscience spirituelle. Ces gens sacrifient tellement d’être dans cette position et il a été attiré par l’album ORIGIN en raison de la cause qui en découle.

Karl Stober : Vous souvenez-vous du moment exact où vous saviez que l’Égypte était l’endroit où vous deviez créer votre prochain album ? Décrivez-nous ce moment.

Elise Lebec : Je ne me souviens pas exactement quand j’ai décidé ça ! C’était plus comme un rêve. Je me suis réveillée et je me suis retrouvée dans un avion vers le Caire qui chantait des mélodies dans mon téléphone pour espérer capturer suffisamment d’idées pour commencer quand j’ai atterri. Les idées ne sont venues qu’une fois que je me suis posée. J’ai l’impression que certaines des mélodies avaient  été avec moi toute ma vie alors que d’autres vivaient dans l’air en Egypte. Ou peut-être dans le silence longtemps oublié.

Karl Stober : Entrons dans quelques uns des titres de Origine – One World Turning Project Volume 1. Quel titre vous a provoqué le plus d’émotion et pouvez-vous expliquer pourquoi ?

Elise Lebec : Bolero fut la chanson la plus émotionnelle à créer. Au début, c’était juste un instrumental et pour être honnête, je ressens encore que les mots sont redondants parce que la mélodie vous raconte de manière convaincante ce qu’est la chanson. Mais pour une raison quelconque, cette chanson m’a hanté. Cela me fait pleurer chaque fois que je l’entends. Comme si c’était un long temps ou un amour perdu. Une ère oubliée dans les décombres de l’histoire … Quelque part dans ma chaîne de vie, il y avait l’amour le plus profond et l’air de cet amour, c’est Bolero!

Karl Stober : Dans n’importe quel album, il y a un vilain canard qui donne le plus de fil à retordre, soit créativement,  soit émotionnellement. Lequel représente cet enfant et expliquez-nous pourquoi, même s’il s’agissait d’une corvée, il fallait tout de même en venir à bout et l’inclure?

Elise Lebec : Je pense que Bolero était le plus difficile. C’était tellement dans ma tête que chaque fois que j’essayais de le chanter, ça ne semblait pas être la même façon que l’air que j’avais entendu dans ma tête. J’adorerais chanter Blonde ! La musique est si chère que rien ne se rapproche vraiment de la façon dont je l’ai entendu dans ma tête. C’était assez frustrant. Je pense que la mélodie pourrait être d’un autre monde transporté ici à travers la grande pyramide de Gizeh.

Karl Stober : Sur de nombreux moceaux, les chants sont placés avec autant de soin que de modération. Quel était le processus qui décidait où les voix devaient être placées ? La musique a-t-elle également dicté ce placement ou est-ce l’instinct?

Elise Lebec : Oui, la musique a dicté tout, du début à la fin. J’ai toujours été tellement prudente afin de rester fidèle à la musicalité du côté arabe, puis les mélodies viennent des esprits de l’Egypte. Puis les beaux instruments de l’Ouest sont venus s’ajouter à l’ensemble ! Les voix ont dû être une essence féminine forte mais pas plus que la musique. Je voulais créer un équilibre entre l’énergie masculine et féminine non seulement dans la musique, mais aussi dans la manière dont la musique a été présentée. Les voix nécessaires pour s’installer dans la musique, mais ne pas laisser l’auditeur partir de ses propres projections et interprétations de la musique. C’est la partie New Age de l’album. La musique New Age a toujours transporté les auditeurs dans leur propre monde. La bonne musique le fait. J’aime que nous ayons tous notre imagination et nos fantasmes et dans ce monde de technologie, nous n’avons souvent pas la chance d’utiliser notre propre créativité en conjonction avec la création d’une autre personne. Je voulais m’assurer que le parcours de cet album était individuel et spécial dans l’esprit de chaque auditeur.

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Dans la deuxième partie de cette entrevue, je vais explorer la psyché interne d’Elise Lebec ainsi que la dissection de chaque coupure et leur sens intérieur et leur processus de développement. Comme toute expédition, il y aura aussi des surprises. Jusqu’au mois prochain, le soleil levant brillant dans tous nos cœurs et désirs musicaux.

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