Lectrices exploratrices, lecteurs voyageurs, voici un récit de voyage, aux sources du Jazz, à La Nouvelle-Orléans en Louisiane aux Etats-Unis d’Amérique. Le Jazz y est né et y demeure bien vivant. La francophonie aussi.
Voyage en compagnie de Marc Benham, pianiste déjà célébré sur le blog Le jars Jase Jazz. Gîte et couvert offerts par un ami sur place, M. R. Excellent plan amical. Merci à M. R, son épouse Dame S et leurs deux filles pour leur hospitalité. Merci à Marc Benham de m’avoir permis de rencontrer les musiciens de Jazz de La Nouvelle-Orléans.
A streetcar named Desire
90 000 touristes français chaque année à La Nouvelle-Orléans, ville fondée par les Français en 1718, mais pas de vol direct depuis Roissy Charles de Gaulle.
A l’aller, vol British Airways via Londres Heathrow. Correspondance manquée à Heathrow pour cause de départ en retard de Roissy. Une nuit au Renaissance Hôtel offerte (très convenable) et départ 24h plus tard le vendredi 5 avril.
Au retour, vol American Airlines via Philadelphie. Le vol pour Philadelphie était reporté, la correspondance pour Roissy pas assurée. AA me proposait de décoller pour Miami, passer une nuit d’hôtel à Miami, décoller pour New York JFK Airport puis Roissy. Too much monkeybusiness comme le chantait Chuck Berry. L’ami a accepté de me loger et nourrir une nuit de plus à La Nouvelle-Orléans.
Décollage le samedi 13 avril pour Dallas Fort Worth (top 5 mondial des aéroports en fréquentation) puis Roissy. Changement de terminal au lieu de changer d’aéroport comme prévu à Philadelphie et 3 places pour moi seul dans ma rangée en classe Economique. J’ai accepté de partager avec un Américain sympathique, amateur de Jazz, dont c’était le premier séjour à Paris. J’ai gagné au change.
Arrivée vendredi 5 avril à 19h45 heure locale (-7h/Paris en heure d’été) au Louis Armstrong International Airport de La Nouvelle Orléans. La sono de l’aéroport Louis Armstrong diffuse les standards des Hot Five et des Hot Seven, les grands petits groupes de Louis Armstrong il y a 100 ans. Bienvenue à La Nouvelle Orléans ! Pas de question du douanier américain, M. Davis (pas un parent de Miles Davis je présume). J’ai pu passer mes 2 bouteilles de vin français pour notre hôte sans difficulté.
French Quarter/ Quartier Français
Samedi 6 avril :
9h30. Marc et moi partons à pied pour le Quartier Français (French Quarter). 1h30 de marche. Ca nous réveille. Dès 11h, les musiciens jouent en direct dans les bars et les clubs. En fait, ici, ça joue en permanence de 10h à 4h le lendemain matin. Il y a des rues où il ne faut pas compter dormir la nuit.
Déjeuner au Brennan’s. Accoudés au bar en admirant le savoir-faire des barmen. Gumbo délicieux. Omelette aux écrevisses délicieuse aussi. La cuisine est comme la musique, métissée entre France, Espagne, Afrique, Caraïbes, Amérique. Attention, ici le pourboire est obligatoire. Le montant est variable, pas le principe.
L’après-midi, visite du National Jazz Museum près du French Market (Marché Français). Musée décevant sauf pour la batterie. C’est ici que l’instrument fut inventé à partir des tambours et cymbales des fanfares, posées au sol, groupées et organisées, pour remplacer les percussions africaines interdites aux esclaves.
La Nouvelle-Orléans est surnommée Crescent City, Big Easy & Drumsville. Drumsville pas Drumstown. Nous sommes à La Nouvelle-Orléans.
Drumsville c’est le nom de l’exposition sur plus de 100 ans de batterie à La Nouvelle- Orléans avec des instruments, du son et de l’image. Là, je me suis régalé. Par ailleurs, le rez-de-chaussée comporte une salle d’exposition temporaire où l’exposition n’avait rien à voir avec le Jazz. Le 3e étage était fermé. Une salle est dédiée à King Oliver, le Maitre de Louis Armstrong mais quasiment rien sur Louis Armstronglui-même, Sidney Bechet, Jelly Roll Morton, Kid Ory, Barney Bigard, enfin tous les Maîtres du Jazz New Orléans.
Le Mississipi déborde souvent et les gens en ont peur. A juste titre. Les plaies des ouragans Katrina (2005) et Ida (2021) ne sont pas encore guéries. Le fleuve est peu visible, caché derrière d’immenses digues. En 2005, les digues de La Nouvelle-Orléans avaient cédé. En 2021, elles ont tenu. Les travaux furent donc efficaces.
Nous le vîmes du haut d’une passerelle au-dessus de la ligne ferroviaire. A côté, la Seine à Paris est une modeste rivière. Mississipi, Le père des eaux en langue ojibwé, peuple amérindien réparti entre le Canada et les Etats Unis d’Amérique.
Monument à l’Esclave Inconnu devant l’église Saint Augustin à La Nouvelle-Orléans
Dimanche 7 avril :
Dimanche matin. Messe gospel à la paroisse Saint Augustin, la plus ancienne paroisse catholique noire des Etats Unis d’Amérique. L’église est fermée suite au passage de l’ouragan Ida (2021). Une affiche nous indique d’aller à Parrish Hall. Nous suivons le GPS. Bêtement. Ce n’est pas là. Parrish Hall c’est le presbytère accolé à l’église.
Prêtre blanc. Fidèles noirs. A part les touristes comme nous. Prêche intelligent sur le doute et la foi. En citant le Livre de Job évidemment. Chorale gospel de qualité accompagnée par un clavier électrique. Même les impies comme moi chantent les louanges du Seigneur. Le prêtre a un mot gentil pour les visiteurs, en français, s’il vous plaît. Le bulletin paroissial est édité en anglais et en français. Le prêtre me souhaite de « Joyeuses Pâques » en me serrant la main à la sortie. C’est une célébration religieuse, pas un spectacle. Il est permis d’assister, de chanter, d’applaudir, de prier mais pas de photographier ou de filmer.
En sortant, discussion sympathique avec des touristes français venus de Toulouse à la Nouvelle Orléans par amour du Jazz.
Ensuite, marche jusqu’au Vieux Carré et Frenchmen Street (la rue des Français) où se trouve une librairie avec une vendeuse californienne qui parle un excellent français (elle étudia à Avignon en 1981-82). Marc y achète le roman sur la Nouvelle Orléans « A confederacy of dunces » de John Kennedy Toole (au titre mal traduit : « La conjuration des imbéciles ». Il s’agit évidemment de la confédération puisque nous sommes en Louisiane dans un Etat de la Confédération en guerre contre l’Etat fédéral pendant la Guerre de Sécession). Un chef d’œuvre chroniqué sur ce blog.
C’est dans Frenchmen street que cela se passe pour le Jazz actuel à La Nouvelle Orléans. Nous allons déjeuner au Bamboula’s. Bon jambalaya, variante locale de la paella espagnole. La Nouvelle Orléans fut une ville espagnole de 1763 à 1800. C’est l’heure du déjeuner mais il y a déjà un bon groupe sur la scène. Guitare électrique, contrebasse, batterie.
Le guitariste est excellent. Il vient de Vancouver au Canada. Mike Clement nous offre 3 places pour le concert de Leroy Jones au Preservation Hall. Pour Marc, moi et notre hôte. Je remets la carte de mon blog à Mike qui m’a envoyé quelques heures après le lien vers son album « Hittin it » célébré depuis sur ce blog. Cf extrait audio au dessus de cet article.
Nous changeons de club dans Frenchmen Street pour aller au DBAassister au concert du Treme Brass Band. Nous avons mal regardé l’horaire. Concert prévu à 15h. Démarrage à 15h05. Professionnalisme à l’américaine. L’orchestre joue terrible avec décontraction. Manifestement, ces hommes jouent cette musique sur scène depuis 50 ans. Ils maîtrisent. Treme comme le quartier et la série télévisée qui lui est consacrée. Nous devons partir dès le début du second morceau pour le Preservation Hall et le concert suivant.
Le Preservation Hall porte bien son nom. Même la poussière sur les fenêtres semble préservée depuis les années 20 du 20e siècle. Il semble que Louis Armstrong et Sidney Bechet vont monter sur scène. C’est Leroy Jones, trompettiste et chanteur qui fait vivre cette tradition sans micro. Avec Mike Clement à la guitare, un contrebassiste, un batteur, une tromboniste, un saxophoniste ténor et clarinettiste. Pas de piano. Cf vidéo sous cet article.
Ils jouent et chantent les grands classiques du genre joués et chantés par Louis Armstrong. En respectant l’adage de Gustav Mahler. Respecter la tradition ne consiste pas à vénérer les cendres mais à préserver le feu. Do You know what it means to miss New Orleans ? I’ve found a new baby. Leroy Jones est excellent. 30$ l’entrée. Ca les vaut mais merci encore à Mike Clement pour l’invitation. Cela ne peut être mieux. Nous ne sortons pas ce soir et rentrons au domicile amical.
Musée national de la Seconde Guerre Mondiale
Lundi 8 avril :
Journée de repos. J’en profite pour visiter le musée national de la Seconde Guerre mondiale. Le National WWII Museum de La Nouvelle Orléans. 35$ l’entrée. Plus cher que le Louvre à Paris. Entrée libre pour les soldats et les vétérans américains.
C’est immense, riche, fait bien comprendre comment les Etats Unis d’Amérique, neutres en 1939, sont entrés en guerre en 1941 suite à l’attaque de Pearl Harbor par les Japonais (l’hypothèse que le président FD Roosevelt, informé de l’imminence de l’attaque, l’ait laissé faire pour justifier l’entrée en guerre, n’est pas évoquée).
Les salles consacrées à l’industrie américaine et à son adaptation à la guerre sont impressionnantes. J’y apprends que les barges du Débarquement de Normandie en 1944 ont été construites à la Nouvelle-Orléans par le chantier O’Higgins, premier entrepreneur de Louisiane à donner un salaire égal à ses ouvriers qu’ils soient Noirs ou Blancs. Ces barges sont une variante des bateaux du bayou de Louisiane à fond plat. Le bayou, trop solide pour naviguer, trop liquide pour marcher, selon un adage local. Attention, le musée ferme à 17h. J’en fus chassé à la fermeture alors que j’étais loin d’avoir tout vu et tout entendu. A 35$ l’entrée, je n’y suis pas revenu.
Bon sandwich et bonne salade au Café Avenue sur l’Avenue Saint Charles. Les noms des rues sont écrits en anglais et en français à New Orleans/La Nouvelle-Orléans.
National Jazz Museum
Mardi 9 avril :
Aujourd’hui déjeuner au French Market Restaurant en face du French Market. Swamp platter pour ma part. Le plateau du marais comprend 3 plats dont de l’alligator. Délicieux. La chair ressemble à un bon poulet. Blanche et ferme.
Ensuite nous revenons au New Orleans Jazz Museum pour le concert gratuit de 14h. Anne Pacéo, batteuse française, que je n’ai pas vu sur scène depuis plus de 10 ans, est en résidence à la Nouvelle Orléans grâce au dispositif de la Villa Albertine. Elle joue avec un groupe de musiciens locaux qu’elle vient de rencontrer, les NOLA friends. NOLA : New Orleans Louisiana. Un album devrait suivre.
Anne Pacéo : batterie, compositions, direction
Victor Campbell : piano, claviers
Michael Joseph Christie : trompette
Orlando Gilbert : saxophone
Lex Warshawski : guitare basse électrique
Sari Jordan : chant
Invités :
Marina Albero : claviers
Mahmoud Charwy : oud
Ostinato du piano. Repris par la voix, la trompette et le sax ténor. La batteuse tapote finement aux baguettes. Assez planant puis le groupe se lance et ça swingue nettement plus. Groupe soudé derrière la chanteuse dont la voix s’envole. Solo de soprano rapide, aigu. Anne Pacéo est toujours une source vive d’énergie inépuisable. Le groupe reprend avec des ha, ha, ha charmants de la chanteuse. Charmant decrescendo final.
Anne Pacéo joue des morceaux de son dernier album et des nouveaux morceaux jamais joués, jamais enregistrés. D’abord « Here and everywhere » (ne pas confondre avec « Here there and everywhere » des Beatles). Puis un nouveau morceau, « Manta », en hommage à la raie manta.
Un nouveau musicien monte sur scène. Mahmoud Choury : oud. Toujours aux baguettes en finesse. Sax ténor. Le groupe joue soudé et l’oud se détache de l’ensemble. Bonne vibration de la basse électique.
Mahmoud Choury sort de scène. Anne Pacéo annonce « Aube marine » et le traduit en anglais. Marina Albero s’ajoute aux claviers. La batteuse tape des mains. Le clavier tourne en boucle. Anne Pacéo a rencontré Marina Albero au Spotted Cat, un des clubs de Frenchmen Street, la rue où il faut aller à La Nouvelle-Orléans pour le Jazz actuel. Duel entre clavier et batterie aux baguettes. Sons saccadés de la trompette et du sax ténor. Cette aube marine est bien énergique. Ma voisine s’en va. Trop moderne pour elle je pense. Les deux claviers et la batterie se déchaînent. Ca envoie du lourd. La batterie marque dans le ventre. Trompette et sax ténor soufflent en tempête.
Plusieurs spectateurs s’en vont. D’autres arrivent. Ca s’équilibre.
« Restless » (Sans repos). Marina Albero reste au clavier. Malgré le titre, c’est beaucoup plus calme. Dialogue clavier et voix en douceur. Je ne comprends rien à l’anglais de la chanteuse mais cela ressemble à une chanson d’amour. Les souffleurs soufflent groupés. Claviers et batteuse aux baguettes nous hachent menu. Au pianiste titulaire de se déchaîner. Fin nette et sèche. C’était un nouveau morceau jamais joué.
« Birth and rebirth » tiré du 4e album d’Anne Pacéo. Les souffleurs sont sortis. Duo basse & voix avec une ballade très lente. Le piano et la batteuse aux maillets s’ajoutent en douceur.
Retour des souffleurs et de la pianiste. Un autre invité est absent. Anne Pacéo remercie le Jazz Museum qui lui permet de travailler sa batterie tous les jours. Elle remercie aussi l’équipe du consulat général de France à La Nouvelle-Orléans et la Villa Albertine.
« The diver » (Le plongeur). Un nouveau titre. Gros son de la grosse caisse bien tapée du pied. Les souffleurs jouent groupés. Bel entrelacs entre piano dans le grave et clavier électrique dans l’aigu. Beau maelstrom final.
Dîner délicieux au Snug Harbor, restaurant et club de Jazz. En fond sonore, dans une autre salle, le Matt Booth 5tet. Ca sonne terrible. Concert payant.
Marc et moi allons dans un autre club, The Maison. Bar avec musiciens. Un groupe de funk mélangeant hommes et femmes, Blancs et Noirs. Clavier, basse, batterie, guitare électrique, chant, trompetten saxophone. Tout le monde danse dans la salle. Jeunes et vieux, Blancs et Noirs. Anne Paceo arrive avec Marina Albero. Les deux femmes montent sur scène et le groupe joue plus Jazz. Marc et moi avons notre dose de sons. Nous rentrons.
Jour d’orage à La Nouvelle Orléans
Mercredi 11 avril :
Journée bloquée par la météo. Marc et moi recevons sur notre portable un signal d’alarme très puissant, un son jamais entendu et le message suivant : Serious Weather Warning. Interdit de sortir jusqu’à 14h. La sécurité civile est bien organisée à La Nouvelle-Orléans. Même avec un téléphone portable étranger, vous recevez le message. Nous ne sortons pas avant 16h et la fin du match de Ligue des Champions PSG – FC Barcelone.
Dîner dans un restaurant thaï délicieux à Frenchmen Street, le Budsi’s.
Puis le bœuf (jam session in english) au Royal Frenchmen Hotel & Bar de Frenchmen street. Mike Clement nous a donné le plan mais il ne joue pas ce soir. Démarrage vers 22h. Belle salle carrelée vaste. Des fauteuils confortables sur les côtés pour qui souhaite s’asseoir et écouter. Il est aussi possible d’écouter dehors assis ou debout car il fait beau et les portes sont grandes ouvertes. Au milieu de la salle, un grand espace libre pour danser. Ici, le Jazz n’est pas coupé de ses racines. Il est toujours une musique de danse.
Les standards s’enchaînent. Marc Benham occupe le poste au piano et reçoit un beau compliment d’un noble vieillard : « Ca fait 75 ans que je joue du piano. J’en ai entendu des pianistes qui passaient jouer à la Nouvelle-Orléans. Toi tu sonnes vraiment lourd, mec ». « You sound really heavy, man » en anglais dans le texte. Le tromboniste est particulièrement excellent. Le sax ténor assure grave. Les chanteuses sont de qualité variable.
Ici aussi, nous retrouvons Anne Pacéo qui tape le bœuf avec Marc Benham comme dans leurs jeunes années à Paris. Maud, une saxophoniste suisse qui vit à La Nouvelle-Orléans, nous explique que les soins médicaux sont gratuits pour les musiciens et leur famille dans cette ville et dans cette ville uniquement. Au prix de la santé aux USA, c’est un argument solide pour attirer les meilleurs musiciens. Et puis l’ambiance n’est pas compétitive comme à New York. Ici, c’est Big Easy, pas Big Apple. Et il n’y a jamais de neige, de gel, de blizzard.
La Nouvelle-Orléans est considérée comme la ville la plus criminogène des Etats Unis d’Amérique, avec Detroit, autre grande ville de la musique noire américaine. La ville avec le plus grand nombre d’homicides aux Etats-Unis en 2022, c’était la Nouvelle-Orléans. Dans le Quartier Français (French Quarter in english) il y a des barrières de police à l’entrée et à la sortie ainsi que des véhicules et équipages du NOPD, surnommé KKPD par Christian Atunde Adjuah, né Christian Scott, trompettiste de Jazz originaire de la Nouvelle Orléans. Le touriste est une espèce protégée à la Nouvelle-Orléans car il rapporte beaucoup d’argent à la ville.
Famille du bayou de Louisiane
Jeudi 11 avril :
Journée tourisme. Ballade sur le bayou avec Viator. 90$/personne. Ca les vaut. Un bus vient nous chercher devant un hôtel proche de notre résidence et nous y ramène ensuite. 90mn de ballade en bateau à moteur sur le bayou avec un guide qui connaît chaque alligator par son prénom. Spike, c’est le bébé que j’ai tenu dans mes mains. Pas retenu le nom du gros alligator qu’il nourrit de viande et de chamallows (l’alligator est omnivore) en lui tapotant la tête d’un « Good boy ».
Soirée à la taverne Saint Roch. Jam session plutôt funky. Ca joue mais il n’y a pas un chat. La salle est vide. Pas d’ambiance. Nous rentrons avant minuit.
Ensuite, j’ai passé les journées du vendredi 12 et du samedi 13 avril à tenter de prendre l’avion pour Paris Charles de Gaulle, réussir et atterrir le dimanche 14 avril à 9h25.
Marc Benham est resté une semaine de plus. Il a d’autres souvenirs à raconter s’il le désire. Sur la vraie messe gospel dans une église baptiste près du Lac Ponchartrain et sur le French Quarter Jazz Festivalauquel je n’ai pas assisté.
Je devais aller à la Nouvelle Orléans avec mon père Michel Lagrée(1946-2001) qui m’emmena à mon premier concert de Jazz pour mes 6 ans, en 1977. C’était du New Orleans. Je m’en souviens encore. Je suis abonné au Jazz et à l’électricité depuis. Le Jazz est toujours en vie, là où il est né, à La Nouvelle-Orléans.
© Les photographies de cet article sont l’oeuvre des Excellents Marc Benham et Guillaume Lagrée. Toute utilisation de ces oeuvres sans l’autorisation de leurs auteurs constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.
Façade du club The Spotted Cat dans Frenchmen Street (la Rue des Français)
COMMENTAIRES RÉCENTS