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Du fait que je suis moi-m’aime un « Q » (je vous rappelle que, bien que le Quénum soit un cas — entre autres d’école, sur lequel se sont penchés avec succès moult psy, lacaniens ou pas — son blaze ne s’orthographie pas avec un « K » mais avec un beau « Q » majuscule), de ce fait, donc, disais-je avant de divaguer vaguement, je crois être en assez bonne position pour vous parler de feu Quincy Delight Jones, aka « Q » qui est donc Q 1er (et ma pomme en 5° ou 6° position derrière Québec, Que nenni ! Quenouille et Quiberon — sauf que cette bourgade se trouve en Bretagne.

Or moi je suis Normand bla bla bla et le Mont Saint Michel, ils l’auront jamais. Vous entendez ? JA-MAIS !). Mais je m’égare de nouveau !

Revenons donc au sujet qui vous intéresse bien davantage que mes petites histoires égotistes voire égocentriques. Mr. Q, donc. Et j’ai choisi, plutôt que de faire une bête et banale nécro de pluche, de baser mon topo à propos de « Q » sur le coffret des excellents Frémeaux & associés qui s’appelle « Quincy Jones 1957-1962 (ce qui ne nous rajeunit pas) Soul Bossa Nova ». Un coffret de 4 skeuds que vous pouvez/devez acquérir sans tarder mais pas sans bourse délier (moi, ils me l’ont envoyé gratoche — et pas à vous — en SP, qui veut dire serre vices de presse) et c’est pas cher, té peuchère, cong.

Bon, z’avez compris — puisque vous lisez couleursjazz.fr vous n’êtes, par des finitions (au papier de verre à grains fins ?), pas trop con(ne)s — : les fêtes de fin d’année viennent de se terminer et les sapins d’ Noël pullulent déjà dans les poubelles en plein air (frisquet à l’heure où j’écris) et le Marché de Noël (de Schtrassburg entre autres) bat encore son plein des sens avec son vin chaud allah canelle (j’M pas la canelle !).

Adonc, il est grand temps d’acquérir un char à bœufs ou une brouette pour trimbaler les tonnes de coffrets de Mr. Q (il y en a deux autres tout aussi beaux chez le même Frémeaux und asso’) que vous répandrez à loisir sous le beau sapin roidéforé de vos proches bien aimés.

Bon, puuuu…rée il serait quand même temps que je vous parlasse de Mr. Q, niet ?

Et ben dans le coffret précité on a toot son œuvre d’arrangeur jazz  de l’époque (il était aussi trompettiste et compositeur, ex-élève de l’immense pédagogue française Nadia Boulanger) pour divers big bands au sein desquels brillent de mille feux des solistes tels que Phil Woods (Philippe Desbois en Frenchy) au sax alto, qui signe là quelques-uns de ses soli les plus terrassants.

Et justement, l’un des arts et manières de « Q » c’est d’accorder à ses solistes une place royale au sein d’arrangements fignolés au corps d’eau où, entre autres, il adore combiner les sonorités graves/aigües — encore qu’il ne le fasse pas trop en 1957 — genre trombone(s) basse//flûtes voire piccolo, une technique douce que pratique aussi son collègue Gil Evans (dont le prénom se prononce Guil et non pas Gilles, contrairement à ce que la présentatrice nullissime de Franz Kültür prononçait dans le podcast sur les arrangeurs d’il y a quelques mois où elle se permet également de prononcer Dizzy GillePSie, ce qui est une ineptie et révèle un cruel manque de… culture ! (Il fallait que quelqu’un le dizz (y Gillespie) : c’est chose fête ! Merci qui ?)

Alors pour vous la faire courte (enfin !), Mr Q a décidé de décéder à 91 balais le 03/11/2024 et nombre de jazzfans s’en tamponnent le coquillard puisque pour eux Quincy Jones est mort depuis lurette, depuis qu’il s’est — entre autres — acoquiné avec des stars du showbiz tels que Michael… Schumacher ? Mais non, U R so stoopid !  Jackson : Bambi ! Je ne trancherai pas dans ce débat du haut de mon expertise musicale (que le Monde m’envie) et je laisserai à chacun(e) le libre choix de ses… choix.

Toujours est-il que dans le coffret de 4 CDs précité vous trouverez tout (je dis bien TOUT) ce qu’il vous faut pour bien commencer l’An Neuf et mettre votre toubib au chômedu : des musiques d’une tendresse moelleuse à vous faire fondre de plaisir et à vous déclencher illico un orgasme auditif, des morceaux qui feraient jaillir un(e) handicapé(e) de son fauteuil à roulettes pour entamer une danse extatique et roborative, des tunes qui vous feront tomber amoureux de votre voisin(e) et de l’Humanité, d’autres qui vous feront battre des pieds et claquer dans vos doigts à vous déclencher une entorse digitale…

Bref, pour paraphraser mon pote François Rabelais qui disait à ses lecteurs, dans la préface de « Gargantua » : « …Voyant le deuil qui vous mine et consomme / Mieux est de ris que de larmes écrire / Pour ce que rire est le propre de l’homme. » De la femme aussi, œuf corse, et le coffret de Mr Q (qui devrait être remboursé par la Sécu et qui vous fera rire et sourire à moult reprises) est le remède absolu contre la vie chère, l’inflation, la déprime, la gueule de bois après réveillon, les engueulades familiales en fin de repas saoûl le sapin de Noël, la détresse d’être gouverné par Micron 1er et sa bande de larbins de droite + ou – extrême, et Jean Pass (le neveu de Joe Pass) Ed-Aimé Yeur.

Voilà. Si je n’ai pas réussi à vous convaincre c’est que vous êtes inconvaincables, et c’est tant pis poor vous.

©Photo Header – Miles Davis & Quincy Jones & the Gil Evans Orchestra (1991)

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